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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

samedi 11 novembre 2017

16_ Jésus appelle des témoins

Cahier du moniteur n°16


Objectifs :

- Que les catéchumènes soient capables de dire qui sont Mathieu, Marc, Luc et Jean.
- Qu'ils comprennent que ces 4 auteurs ont été des témoins de Jésus et qu'ils ont écrit chacun avec leurs styles propres et pour des publics lecteurs différents.
- Que les catéchumènes soient capables de répondre à la question: "Qu'est-ce qu'un témoin et un disciple?".


I.  Prière 


II.  Flash back  

➤ On se rappelle des 4 points de la vie de Jésus (cf Cahier du moniteur n°15 et post-its):
1- les appels-rencontres  2- les paroles-paraboles  3- les miracles  4- sa mort et résurrection.

Matériel à prévoir : les post-its de la séance n° 15


III.  Remue-méninges


1- Réflexion 

Question : "D'où nous viennent les informations sur Jésus?"
→ La vie de Jésus est racontée dans les 4 évangiles (comme des biographies).
Nous connaissons donc tous ces événements grâce à 4 témoins!

2- Etre un témoin

a. Question:  

→ "Etes-vous / ou avez-vous été témoin de quelque chose d'important ou d'insolite dans votre vie?" Par ex: un accident de voiture, une cérémonie religieuse quelconque (mariage, baptême...).
Leur donner l'occasion de raconter brièvement.

b. Animation (3 options au choix)


1ère option:
- Montrez un extrait vidéo ou une photo à 2 jeunes, en dehors de la présence du groupe (ou 4 personnes si le groupe est assez nombreux).
- Demandez à chacun des enfants de raconter à tour de rôle ce qu'il a vu au groupe.
- A la fin, réagir aux questions: Pourquoi avez-vous cru à ce qu'ils vous ont raconté ? Avez-vous remarqué des différences dans leurs façons de raconter ce qu'ils ont vu ? Lesquelles, et pourquoi les témoignages présentent-ils des différences?

2ème option:- Choisissez 4 articles de journaux différents (annexe n°16 page 1 ou autre matériel préparé par l'animateur) sur un même événement.
- Faire réagir à la question: "Quelles différences y a-t-il entre leurs témoignages ou leurs façons de raconter l'événement ?"

3ème option:
- L'animateur explique ce qu'est un témoin, en racontant un événement que pourrait vivre ou qu'a déjà vécu le groupe de catéchumènes (ex: un weekend ensemble, une sortie, ...). Ou alors vous pouvez demander à chacun des participants de raconter comment il a vécu l'événement, ce qu'il a retenu ou ce qui l'a le plus marqué.
- Notez alors les différences dans les récits.

Matériel à prévoir : selon votre choix, vidéo ou photo ou annexe n°16 page 1

c- Conclusion:

- Faire le lien entre cette discussion et les 4 évangélistes.
- Distribuer et lire le carnet de route n°16 page 1.

→ L'"Évangile" est la bonne nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu (Marc 1:1)



3- Les AUTEURS:

Les auteurs des 4 Évangiles n'étaient pas des journalistes professionnels, mais 4 hommes qui ont été conduits par Dieu à écrire ce qu'ils savaient être la vérité. 

1- Matthieu: 

C'était un ancien collecteur d'impôts au service des Romains.

2- Marc: 

Son nom entier est Jean-Marc. Il participa aux voyages missionnaires de Paul et Barnabas. 

3- Luc: 

Il était un médecin, mais il abandonné sa profession pour suivre Paul et pour écrire. Il a écrit les Actes des Apôtres comme suite à l'évangile qui porte son nom. 

4- Jean: 

Auparavant pêcheur et disciple de Jésus, il fut plus tard un membre important des premières églises et a écrit plusieurs livres du Nouveau Testament. 

NB: les évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont composés selon le même plan. On peut les lire parallèlement. L'évangile selon Jean a été écrit plus tard, il est composé différemment.

4- Les LECTEURS:

Les auteurs ont écrit 4 évangiles, probablement pour des types de lecteurs différents:
1- Matthieu écrivait pour des lecteurs juifs;
2- Marc écrivait pour des lecteurs qui habitaient Rome;
3- Luc s'adressait à des lecteurs d'origine païenne;
4- Jean écrivait pour des lecteurs d'Asie Mineure (la Turquie actuelle).

Les évangiles racontent de 4 manières différentes le ministère (ou la mission) de Jésus. 
On peut classer tous ces récits en 4 grandes rubriques:
1- les appels-rencontres
2- les paroles
3- les miracles
4- sa mort et sa résurrection.

5- La MISSION:

Aujourd'hui, nous découvrons dans l'évangile de Marc le premier point de sa mission: 
Jésus appelle pour être des témoins!

IV- Texte du Jour: Marc 1:14-20 

→ Lecture 
→ Étude de ce texte à partir des questions posées: Arrêtons-nous sur les premiers témoins choisis par Jésus (distribuer la page 2 du carnet de route n°16).
  • Où jésus commence-t-il sa mission?
  • Qui Jésus appelle-t-il ? Aurais-tu choisi les mêmes personnes si tu avais été Jésus? Pourquoi ?
  • Quel est le verset que tu préfères dans cette histoire ? Pourquoi?
  • Pour toi, qu'est-ce qu'un "pécheur d'hommes"?
  • Note les verbes se rapportant à Jésus et ceux se rapportant à ses disciples. D'après ces verbes, qu'est-ce qu'un disciple?

Quelques remarques:

1- La Galilée.
Profitez-en pour situer, en quelques mots, le pays d'Israël et le contexte de l'époque (annece n°16 page 2).

2- C'est jésus qui "fait" des pécheurs d'hommes, et non pas les hommes... 

3- Le mot "aussitôt" , qui revient 2 fois, se trouve plus de 40 fois dans l'évangile de marc (c'est un Evangile d'actions)

4- Un disciple: être appelé, abandonner, suivre, accompagner.

Matériel à prévoir:  Bible et annexe n°16 page 2




vendredi 10 novembre 2017

Conte _Les invités de Noël

Les invités de Noël


Personnages

Total : 11 acteurs + voix off / narrateur
1. L’Ange Gabriel, chef du protocole (....................)
2. La fée Pimprenelle (....................)
3. La Bonne fée de Cendrillon (....................)
4. Le Génie Shakarazade (....................)
5. Le Père Noël (....................)
6. 3 bergers (...................., ...................., ....................)
7. 3 mages (...................., ...................., ....................)
8. Narrateur + Voix off

Décor :

une porte, qui est entrouverte au début

Costumes :

L’ange Gabriel : des vêtements blancs.
La fée Pimprenelle : Des vêtements chics de couleurs vives, une baguette magique, des ailes de fée, des accessoires brillants.

Accessoires :

- porte en bois de l'étable donnant accès à la scène de la naticité
1. L’Ange Gabriel: des ailes d'ange
2. La fée Pimprenelle: baguettes magiques de fées
3. La Bonne fée de Cendrillon : baguettes magiques de fées
4. Le Génie Shakarazade : lampe + tapis + skate board
5. Le Père Noël : gros sac + jouets (peluche, voiture, animaux en plastique…)
6. 3 bergers : batons + habits de berger
7. 3 mages : des présents (or, myrrhe, encens) + masques


Narrateur :
Nous sommes dans la nuit de Noël.
Dans la petite bourgade de Bethléem, il se passe des choses étranges: plusieurs personnages arrivent, à des moments différents. Ils veulent participer à un événement très spécial, celui de la naissance d'un enfant, tout petit, un enfant sans fortune ni famille au nom prestigieux. On dit pourtant qu'il sera roi. Il s'appelle Jésus, son père est un simple charpentier, et sa mère une jeune fille répondant au nom de Marie.
L’ange Gabriel est là en mission du Très-Haut. Il s'est placé à l’entrée de l’étable et veille. Il est chargé de filtrer les entrées pour ne laisser passer et entrer que les personnes qui sont prévues par la volonté du Tout-Puissant.

A. La Fée Pimprenelle et la Bonne fée de Cendrillon arrivent en tenue de soirée

La Bonne fée de Cendrillon : Bonsoir. Nous avons appris qu’un Prince était né à Bethlehem et nous sommes venues pour lui rendre une visite de courtoisie, est-ce qu’on peut entrer ?

L’ange : Euh… Comment avez-vous été informés de l’événement ?

Pimprenelle : En fait nous n’avons pas vraiment de carton d’invitation, si c’est cela que vous voulez dire… Mais nous avons lu une annonce dans la rubrique « People » du parchemin de Merlin l’Enchanteur, le célèbre chef des magiciens. (elle sort un parchemin) L’annonce disait que « Le Roi des rois est né dans la ville de Bethlehem ».

La Bonne fée de Cendrillon : C’est la personnalité la plus marquante, celle qui aura le plus d’influence dans l’histoire des hommes. Nous savons que ce n’est encore qu’un bébé, mais nous sommes venues pour proposer des services très intéressants aux heureux parents de l’enfant.

L’ange : Vous parlez de quel genre de service ?

Pimprenelle : Laissez-moi vous expliquer. D’abord je vais vous dire qui nous sommes : elle, c’est la Bonne fée de Cendrillon, sa marraine quoi, et moi je m’appelle Pimprenelle, la célèbre fée de la Princesse Aurore. Dans les contes vous l’appelez souvent « La Belle au Bois Dormant », ça vous dit quelque chose quand même ?

L’ange : Euh…Oui, j’entends parfois des parents en parler à leurs enfants quand ils leur lisent des histoires avant de se coucher. Mais vous vous êtes trompée de récit madame !...

La Bonne fée de Cendrillon : Non, non, non, pas si vite. Je suis sûre qu’on peut s’entendre : Voilà, nous sommes spécialisées dans les services de relooking auprès des enfants…

Pimprenelle : Oui, je vais vous donner l’exemple de ma filleule Aurore. Eh bien quand elle est née, avec mes copines les fées nous lui avons attribué toutes les qualités indispensables pour la société d’aujourd’hui grâce aux charmes de la magie. (elle montre sa baguette) Elle vous plaît ma baguette ? Trop stylée, non ?

L’ange : Euh…oui mais…

La Bonne fée de Cendrillon : Bon d’accord, ça manque de brillants mais dis-lui plutôt ce qu’on peut faire avec ! Voilà, tout d’abord (elle énumère en comptant chaque point sur ses doigts) : nous voulions qu’elle soit la plus belle du monde. Vous avez vu ces belles boucles blondes qu’on lui a faites ? (elle sort une photo glamour) Un petit coup de baguette magique, et ça vaut tous les shampooings à la mode « …Parce que je le vaux bien ! ».

Pimprenelle : Ensuite point 2 : elle devait être capable de tenir une conversation dans le monde ou en public. Ca, ça demande un peu de formation aux techniques de communication et de manipulation, mais au final elle aurait pu faire de la politique tellement elle était devenue charismatique !

La Bonne fée de Cendrillon : Alors ça, c’est vrai !

L’ange : Bon d’accord, tant mieux pour elle, mais…

La Bonne fée de Cendrillon : Troisièmement elle se devait d’avoir de belles manières : ça compte pour une princesse! Savoir faire la révérence, tenir un éventail avec grâce, sourire aux photographes et tout…

Pimprenelle : Après, il fallait qu’elle sache danser comme une star. Elle vous aurait fait tourner la tête ! mieux qu’Arielle Domballe dans « Danse avec les stars ! »

L’ange : Ah, vous croyez ?…

La Bonne fée de Cendrillon : Mais bien sûr ! En point 5 il était important qu’elle chante comme une diva : regardez Céline Dion, elle aussi c’est notre œuvre ! Une voix comme ça, c’est pas juste grâce aux vocalises !

Pimprenelle : Et sixièmement on a fait en sorte qu’elle sache jouer de toutes sortes d’instruments : une vraie prodige du violon !
Alors, pas mal comme programme, non ? …Et vous savez pas ce qu’on a fait aux princes charmants !

Pimprenelle : Oui, oui, croyez-moi, pour un prince, je sais ce qui se fait de mieux : un grand blond aux yeux bleus, avec des tablettes de chocolat (elle se tape énergiquement sur les abdos pour montrer de quoi elle parle), ça fait le plus bel effet. Et en plus…

L’ange : Hum… non, non, non. Excusez-moi de vous interrompre, mesdames, mais je vous assure que cet enfant-ci n’a nul besoin de tous ces attributs que sont la beauté, la force, ou je ne sais plus quelles capacités extraordinaires. Il possède déjà tout ce dont un bébé a besoin…
(montrant de la main les personnages qui sont derrière la porte).
Regardez vous-même : il a une mère remplie d’amour, un père tendre et plein de compassion. Et surtout, il est le fils bien aimé du Dieu de gloire !

Voix off : (sélectionner les parties jugées pertinentes)
Es. 53.1-5 Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Éternel?
Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.

La Bonne fée de Cendrillon : Oui, mais bon, regardez un peu où il est installé ! Ce n’est quand même pas très glamour pour un prince, de naître dans une étable ! Vous m’auriez demandé mon avis, je vous aurais plutôt conseillé la Californie, ou la Principauté de Monaco ou, passe encore : le palais d’Hérode à Jérusalem!

Pimprenelle : Mais bon, il n’est pas encore trop tard... Je vois qu’il dort dans une modeste mangeoire. Ne craignez rien, j’ai l’habitude d’aider les âmes en peine qui sont sans le sou !

La Bonne fée de Cendrillon : Et moi n’oubliez pas qu’à partir d’une simple citrouille j’ai pu lui fabriquer à ma petite Cendrillon un superbe carrosse doré, alors si vous le voulez, je peux transformer cette étable en chambre de luxe, et cette misérable crèche en un magnifique lit doré avec des draps de satin et de la dentelle …

L’ange : Dieu a choisi de venir lui-même et de naître dans une humble étable afin d’être le plus proche possible de tous les hommes y compris des plus humbles et des plus pauvres.

Voix off : Luc 9:58 « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids : mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. »

Philipiens 2.6-8 : Il possédait depuis toujours la condition divine, mais il n'a pas voulu demeurer de force l'égal de Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu homme parmi les hommes, il a été reconnu comme homme ;
il a choisi de vivre dans l'humilité et s'est montré obéissant jusqu'à la mort, la mort sur une croix.

La Bonne fée de Cendrillon : Oh ! Bon et bien tant pis! Une crèche c’est original même si ça sent un peu le mouton. Toutefois si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit, pour une personnalité célèbre, n’hésitez pas à venir me consulter !

L’Ange : Je doute fort qu’on en ait besoin, mais merci quand même.
(les fées se mettent sur un banc installé à côté)


B. Entre le Génie : (il vient avec une lampe dans la main, et un skateboard en guise de tapis volant)

Le Génie : Salut ! Wouah quelle voyage ! Vous permettez que je gare mon tapis volant à côté de cette porte ?

L’Ange : Bien sûr ! Allez-y, du moment que ça n’empêche pas les gens de rentrer. Mais qui êtes-vous au juste ?

Le Génie : Bonne question. Je m’appelle Shakarazade, je suis le Génie de cette magnifique lampe (en montrant fièrement la lampe). J’ai fait un long voyage depuis l’Inde sur mon nouveau tapis volant, et j’ai même failli percuter une stupide cigogne qui n’a même pas respecté la priorité à droite.
Si j’ai fait cela c’est dans le but de rencontrer le nouveau Prince qui vient de naître.

L’Ange : Ah ? Et qui vous a parlé de ça ?

Le Génie : Ben, je l’ai lu dans les astres ce matin ! C’est pourquoi je me suis dépêchée de venir pour lui proposer quelque chose de « «sensationnel » !

L’Ange : C'est-à-dire… ? Qu’est-ce que vous entendez par « sensationnel » ?

Le Génie : Comme je suis une Génie géniale gentille et généreuse, (en parlant très fièrement), je vais donner la possibilité aux parents de ce petit bout de chou qui est a l’intérieur de formuler 3 vœux pour leur enfant et je les exécuterai gratuitement d’un simple claquement de doigt (elle claque des doigts).
Alors je peux entrer ? (montre la porte pour signifier qu’il veut entrer).

L’Ange : Madame la génie de la lampe, je dois vous informer que cet enfant est déjà très spécial : Tout d’abord il n’a pas été conçu comme n’importe quel enfant mais il a été conçu par l’intervention du Saint-Esprit ! Et c’est une jeune vierge nommée Marie qui l’a porté.
Cet enfant n’est pas là pour accomplir sa propre volonté ni pour satisfaire la volonté de ses parents terrestres mais pour accomplir un destin unique. Il est venu pour accomplir la volonté de son Père qui est dans les cieux, celle du Créateur de l’univers lui-même ! Dieu l’a envoyé sur terre pour porter le péché de l’humanité et offrir sa vie pour le salut de quiconque invoquera son nom. Et je peux vous affirmer que vos vœux de génie ne pourront rien changer à son destin, puisqu »il l’a accepté. Mais merci quand même !

Le Génie : Oh ben tant pis. Mais si vous changez d’avis, je vous donne ma carte (elle lui tend sa carte), vous saurez où me trouver.
Bon, et bien je vais voir si je peux être utile à un autre enfant de roi qui vient de naître. Sur ma liste, j’ai ici quelqu’un dont le père est très populaire. Il s’appelle, euh…le Prince William je crois. Alors salut !
(le génie se met de côté)


D. Le Père Noel arrive ; Il porte un gros sac sur son dos et est venu apporter un cadeau très spécial à cet enfant.

Le Père Noël : Bonjour, mon bel ange, j’ai appris qu’il y avait un petit enfant dans cette modeste étable. Est-ce bien vrai ?

L’ange : Oui, tout à fait.

Le Père Noël : Je pense que vous me reconnaissez, c’est moi le Père Noël (il lui tend une carte de visite). Depuis plusieurs jours déjà j’ai commencé ma tournée pour distribuer des cadeaux à tous les enfants du monde. Dites-moi donc ce qui ferait plaisir à ce cher petit qui vient de naître.

L’ange : euh …

Le Père Noël : Alors vu que la période est bien avancée, j’ai déjà écoulé pas mal de stock, mais il me reste encore quelques jouets de très bonne qualité. J’ai toute une collection de peluches (il lui met une peluche dans les mains pour qu’il les touche), des animaux de la ferme en pate à bougie de Jérusalem, des chars équipés de 4 roues comme chez les Romains (il montre le mécanisme des roues), etc…
Et pour cet enfant très spécial, je fais une réduction de -50% sur le 2ème jouet acheté parce que c’est quand même grâce à lui que je me suis fait une si belle réputation dans le monde entier !

L’ange : Quoi ? Vous utilisez sa naissance pour vous faire connaître ?

Le Père Noël : Je n’ai jamais compris pourquoi, d’ailleurs, parce que lui ne sait pas du tout qui je suis, mais bon, chaque année mon chiffres d’affaire est de plus en plus élevé ! Attention pour lui je ne lui refilerai pas de la camelote, hein, je lui réserve plutôt les nouveaux produits faits main soit Made in Jérusalem soit Made in Pôle Nord.

L’ange : Mais y a écrit « Made in China » !

Le Père Noël : Euh…, mais ça, ça ne compte pas (il lui reprend la peluche des mains et essaie d’arracher le ticket qui est dessus).
Faut pas faire attention ! Ouais, mais il faut dire que mes fameux lutins du Pôle Nord sont tous syndiqués aujourd’hui, alors j’ai aussi des sous-traitants en Chine et dans les pays de l’Est. On le dit pas toujours, mais on est quand même en période de crise vous savez !

L’ange : De toutes les façons, ça ne change rien au fait que cet enfant n’a nul besoin de tous ces cadeaux que vous proposez.
Lui-même ne s’embarrassera jamais des affaires de la vie car il est venu pour s’occuper des affaires de son Père qui est dans les cieux.

Voix off :
Mt.6.19-21 : « Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n'y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton cœur sera toujours là où sont tes richesses. »

L’ange : De plus, cet enfant particulier est lui-même un cadeau donné par Dieu pour tous les hommes, car il va donner sa vie pour le salut de ceux qui veulent bien croire en lui.

Voix off :
Jn 3:16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

Le Père Noël : Bon, écoutez, c’est pas que j’ai pas envie de discuter de tout ça, mais faudrait quand même que j’y aille, maintenant, car il ne me reste que quelques heures pour finir ma tournée de distribution. Vous savez bien que « le temps, c’est de l’argent, time is business ! » alors, Joyeux Noël à vous, et puis si vous changez d’avis…peut-être à l’année prochaine !
(le Père Noël se met de côté près des autres)

L’ange : (s’adressant au public) : Chers amis, que de visites !
Toutes ces personnes qui sont venus semblaient animés des meilleures intentions du monde, mais permettez-moi de vous rappeler ici qu’elles ne sont que des personnages imaginaires!
Aussi séduisants qu’ils puissent être aux yeux de nos enfants, n’oublions pas qu’ils ont été inventés de toute pièce par des conteurs et autres faiseurs d’histoires pour embrouiller l’imagination des enfants. Ce ne sont que des fables destinés à créer un univers apparemment merveilleux mais ô combien artificiel où Dieu n’a plus sa place !
C’est pourquoi je n’ai pu les accepter dans notre étable pour célébrer la naissance de cet enfant.

L’ange entre dans l’étable.



E. Trois bergers arrivent :

1er berger : Euh, excusez-nous, alors que nous étions dans les champs en train de garder nos troupeaux, voici qu’un ange nous est apparu avec une grande lumière dans le ciel et nous a annoncé la naissance d’un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.

L’ange : Comment êtes vous arrivés jusqu’ici ?

2ème berger : Eh bien l’ange nous a dit que nous trouverions dans la ville de David un nouveau né emmailloté et couché dans une crèche.

3ème berger : Nous sommes vraiment désolés, nous n’avons rien de spécial à lui offrir, mais comme nous aimerions lui rendre hommage…

L’ange : Oh, ce n’est pas un souci, sachez que si ce sont mes amis anges qui vous ont guidés, vous n’avez nul besoin de carton d’invitation pour entrer dans la présence du Sauveur. Venez donc l’adorer dans cette humble étable (il leur rouvre la porte de l’étable).

Voix off : Luc 2.8-12 Il y avait, dans cette même contrée des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande crainte. Mais l'ange leur dit : Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche.



Trois Rois Mages arrivent

1er Roi Mage : Bonsoir ! Euh en fait…On voudrait voir l’enfant qui se trouve ici.

L’ange : D’où venez-vous et comment êtes-vous arrivés jusqu’ici ?

2ème Roi Mage : Nous venons du lointain orient, et nous avons remarqué une étoile, plus grosse que les autres. Elle semblait annoncer l’avènement d’un grand roi.

3ème Roi Mage : Oui, c’est pourquoi nous l’avons suivie, et elle nous a amené jusqu’ici ! Et nous sommes venus lui apporter des présents comme gages de notre adoration.

1er Roi Mage : Moi j’ai apporté de l’or.

2ème Roi Mage : Moi je veux lui offrir de l’encens !

3ème Roi Mage : Et moi c’est de la myrrhe que je voudrais lui donner comme présent.

L’ange : Entrez donc pour adorer le Roi des Rois.

Voix off : Mat.2.9-11 Et voici : l'étoile qu'ils avaient vue en Orient les précédait ; arrivée au-dessus (du lieu) où était le petit enfant, elle s'arrêta. 10A la vue de l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. 11Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

L’ange : Quant à nous les anges, le cadeau que nous aimerions offrir à Jésus le fils de Dieu ce sont nos chants de louange et d’adoration.
(s’adressant au public)
Vous aussi, chers amis, nous vous invitons également à entrer avec moi dans ce lieu saint où est né le sauveur du monde et à l’adorer de tout votre cœur en chantant ce cantique avec nous.

Voix off :
Luc 2.13-14 Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, qui louait Dieu et disait: "Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée !"


Les Anges arrivent et se mettent en place pour chanter un chant de louange (musique de christmas carol)



mercredi 27 septembre 2017

15_Qui dis-tu que je suis ? - Le Nouveau Teastament

Cahier du moniteur n°15 


Objectifs :

• Que les catéchumènes comprennent que toutes les promesses de l’Ancien Testament sont accomplies en Jésus.
• Qu’ils soient capables de faire un résumé de la vie de Jésus et qu’ils aient l’occasion de dire qui est Jésus pour eux.

➤ Récupérer tous les carnets de route en début de rencontre


I.  Prière : 5 à 15 min

Possibilité de prendre du temps pour ce moment de prière (Voir Annexe n°2 page 1), le déroulement de la rencontre étant bref.


II.  Flash back  (20 min)

➤ Le catéchète demande aux catéchumènes s’ils se rappellent des mots expliquant le rôle, le message,… des prophètes. (cf. la feuille utilisée pour le « dessinez c’est gagné » de la rencontre n° 14).

Matériel à prévoir : la feuille utilisée pour le « dessinez c’est gagné » de la rencontre n° 14]


➤ Le catéchète demande aux catéchumènes s’ils se rappellent de trois images qui annoncent déjà, dans le livre de la Genèse, la venue de Jésus. (carnet de route n°7 page 2: )


➤ Rétrospective de l’Ancien Testament.
Lire ensemble quelques versets de l’Ancien Testament (Annexe n°15 page 1) et différents éléments de la vie de Jésus. Les catéchumènes devront faire correspondre les prophéties et les accomplissements.

Le Christ était déjà annoncé dans l’Ancien Testament. 
Il est au centre de toute la Bible!


➤ Revenir sur la présence de la croix dans la Bibliothèque (Annexe n°3 pages 6 et 7).
Les promesses sont accomplies avec Jésus (support complémentaire : Annexe n°15 page 2).
    Rappel (leçon 13) (à retenir).
    Les psaumes annoncent parfois la venue de Jésus: le psaume 22, par exemple, qui est cité dans Mt 27, 36-46 / Lc 23, 35 et 1 Co 15, 23-24. Jésus a d’ailleurs souvent cité les psaumes. Il les a même chantés (Mc 14 v 26).
      ➤ Entre le dernier livre de l’Ancien Testament (Malachie) et la naissance de Jésus : il y a 400 ans de silence, aucun prophète n’a écrit. Tout le peuple attendait la venue du Sauveur (le Messie). 
      Lire ensemble la BD (Annexe n°15 page 3).

        Matériel fourni : Annexe n°15 page 1 et 2 et 3 / Annexe n°3 - page 6 et 7 (déjà affichée)
        Matériel à prévoir : Annexe n°15 page 2 (à afficher à la suite de la fresque)


        III.  Texte du Jour (5 min)

        ➤ Chercher le texte du jour dans la Bible et le lire:
        Marc 8, 27-30 : « Jésus s’en alla, avec ses disciples dans les villages de Césarée de Philippes et en chemin il leur posa cette question : "Les gens, qui disent-ils que je suis ?" Ils dirent : "Jean Baptiste" ; d’autres : "Elie" ; d’autres : "l’un des prophètes". "Mais vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis?" Pierre lui répondit : "Tu es le Christ»
        Matériel à prévoir : Bibles


        IV.  Remue méninges - La vie de Jésus  (15 min)

        ➤ Introduire le remue méninges en expliquant que nous allons découvrir, à présent, la deuxième partie de la Bible ( le Nouveau Testament). Montrer la partie droite de la Bibliothèque, et particulièrement la vie de Jésus.
        ➤ Constituer deux groupes qui vont essayer de retrouver tous les événements de la vie de Jésus. 
        - Chacun leur tour ils donnent un événement, qui est chaque fois noté sur un « post-it » que l’on collera sur un panneau. Les deux équipes continuent de chercher les événements importants de la vie de Jésus. Celui qui n’a plus d’élément a perdu.
          -  On essaie ensuite ensemble de classer les « post-it » chronologiquement. Classer tous ces événements dans les 4 catégories suivantes :
            • ministère (ou mission), appels, rencontres 
            • paroles et paraboles
            • miracles 
            • Jésus donne sa vie
          Matériel à prévoir : des post-it et des stylos pour les catéchumènes, un panneau pour coller les post-it.


          V.  Résumé (10 min)

          ➤ Distribuer le carnet de route et lire le résumé de la vie de Jésus (carnet n° 15 page 2)


          VI.  Et alors ? (10 min)

          ➤ Rappeler le texte du jour.
          ➤ Questions aux catéchumènes : "Qui est Jésus pour toi ?"
          Chacun écrit sa réponse sur son carnet de route.

          A prévoir:

          II-1) : la feuille utilisée pour le « dessinez c’est gagné » de la rencontre n° 14
          III : Bibles
          IV : des post-it ; des stylos ; un panneau. .

          A afficher : Annexen°15 page 2 à afficher à la suite de la fresque


          Séance Spéciales :

          Chants :


          vendredi 23 juin 2017

          Module 10: Martin Luther King et le réveil des consciences


          ENJEUX


          a. Mots-clés :

          Violence, non violence, conscience, lumière du monde, justice, amour, graine, engagement.

          b. Questions théologiques :

          Né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929, issu de la middle-class, le pasteur baptiste afro-américain, Martin Luther King, est le leader de la lutte évangélique non-violente contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Figure majeure du XXe siècle, il reçoit à 36 ans le prix Nobel de la paix en 1964 mais il est assassiné en 1968.
          Aux yeux de beaucoup, j’ai différents visages : responsable en matière de droits civiques, agitateur, fauteur de troubles, orateur. Mais, en mon for intérieur, je suis fondamentalement un homme d’Eglise, un prédicateur baptiste. C’est à la fois mon être et mon héritage, car je suis le fils, le petit-fils et l’arrière-petit-fils d’un prédicateur baptiste.

          Pour comprendre les fondements de l’action de MLK, il faut repérer les 3 sources qui nourrissent sa pensée et son action :
          - La théologie baptiste noire (notamment au travers des Negro Spirituals) identifie le peuple noir avec la destinée du peuple hébreu libéré de l’esclavage. Elle s’appuie sur la conviction profonde que la nature humaine totalement corrompue par le péché ne peut être libérée que par la rencontre personnelle de celui qui donne sa vie à Jésus Christ.
          - Le christianisme social refuse de désincarner l’Evangile en le limitant à une démarche spirituelle strictement personnelle. Il se veut une force de transformation de la société en s’attaquant aux structures socio-économiques aliénantes.
          - Et enfin la néo-orthodoxie revient aux fondements de la Réforme et notamment au salut par la Grâce seule, l’engagement social de l’Eglise se trouve recentré sur la personne du Christ.
          Pour MLK, l’essentiel est donné en 1 Jean 4,8 : Dieu est amour. C’est sa nature profonde. Et l’amour de Dieu s’expérimente dans la justice qui redonne du pouvoir à ceux qui en ont été dépossédés pour leur permettre d’affronter épreuves et difficultés. Ainsi, aux yeux de MLK, l’espérance des victimes se fonde sur la certitude que Dieu est juste et qu’il intervient dans l’histoire pour mettre un terme à la souffrance de ses créatures. Par la mort et la résurrection de Jésus, il vient leur donner la capacité de lutter à ses côtés contre le péché. Pour MLK, nous sommes donc mandatés par Dieu pour résister au mal. Plus qu’un désir, la résistance non-violence est donc une mission : il s’agit de refuser de « coopérer avec le mal ». L’enjeu est vital. Il n’y a pas d’autre alternative : C’est soit la non-violence, soit la non-existence. Mais MLK fait une corrélation entre l’histoire (et les moyens employés pour résister au mal) et l’eschatologie (le but ultime visé étant la réconciliation, la rédemption). Les moyens « avant-derniers » préparent et élaborent la fin « dernière » qui les fonde. Les moyens doivent être aussi purs que la fin. Là où Gandhi utilise le terme de satyagraha (étreinte de la vérité), King parle de résistance non-violente et propose une méthode précise :
          1. D’abord, il faut cesser de fuir, réapprendre l’estime de soi, se débarrasser de ses peurs pour entrer en résistance. Ce n’est donc pas une méthode pour les lâches. Cette résistance implique un gros effort, un énorme travail sur soi et une volonté tenace d’accepter la souffrance sans exercer de riposte.
          2. La fin recherchée, c’est la rédemption et la réconciliation, et non l’humiliation de l’adversaire ; c’est donc beaucoup plus qu’une simple question éthique puisqu’elle vise la conversion de l’adversaire et qu’elle dévoile le Royaume de Dieu qui vient.
          3. Ce n’est pas tant l’adversaire qui est l’objet de l’attaque que les forces du mal qui font de lui un adversaire ; il importe donc de toujours distinguer l’homme de son acte.
          4. L’enjeu de la résistance consiste donc à réveiller la conscience de l’adversaire par des actes symboliques qui dérangent, qui mettent la pression, qui créent des situations de crise en dévoilant l’injustice d’un mécanisme. Voilà pourquoi il est essentiel que la résistance soit ouverte, publique, non-violente et qu’elle accepte de payer le prix de son refus.
          5. La souffrance, fruit inévitable de l’engagement non-violent, est rédemptrice en ce qu’elle unit celui qui souffre au Christ ; en Christ, le disciple participe à la Croix en portant sa propre croix (Rom 6 ; Mt 10,38).
          6. Au centre de cette méthode réside le principe de l’amour (agapé) qui n’a rien de naturel (la violence est toujours la voie de la facilité) mais qui demande une discipline rigoureuse et un entrainement intensif pour supporter la souffrance et assumer la violence reçue. (Mt 5,43-48).

          OBJECTIFS PEDAGOGIQUES ET TEXTES BIBLIQUES


          Pour les 4-6 ans


          - Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
          - Prendre conscience que Dieu m’aime, Ps 139 : 1 à 4 et 14
          - Comment rompre le cercle vicieux de la violence
          - Comment partager l’amour de Dieu
              - « Vous êtes le sel de la terre », Mt 5 : 13 - 16
              - « Je suis avec vous tous les jours », Mt 28 : 18 – 20


          Pour les 7-10 ans


          - Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
          - Prendre conscience que Dieu m’aime
              - Ps 139: 1 à 4 et 14
          - Comment rompre le cercle vicieux de la violence
          - Comment propager l’amour de Dieu
              - Parabole du semeur, Mt 13:18
              - Je suis de cep, Jn 15


          Pour les 11-14 ans


          - Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
          - Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
          - Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
               - Romains 6


          Pour les 15 ans et plus


          - Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
          - Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
          - Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
               - Romains 6



          POUR ENTRER DANS L’HISTOIRE…


          Ce jour où on a assassiné la conscience…
          Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience. Comme ça, d’un jet de haine blanche tiré d’une Remington Gamemaster 760 calibre 30.06 équipée d’une lunette. La balle a traversé la joue droite, sectionné la colonne vertébrale pour se loger au bas de la nuque laissant un trou béant dans la mâchoire du nègre à abattre. Martin Luther King s’effondre dans une mare de sang. Le premier cercle des proches est là, paniqué, impuissant, à la rambarde du Lorraine Motel, le doigt pointé dans la direction du tireur. Ralph Abernathy, son ami, son frère, son complice des premiers jours, Andrew Young, l’activiste des droits civiques qui deviendra le 1er maire noir d’Atlanta, Hosea Williams, homme d’affaire, scientifique et philanthrope engagé dans la lutte contre la pauvreté et Jesse Jackson, le futur candidat à l’investiture démocrate pour la présidence des Etats Unis. Le monde s’effondre. Tout est perdu. On vient de tuer la conscience.
          James Earl Ray, ex-tireur d’élite de l’armée en cavale depuis un an, sera arrêté 2 mois plus tard à l’aéroport de Londres Heathrow en possession de plusieurs passeports. Un coupable idéal qui avoue sur les conseils de son avocat avant de se rétracter 3 jours plus tard… Ça ne l’empêchera pas de finir ses jours en prison !
          Mais il y a trop de questions sans réponse… Qui a diffusé à la radio le numéro de la chambre réservée au 1er étage du Lorraine Motel par le pasteur venu à Memphis soutenir les éboueurs en grève ? Un appel au meurtre à peine déguisé après toutes ces menaces de mort… Et puis pourquoi le seul pompier noir de service dans le secteur a été déplacé ce soir-là en laissant son poste qui surplombe la chambre 306 ? Pourquoi les policiers n’ont pas cherché dans la direction désignée par les 4 pasteurs qui venaient d’assister à l’assassinat de leur leader ? Pourquoi dès le lendemain la mairie de Memphis a fait nettoyer le terrain vague qui se trouve juste en face de l’autre côté de la rue, si ce n’est pas pour effacer toutes les traces ? Pourquoi ? Pourquoi ?!
          Derrière la version officielle qui arrange tout le monde, il y a comme l’ombre d’un doute. L’ombre de la mafia notamment. Mais aussi et surtout l’ombre du très inquiétant J. Edgard Hoover, tout puissant patron du FBI depuis 1925. Craint de tous à cause des dossiers compromettants accumulés sur chacun, il la veut la peau du « nègre le plus dangereux des Etats Unis » et il est prêt à tout pour le salir, jusqu’à envoyer à sa femme des cassettes compromettantes sur les infidélités du « grand homme » avec un petit mot bien senti : King, tu es lessivé. Tous ceux qui t’ont soutenu vont savoir qui tu es réellement : une bête démoniaque et dépravée. Tu n’as plus qu’une chose à faire. Il ne te reste que 34 jours sinon la vérité de ta personnalité obscène et anormale sera dévoilée à la nation. Après J.K. Kennedy et Malcolm X, il était le prochain sur la liste et il le savait.
          Tant qu’il s’occupait d’essayer d’arracher un à un les droits civiques des noirs, le FBI le serrait de près mais il restait protégé par une popularité sans pareille et il avait l’oreille du Président Kennedy. Depuis le boycott des bus à Montgomery où il avait été nommé pasteur de l’Eglise baptiste en 1954, il avait été choisi par les siens pour mener la lutte. L’esclavage avait beau avoir été aboli depuis 1865 par le 13ème amendement de la Constitution, les noirs n’étaient encore que des sous-hommes. Chaque jour les cris de leurs souffrance face aux humiliations, aux discriminations, aux injustices et aux violences subies montaient vers Dieu : Negro Spirituals, prières, larmes et colères aussi...
          Le peuple noir se reconnait dans le peuple hébreu, esclave en Egypte, criant vers Dieu. Et il attend Moïse ! Alors quand le pasteur King prêche, le peuple sent la présence de Dieu à ses côtés. Oui, le racisme est un péché contre Dieu parce qu’il nie l’humanité de ceux qu’il a créé à son image. Oui, Dieu est amour : il aime tous ses enfants, noirs ou blancs, d’un même amour. Oui Dieu est justice : comme au temps de Moïse, il interviendra dans l’histoire pour libérer son peuple. Martin Luther King se sait sur les pas du Christ. Il se sent conduit, porté. Nous sommes mandatés par Dieu pour résister au mal, dit-il. Et pour cela il faut refuser de « coopérer avec lui ». Voilà pourquoi les moyens doivent être dignes de la fin. Comme l’enseignait le Mahatma Gandhi, l’enjeu est vital et il n’y a pas d’autre alternative : C’est soit la non-violence, soit la non-existence. Il n’est pas question de chercher à vaincre l’adversaire et encore moins à le détruire. C’est même le contraire : l’objectif consiste à essayer de changer son cœur pour se réconcilier avec lui. Pour cela il est nécessaire de ne pas enfermer l’autre dans ses actes. Par des actes symboliques forts, le pasteur noir va mettre l’Amérique blanche face à sa conscience : résistance non-violente, désobéissance civile, boycott, sit-in, prison, etc. à Montgomery en 55 et 56, à Albany en août 62, à Birmingham au printemps 63, à Selma en mars 65. Pas facile de rester non-violent… Mais le message est clair : seul l’amour peut vaincre la haine. Seule la lumière peut chasser les ténèbres. Alors il faut s’entraîner, rester unis et assumer les conséquences : la non-violence, ce n’est pas pour les lâches ! Parce qu’elle vient créer une tension, une crise, contester un système. Réveiller les consciences, c’est prendre la voie de la transformation des mentalités, de la conversion des cœurs, c’est changer le monde. En cette année 1963 Martin Luther King a fait un rêve et 250 000 personnes ont marché avec lui jusqu’à Washington pour l’entendre… 1964 semble être l’année de toutes les victoires avec la signature de l’acte des Droits Civiques en juillet par le nouveau Président Lyndon Johnson, et avec la consécration mondiale du Prix Nobel de la Paix en octobre.
          Mais Moïse voit plus loin encore et il a le regard fixé vers la Terre Promise. Selon lui, le racisme n’est qu’une partie du problème. La misère et la guerre sont les deux autres faces du cancer spirituel qui ronge l’Amérique et le monde. L’argent dépensé pour la guerre, c’est de l’argent volé aux pauvres ! Ce sont les fondements mêmes de la société qu’il faut changer. Mais en s’attaquant à la guerre du Vietnam, Martin Luther King a perdu le soutien du Président et J. Edgard Hoover se frotte les mains. Enfin son heure est venue. Il va pouvoir tirer un trait sur cette histoire de négros communistes. Il ne manque plus qu’une occasion…
          En venant à Memphis, Tennessee en ce mois d’avril 1968, King répond à l’appel des éboueurs de la ville en grève depuis que deux des leurs ont été happés par la broyeuse de la ville. Une vie d’esclave à ramasser les ordures à la main pour un salaire de misère sans limite horaire, sans congé maladie, sans syndicat pour vous défendre… Alors c’est décidé, la « Campagne des Pauvres » qui doit marcher jusqu’à Washington au printemps passera par Memphis. Un lieu idéal. Une occasion rêvée. Malheureusement… Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience.



          METHODES D’ANIMATION



          Tranche d’âge
          Animation proposée
          Matériel nécessaire
          4-6 ans
          Accroche : la boîte magique
          Boîte profonde avec un miroir fixé au fond

          Photolangage
          Plusieurs photos pour faire réagir sur les émotions ressenties quand on est aimé… ou pas !

          Raconter et jouer des histoires
          Extraits du livre « silence la violence » + peluches ou play mobil pour jouer l’histoire

          Expériences avec le sel : être « le sel de la terre » ?
          Carafe d’eau, verres, sel fin
          7-10 ans
          Accroche autour d’une graine
          Un fruit, une graine ou un noyau de fruit (amande, noisette, noyau d’avocat, gland de chêne, noyau de cerise)

          Photolangage
          Plusieurs photos pour faire réagir sur les émotions ressenties quand on est aimé… ou pas !

          Raconter et jouer des histoires
          Extraits du livre « Silence la violence », peluches ou play mobil pour jouer l’histoire

          Expériences avec le sel : être « le sel de la terre » ?
          Carafe d’eau, verres, sel fin
          11-14 ans
          Photolangage
          Photos de campagne réalisées par des associations humanitaires pour identifier les différentes formes de violence

          Si j’étais… je serais… (mon patch-portrait)
          Papier, crayon pour décrire (voire dessiner) la personnalité idéale pour moi
          15 ans et +
          Photolangage
          Photos de campagne réalisées par des associations pour identifier les différentes formes de violence

          Mon oraison funèbre 
          Papier, crayon pour décrire la personne que je souhaite avoir été quand on parlera de moi à mes obsèques : ma personnalité et mes actes.


          _________________________________________________


          ANIMATIONS PAR TRANCHES D'AGE


          Enfants de 4 à 6 ans                                                                          


          Objectifs de Séance


          - Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
          - Prendre conscience que Dieu m’aime, Ps 139 : 1-4 et 14
          - Comment rompre le cercle vicieux de la violence
          - Comment partager l’amour de Dieu
                   - « Vous êtes le sel de la terre », Mt 5 : 13 - 16


          Accroche : la boîte magique


          Mettre un petit miroir au fond d’une belle boîte décorée (assez profonde), et expliquer aux enfants qu’elle est un peu magique : en effet, ’il y a un trésor caché au fond de celle-ci, mais quand on le regarde, ce trésor n’est pas le même pour tout le monde ! Attention chacun pourra le découvrir à son tour, mais il ne faudra surtout pas dévoiler son secret avant que tout le monde n’ait pu le voir ! Faire passer les enfants tour à tour pour regarder au fond de la boîte et y découvrir son reflet : c’est effectivement ce trésor qui a beaucoup de prix aux yeux de Dieu !


          Le texte biblique : Psaume 139 : verset 1 à 4 et 14

          On peut lire les 4 premiers versets, compréhensibles pour les enfants.
          Leur demander de donner des exemples de situations qu’ils vivent au quotidien et qui sont connues de Dieu. Avec le verset 14, leur rappeller qu’ils sont des « créatures de Dieu », merveilleuses et très bien faites ! Ils grandissent grâce à l’amour de leurs parents, de leur famille et grâce à l’amour de Dieu qui est très grand et qui les dépasse. Cet amour ne dépend ni de leurs caractéristiques personnelles (qu’on soit beau, fort, gentil, intelligent ou pas !) ni de ce qu’ils ont fait ... ou pas ! L’amour de Dieu est le même pour tous, quels que soient nos qualités ou nos défauts, la richesse ou la pauvreté de notre famille, nos actes de bonté ou nos mauvaises actions passées ! Cet amour et gratuit et offert à tous, sans exception, et Dieu a un plan merveilleux pour chacun d’entre nous ! (Jér 29 :11)



          Repères historiques :

          Montrer une photo de Martin Luther King et expliquer brièvement son combat : à l’époque de MLK, les noirs n’avaient pas les mêmes droits que les blancs, c’est ce qu’on appelle la discrimination raciale. Donner quelques exemples de droits comme d’avoir une scolarité de qualité dans les mêmes écoles, des places assises dans les transports en commun, avoir le droit d’aller au culte dans les mêmes églises ou temples, avoir la possibilité de faire le métier que l’on veut, les mêmes salaires pour un même travail, un logement propre et confortable, etc.
          MLK qui était pasteur a trouvé tout cela injuste et même que c’était un péché devant Dieu car on doit aimer et respecter toutes les personnes de la même façon. Il a lutté pour faire respecter les droits des noirs, mais sans jamais utiliser la violence car la Bible nous dit que ce n’est pas bien de se battre ni de tuer des personnes. Il est mort assassiné mais d’autres personnes ont continué son combat après lui. Il nous a montré l’exemple de la non violence.



          Activité photolangage :

          (voir dans les annexes)
          Disposer sur la table des photos montrant différentes situations : solitude, pollution, famille, bagarre, fraternité etc ...
          Demander aux enfants de les classer par catégories. Commencer par les photos qui montrent de la violence et utiliser les images pour citer les différentes formes de violence : insultes, coups, mépris... les mettre de côté.
          Examiner ensuite les photos qui montrent des situations plus positives : fraternité, solidarité, générosité, amour. Demander aux enfants d’en choisir une (plusieurs enfants peuvent choisir la même) et de dire pourquoi ils l’ont choisie : Que représente l’image ? S’agit-il d’une situation vécue?



          Activité : quelle version choisis-tu?

          L’activité est basée sur le livre intitulé « Silence la violence » éditions Hatier, auteur Sylvie Girardet et Puig Rosado. Le principe est de proposer, pour chacune des 6 histoires ou situations racontées, trois réactions possibles.
          Lire aux enfants une des histoires du livre comme par exemple « Les chameaux et le dromadaire ».
          Demander aux enfants de choisir chacun l’un des personnages du récit (on peut en rajouter si besoin) et il devra s’identifier à lui pour rejouer l’histoire. L’animateur reprend alors l’histoire pour que les enfants jouent les 3 versions proposées mettant en scène des réactions ou des postures différentes. Ils peuvent pour cela s’appuyer sur des play mobil ou sur des peluches par exemple.

          Histoire : les chameaux et le dromadaire ..

          Il était une fois, des chameaux qui marchaient dans le désert, roulant dignement leurs deux bosses. Un des leurs s’approcha pour se joindre à eux. Mais au lieu de deux bosses, l’animal n’en possédait qu’une. C’était un dromadaire !

          Comment se passera la rencontre ?
          1. Version 1 : le rejet
          Devant le drôle d’animal à une seule bosse, le troupeau de chameaux partit d’un seul et énome éclat de rire moqueur !
          Triste et rouge de honte, le petit dromadaire repartit, solitaire, dans le désert…

          2. Version 2 : accepter la différence
          Les chameaux curieux et intéressés l’entourèrent amicalement : « quel est ton nom ? qui es-tu ? d’où viens-tu ? »
          Ils écoutaient les récits magnifiques de dromadaire sur son pays. Une chamelle en fut charmée et le dromadaire tomba amoureux.
          Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants…à une et à deux bosses !

          3. Version 3 : reconnaître que nous sommes tous différents
          Les chameaux regardaient, étonnés et craintifs, cet animal à une bosse. Le petit dromadaire demanda au plus fanfaron d’entre eux de le suivre.
          Ils arrivèrent devant un troupeau de dromadaires qui avaient tous une seule bosse sur le dos…et le chameau, avec ses deux bosses, ne faisait plus le fier !
          Et oui, le monde est plein de « différents » !



          Discussion:

          Après avoir joué l’histoire, lancer la discussion avec les questions ci-dessous par exemple :
          Les chameaux n’ont jamais vu de dromadaire ! comment réagir face à quelqu’un qui ne nous ressemble pas, qui vient d’un autre pays, qui n’appartient pas à notre ville, notre école ou notre famille ?

          1) Le rejet : le dromadaire est rejeté par les chameaux parcequ’il n’a qu’une bosse. Que ressent-il ? as-tu déjà ressenti les mêmes émotions ? à quelle occasion ?

          2) Ou alors : accepter la différence : les chameaux écoutent le dromadaire. C’est important d’écouter l’autre. On se comprend mieux, on apprend des choses, on s’entend mieux. Qui aimes-tu écouter ?

          3) Ou alors : reconnaître que nous sommes tous différents : entouré de dromadaires, c’est au tour du chameau de se sentir différent des autres. Aurais-tu envie d’aller habiter sur une planète où les gens seraient différents de toi ?



          Activité : à quoi sert le sel ?

          Donner aux enfants un verre et le remplir avec de l’eau claire. Leur demander de la boire : Quel en est le goût ? Est-ce que c’est bon ?
          Leur demander ensuite de rajouter un peu de sel dans le verre. En regardant le verre d’eau, distingue-t-on le sel ?
          Leur demander ensuite de regoûter le contenu : Le goût a-t-il changé ?
          Conclusion : Le sel ne se voit pas vraiment à l’œil nu, mais le gout a complètement changé ! Voilà à quoi sert le sel : quelques grains dans un liquide ou dans les aliments, et le goût est transformé !



          Le texte biblique : Matthieu 5 : versets 13 à 16

          Lire le texte biblique aux enfants.
          Pourquoi Jésus les compare-t-il à du sel ? Bizarre…
          Alors à quoi sert le sel ? En faut-il beaucoup en cuisine ? D’ou vient-il ?
          Aujourd’hui ce n’est pas cher, mais à l’époque de Jésus c’était un bien rare et précieux. Dans l’expérience ci-dessus, nous avons vu qu’une petite quantité de sel peut transformer tout le goût de l’eau, et nous savons bien que le sel a le pouvoir d’apporter de la saveur aux aliments et les rendre meilleurs (à condition de bien le doser, une petite quantité suffit !).
          C’est la même chose pour nous car nous pouvons changer la façon dont les gens apprécient la vie. Jésus nous compare au sel car il veut que nous prenions conscience que nous pouvons apporter du bonheur et de l’amour autour de nous grâce à des choses parfois insignifiantes: un petit sourire, un calin, un mot gentil, un cadeau, une attention, etc. Tous ces gestes anodins en apparence peuvent avoir un impact insoupçonné autour de nous alors ne nous en privons pas !
          Demander aux enfants de donner des exemples de ce qu’ils peuvent faire même en étant petits ou de ce qu’ils aimeraient recevoir.



          Etre un témoin:


          Demander à chaque enfant de dire ce qu’il aime chez les autres enfants du groupe.

          C’est la fin du parcours, donner à chaque enfant un « diplôme » qu’il montrera à sa
          famille, qu’il affichera dans sa chambre pour témoigner de ce qu’il a appris cette année...



          Temps de prière:


          Donner une petite bougie chauffe plat à chaque enfant et se mettre en cercle.
          Allumer toutes les bougies au début ou bien au fur et à mesure que l’enfant s’exprime ; on les soufflera toutes ensemble à la fin de la prière...
          Les enfants peuvent parler à Dieu comme à un papa ou une maman, demander pardon, remercier ou demander quelque chose.
          L’animateur s’exprime à la fin avec ses mots. Il peut confier à Dieu chaque enfant en citant son prénom, chacun étant une créature merveilleuse aimée de Dieu.




          Enfants de 7 à 10 ans                                                                        


          Objectifs de Séance:

          - Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
          - Prendre conscience que Dieu m’aime
              - Ps 13: 1-4 et14
          - Comment rompre le cercle vicieux de la violence
          - Comment propager l’amour de Dieu
              - Parabole du semeur, Mt 13: 18
              - Je suis de cep, Jn 15



          Accroche:


          Apportez des graines ou des noyaux de fruits (une amande, une noisette, un noyau d’avocat, un gland de chêne, un noyau de cerise).
          Demandez aux enfants de décrire ce qu’ils voient. Comment va évoluer cette graine, ce fruit ? Comment devrait-elle évoluer ?
          Chaque graine est potentiellement une nouvelle plante de la même espèce, et même une multitude de plantes qui formeront un bosquet, une forêt…
          Leur demander quels éléments doivent être disponibles/accessiblespour permettre à la graine de germer, et quelles conditions vont lui permettre de grandir : de l’eau, du soleil, une bonne terre....et des soins !
          Il en est de même pour tout être humain. Pour grandir il a besoin de nourriture, de repos, d’activités, mais aussi et surtout d’amour !
          De qui se sentent-ils aimés ? Parler des parents, de la famille, des amis....et de Dieu qui les connait tous par leur prénom !



          Le texte biblique : Mattieu 13, versets 1 à 9 « la parabole du semeur »

          Pour s’approprier le texte, on peut le découper en versets et demander aux enfants de reconstituer le texte. Cet exercice peut être fait avant ou après lecture par l’animateur.
          1) Individuellement : chaque enfant a devant lui les versets découpés à coller dans l’ordre sur une feuille. On peut lui donner une feuille A3 avec un trait au milieu. Sur la partie gauche il écrit les numéros 1 à 9 et colle le verset correspondant à chaque numéro. Sur la partie droite il illustre le verset soit avec un dessin soit avec une iage découpée dans un magazine mis à sa disposition.

          2) Collectivement : le groupe dispose sur la table de chaque verset écrit en gros sur une feuille. Il s’agit de les afficher dans l’ordre sur un panneau mural. On peut laisser de la place à côté de chaque verset pour une illustration.

          Cette affiche pourra être présentée à un culte et expliquée par les enfants.




          Discussion:

          La parole de Dieu est souvent comparée à une graine, elle est semée mais on ne sait pas à l’avance si elle va germer, grandir, murir et donner des graines à son tour. On peut demander aux enfants de donner des exemples concrets pour chaque situation décrite dans la parabole :

          1- la graine mangée par les oiseaux : elle disparait, on n’a pas entendu, ou pas compris, ou pas écouté...c’est une « parole en l’air »
          2- la graine dans les cailloux : elle pousse mais elle n’a pas de racine et ne peut résister aux difficultés : c’est une parole non intégrée, qui n’est pas entrée vraiment dans notre cœur. Le premier qui dit autre chose nous fait changer d’avis.
          3- la graine dans les épines : elle est étouffée et ne peut grandir. Nous sommes trop préoccupés par nos soucis, nos activités et il n’y a plus de place pour Dieu chez nous.
          4- la graine dans la bonne terre : elle pousse et donne du fruit : nous entendons la parole de Dieu, nous essayons de la vivre et nous la partageons avec le plus grand nombre !



          Repères historiques:

          (Résumé du paragraphe « Pour entrer dans l’histoire »)
          Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience L’esclavage avait beau avoir été aboli depuis 1865 par le 13ème amendement de la Constitution, les noirs n’étaient encore que des sous-hommes. Chaque jour les cris de leurs souffrance face aux humiliations, aux discriminations, aux injustices et aux violences subies montaient vers Dieu : Negro Spirituals, prières, larmes et colères aussi... Oui, le racisme est un péché contre Dieu parce qu’il nie l’humanité de ceux qu’il a créé à son image. Oui, Dieu est amour : il aime tous ses enfants, noirs ou blancs, d’un même amour. Oui Dieu est justice : comme au temps de Moïse, il interviendra dans l’histoire pour libérer son peuple. Martin Luther King se sait sur les pas du Christ. Il se sent conduit, porté. Nous sommes mandatés par Dieu pour résister au mal, dit-il. Et pour cela il faut refuser de « coopérer avec lui ». Il n’est pas question de chercher à vaincre l’adversaire et encore moins à le détruire. C’est même le contraire : l’objectif consiste à essayer de changer son cœur pour se réconcilier avec lui. Pour cela il est nécessaire de ne pas enfermer l’autre dans ses actes. Par des actes symboliques forts, le pasteur noir va mettre l’Amérique blanche face à sa conscience : résistance non-violente, désobéissance civile, boycott, sit-in, prison, etc. à Montgomery en 55 et 56, à Albany en août 62, à Birmingham au printemps 63, à Selma en mars 65. Pas facile de rester non-violent… Mais le message est clair : seul l’amour peut vaincre la haine. Seule la lumière peut chasser les ténèbres. Alors il faut s’entraîner, rester unis et assumer les conséquences : la non-violence, ce n’est pas pour les lâches ! Parce qu’elle vient créer une tension, une crise, contester un système. Réveiller les consciences, c’est prendre la voie de la transformation des mentalités, de la conversion des cœurs, c’est changer le monde. En cette année 1963 Martin Luther King a fait un rêve et 250 000 personnes ont marché avec lui jusqu’à Washington pour l’entendre…



          Activité:  photolangage

          (voir dans les annexes)
          Cette activité permet de découvrir et d’exprimer ce que l’on ressent quand on est aimé et quand on n’est pas aimé.
          Disposer sur la table des photos montrant différentes situations : solitude, pollution, famille, bagarre, fraternité etc ...Demander aux enfants de les classer par catégories : commencer par les photos qui montrent de la violence et utiliser les images pour citer les différentes formes de violence : insultes, coups, mépris... les mettre de côté.
          Examiner ensuite les photos qui montrent des situations plus positives : paix, amour, fraternité, solidarité. Demander aux enfants d’en choisir une (plusieurs enfants peuvent choisir la même) et de dire pourquoi. Que représente l’image ? S’agit-il d’une situation vécue ?
          Certaines photos particulièrement symboliques peuvent être affichées avec le commentaire de l’enfant dessous.



          Le texte biblique : psaume 139 : verset 1 à 4 et 14

          On peut lire les 4 premiers versets, compréhensibles pour les enfants. Leur demander de donner des exemples de situations qu’ils vivent au quotidien et qui sont connues de Dieu. Avec le verset 14, leur rappeller qu’ils sont des « créatures de Dieu », merveilleuses et très bien faites ! Ils grandissent grâce à l’amour de leurs parents, de leur famille et grâce à l’amour de Dieu qui est très grand et qui les dépasse.



          Activité : quelle version choisis-tu?

          L’activité est basée sur le livre intitulé « Silence la violence » éditions Hatier, auteur Sylvie Girardet et Puig Rosado. Le principe est de proposer, pour chacune des 6 histoires ou situations racontées, trois réactions possibles. Lire aux enfants une des histoires du livre comme par exemple « Le gros cochon et le petit cochon ». Demander aux enfants de choisir chacun l’un des personnages du récit (on peut en rajouter si besoin) et il devra s’identifier à lui pour rejouer l’histoire. L’animateur reprend alors l’histoire pour que les enfants jouent les 3 versions proposées mettant en scène des réactions ou des postures différentes. Ils peuvent pour cela s’appuyer soit des play mobil, soit des peluches par exemple.

          Histoire : le gros cochon et le petit cochon

          Il était une fois….Deux cochons à la queue en tire-bouchon. L’un était grand, gros, rond comme un ballon. L’autre était petit, rabougri et un peu gris. Un loup du voisinage faisait très peur au petit cochon maigrichon. Face à ce loup, comment vont réagir nos deux larrons ?

          1. Version 1 : menacer
          Jours et nuits, Gros cochon faisait peur à Petit cochon. Sans cesse, il lui parlait du loup. Gros chochon le menaçait : Petit cochon devait lui obéir ! Sinon, à son signal, le loup allait le découper, le saler, le saucissoner …Mort de peur, Petit cochon se cachait, se taisait et obéissait à Gros cochon. Terrorisé, il maigrissait de jour en jour jusqu’à devenir un …minuscule petit cochon.

          2. Version 2 : …être lâche !
          Un jour, les deux cochons se trouvèrent nez à nez avec le loup, armé de son gros couteau. Terrorisé, Petit cochon supplia lâchement : « ne me saucissonez pas, je suis petit et rabougri, vous n’en tirerez rien de bon. Prenez plutôt Gros cochon, voyez comme il est rond, vous en ferez de bons jambons ! »

          3. Version 3 : protéger
          Comme toujours, Petit cochon tremblait de peur à chaque fois qu’il rencontrait le loup inquiétant.Gros cochon le rassura : je suis grand, gros, fort et rond comme un ballon. Je te prends sous ma protection. On a toujours besoin d’un plus grand que soi. Tous les loups du monde n’ont qu’à bien se tenir !

          Après avoir joué l’histoire, lancer la discussion avec les questions ci-dessous par exemple :
          Un loup fait très peur à Petit cochon qui est accompagné de Gros cochon, plus grand et plus fort que lui. La peur peut provoquer différentes réactions.

          1. Menacer : Gros cochon profite de la peur que le loup inspire à petit cochon pour le terroriser encore plus. On se sent très mal quand on a peur. Cela fait souffrir. Que fait Petit cochon quand Gros cochon le terrorise ? Si quelqu’un te fait peur, il faut en parler à un adulte, il t’aidera.

          2. Ou alors …être lâche : Par peur d’être mangé, Petit cochon dit au loup de s’attaquer à Gros cochon. Attention, par peur on peut dénoncer quelqu’un qui n’a rien fait. Dans cette histoire le loup est-il méchant ? Il faut parfois se méfier des apparences.

          3. Ou alors …protéger : Gros cochon décide de rassurer Petit cochon en le protégeant. L’union fait la force. Est-ce que tu as déjà protégé un plus petit que toi ? Ou l’inverse ?



          Etre un témoin:

          Demander à chaque enfant de dire ce qu’il aime chez les autres enfants du groupe.

          C’est la fin du parcours, donner à chaque enfant un « diplôme » qu’il montrera à sa famille, qu’il affichera dans sa chambre pour témoigner de ce qu’il a appris cette année... Il peut personnaliser son diplôme en écrivant une phrase ou une idée forte qu’il a retenue et qui est importante pour lui.



          Temps de prière :

          Constituer un petit carnet de prière avec une rubrique par page. Par exemple : une rubrique pour « ma famille », une pour « mes amis », une pour « l’église », une pour « ceux que je dois apprendre à aimer », une rubrique pour « moi » (les domaines dans lesquels que je voudrais progresser, etc). Demander aux enfants d’écrire (ou de dessiner !) dans ce carnet leurs sujets de prière.




          Enfants de 11 à 14 ans                                                                      



          Objectifs de Séance:


          - Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
          - Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
          - Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
              - Mathieu 27: 1-50
              - Romains 6


          Accroche : Photolangage

          (voir dans les annexes)
          L’idée est de partir d’affiches de sensibilisation de divers organismes comme Amnesty International, l’UNICEF, l’éducation nationale, les services sociaux, etc. Une grande variété de supports visuels vous est proposée, à vous d’en choisir une douzaine et de les proposer aux enfants pour déclencher des réactions et des débats.
          1- Quel est le point commun à ces images ?
          2- Demander aux enfants de classer les affiches en fonction des différentes formes de violence (violence physique, verbale, conjugale, guerre, injustices sociales, racisme et discrimination, exploitation des enfants…)
          3- Quels sentiments, quelles émotions ressentent-ils face à ces affiches ?
          4- Qu’est-ce qui déclenche la violence ? Ils peuvent émettre des hypothèses qui seront soumises à l’avis du groupe
          5- Se sont-ils déjà sentis victimes de violences ? Leur arrive-t-il d’en être aussi les acteurs (s’ils veulent bien le reconnaître) ?
          6- Comment l’éviter ou la combattre ?



          Le texte biblique : le récit de la Passion, Mathieu 27, 1 - 50


          Constituer des groupes et distribuer le texte en photocopie (le texte peut être découpé en plusieurs parties à répartir entre les groupes)
          Demander aux enfants de repérer les différentes formes de violence que le Christ a subies, en les surlignant dans le texte (utiliser différentes couleurs pour différencier les violences physiques, psychologiques, verbales, etc.)
          - Violences physiques : les coups de fouet, la couronne d’épines, le vin mêlé de fiel donné à boire, les clous dans les mains et les pieds, etc.
          - Violences psychologiques, morales, affectives, verbales : la trahison d’un de ses disciples, l’injuste choix du prisonnier à relâcher, l’acharnement des pharisiens, il fut dépouillé de ses vêtements, les moqueries et railleries des soldats, l’humiliation avec les crachats, les injures des passants, les provocations/défis des scribes, sacrificateurs, et magistrats, etc.



          Repères historiques:

          (voir plus haut)
          Insister sur toutes le formes d’injustices dont étaient victimes les noirs à l’époque de MartinLuther King et qui a fait l’objet de ses combats pour que soient rétablis leurs droits au même titre que les blancs, ainsi que les droits des autres minorités, quel que soit le motif ou la base de ces injustices. Il est important de bien rappeler le contexte historique pour comprendre comment tout une population pouvait avoir institué des règles aussi drastiques pour s’assurer qu’ils préservent leurs intérêts au détriment de ceux des autres minorités.



          Discussion / débat : Qui moi, pécheur ? Romains 6 : 6 - 14


          L’apôtre Paul déclare dans ce passage :
          « 6…notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; 7car celui qui est mort est libre du péché. » 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (…)11Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

          La violence est-elle une fatalité ? Est-elle inscrite dans le code génétique de tout être humain ?
          C’est ce que l’on pourrait penser : c’est en effet ce que semble nous démontrer l’actualité, parsemée quotidiennement de son lot de faits divers, de crimes, de guerres. C’est aussi ce que nous montre l’histoire de l’humanité, marquée par les « pages sombres ». Les grandes dates de l’histoire ne sont-elles pas d’ailleurs des dates de guerre ?
          Tout porte à croire que l’homme porte en lui la trace d’une violence « qui lui colle à la peau ». C’est bien pour cette raison que le récit du crime d’Abel par Caïn se trouve dans les première pages de la Genèse (Genèse 4).

          Face à cette triste réalité, la réponse de Paul est claire : non, la violence n’est pas une fatalité, car elle n’est pas constitutive de notre nature humaine. Bien au contraire, la violence est ce qui nous rabaisse en-deçà de notre dignité d’être humain. La violence n’est donc qu’un pêché, comme les autres, un pêché qui nous domine et auquel nous sommes asservi.
          Mais si la violence n’est qu’un pêché, c’est que nous avons le pouvoir, par la grâce de Dieu de nous en délivrer.
          Le sens des paroles de Paul est que la mort de Jésus sur la croix est justement un sacrifice qui a pour fonction de libérer l’homme de l’emprise du pêché.



          Activité : « Si j’étais… je serais… » ou : « Mon patch-portrait ! »

          L’objectif ici est d’aider les participants à se projeter dans la personnalité qu’ils voudraient être . Cela passera par la description des personnalités qui les ont le plus marqués ou fascinés par leur vie exemplaire et leurs actions charitables ou qui ont fait progresser l’humanité par leur témoignage de foi et de courage.
          Vous pourrez préparer ce moment en dressant une petite liste des meilleurs chanteurs, acteurs, footballeurs, hommes ou femmes politiques vivants ou morts de l’histoire, des scientifiques, des hommes d’église (etc.) que vous connaissez (ils pourront bien sûr compléter eux-mêmes cette liste séance tenante !) et qui ont accompli des choses remarquables dans leur vie. Mieux encore, il faudrait apporter une photo de chacun d’eux (mais c’est plusde travail !) pour construire un vrai montage à partir de découpage – collage de ce qui les interesse dans chaque personnalité.
          Par exemple :
          Si j’étais une actrice je serais Angélina Jolie parce qu’elle était jolie et a aidé à la défense des enfants pauvres.
          Si j’étais un sportif, je serais Zidane parce qu’il a un jeu de jambes extraordinaire / il est rapide (etc) et qu’il s’est beaucoup occupé des enfants des quartiers défavorisés …
          Si j’étais une personnalité royale je serais Lady Diana parce que c’était une femme de coeur qui a combattu contre les mines anti-personnel.
          Si j’étais un grand scientifique je serais Otto Schmitt / Idriss Aberkane parce qu’il était intelligent et a développé le principe du biomimétisme.

          Ils devront ensuite faire le portrait robot de leur personnalité idéale en réalisant un « patchwork » des meilleurs qualités physiques ou morales de plusieurs personnalités réunies pour en faire une seule personne !


          Exemple : J’aurais (le visage) de Angélina Jolie, (les jambes / la dextérité) de Zidane., (les mains / le talent) du cuisinier Cyril Lignac, (les yeux / le regard) de Ladi Diana, (le cœur) de Mère Thérésa, (la sagesse / les jambes) de Gandhi, (la fortune / le cerveau) de Bill Gates et (le pouvoir politique / la foi) d’Abraham Lincoln, etc.



          Temps de prière:


          En guise de prière, proposer aux enfants de chanter le Gospel « Nobody knows the trouble I’ve seen » (version Louis Amstrong)
          https://www.youtube.com/watch?time_continue=76&v=MTQJhnA46UA


          Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
          Nobody knows my sorrow  _ Personne ne connaît ma peine
          Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
          Glory, Hallelujah Gloire, Alleluiah

          Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
          Nobody knows but Jesus  _ Personne ne les connaît, si ce n’est Jésus
          Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
          Glory, Hallelujah Gloire, Alleluiah

          Sometimes I'm up  _ Parfois tout va bien
          Sometimes I'm down  _ Parfois ça ne va pas fort (du tout)
          Oh, yes, Lord  _ Oh oui, Seigneur
          Sometimes I'm almost to the ground  _ Parfois je me sens carrément abattu
          Oh, yes, Lord  _ Oh oui, Seigneur

          Oh, nobody knows the trouble I've seen
          Nobody knows my sorrow
          Nobody knows the trouble I've seen
          Glory, Hallelujah

          Oh, every day to you I pray  _ Oh, chaque jour j’élève vers toi ma prière
          Oh, yes Lord  _ Oh oui, Seigneur
          For you to drive my sins away  _ Pour que tu enlèves mes péchés
          Oh, yes Lord  _ Oh oui, Seigneur

          Oh, nobody knows the trouble I've seen
          Nobody knows but Jesus
          Nobody knows the trouble I've seen
          (Glory) glory Hallelujah (hallelujah) (Lord)




          15 ans et plus                                                                                     



          Objectifs de Séance:


          - Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
          - Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
          - Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
              - Mathieu 27: 1-50
              - Romains 6


          Accroche : Photolangage

          L’idée est de partir d’affiches de sensibilisation de divers organismes comme Amnesty International, l’UNICEF, l’éducation nationale, les services sociaux, etc (voir en annexes sur le blog). Une grande variété de supports visuels vous est proposée, à vous d’en choisir une douzaine et de les proposer aux enfants pour déclencher des réactions et des débats.
          1- Quel est le point commun à ces images ?
          2- Demander aux enfants de classer les affiches en fonction des différentes formes de violence (violence physique, verbale, conjugale, guerre, injustices sociales, racisme et discrimination, exploitation des enfants…)
          3- Quels sentiments, quelles émotions ressentent-ils face à ces affiches ?
          4- Qu’est-ce qui déclenche la violence ? Ils peuvent émettre des hypothèses qui seront soumises à l’avis du groupe
          5- Se sont-ils déjà sentis victimes de violences ? Leur arrive-t-il d’en être aussi les acteurs (s’ils veulent bien le reconnaître) ?
          6- Comment l’éviter ou la combattre ?



          Le texte biblique : le récit de la Passion, Mathieu 27, 1 - 50

          Constituer des groupes et distribuer le texte en photocopie (le texte peut être découpé en plusieurs parties à répartir entre les groupes)
          Demander aux enfants de repérer les différentes formes de violence que le Christ a subies, en les surlignant dans le texte (utiliser différentes couleurs pour différencier les violences physiques, psychologiques, verbales, etc.)
          - Violences physiques : les coups de fouet, la couronne d’épines, le vin mêlé de fiel donné à boire, les clous dans les mains et les pieds, etc.
          - Violences psychologiques, morales, affectives, verbales : la trahison d’un de ses disciples, l’injuste choix du prisonnier à relâcher, l’acharnement des pharisiens, il fut dépouillé de ses vêtements, les moqueries et railleries des soldats, l’humiliation avec les crachats, les injures des passants, les provocations/défis des scribes, sacrificateurs, et magistrats, etc.



          Repères historiques:

          (voir plus haut)
          Insister sur toutes le formes d’injustices dont étaient victimes les noirs à l’époque de MartinLuther King et qui a fait l’objet de ses combats pour que soient rétablis leurs droits au même titre que les blancs, ainsi que les droits des autres minorités, quel que soit le motif ou la base de ces injustices. Il est important de bien rappeler le contexte historique pour comprendre comment tout une population pouvait avoir institué des règles aussi drastiques pour s’assurer qu’ils préservent leurs intérêts au détriment de ceux des autres minorités.




          Discussion / débat : Qui moi, pécheur ? Romains 6 : 6 - 14


          L’apôtre Paul déclare dans ce passage : « 6…notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; 7car celui qui est mort est libre du péché. » 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (…)11Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

          La violence est-elle une fatalité ? Est-elle inscrite dans le code génétique de tout être humain ?
          C’est ce que l’on pourrait penser : c’est en effet ce que semble nous démontrer l’actualité, parsemée quotidiennement de son lot de faits divers, de crimes, de guerres. C’est aussi ce que nous montre l’histoire de l’humanité, marquée par les « pages sombres ». Les grandes dates de l’histoire ne sont-elles pas d’ailleurs des dates de guerre ?
          Tout porte à croire que l’homme porte en lui la trace d’une violence « qui lui colle à la peau ». C’est bien pour cette raison que le récit du crime d’Abel par Caïn se trouve dans les première pages de la Genèse (Genèse 4).

          Face à cette triste réalité, la réponse de Paul est claire : non, la violence n’est pas une fatalité, car elle n’est pas constitutive de notre nature humaine. Bien au contraire, la violence est ce qui nous rabaisse en-deçà de notre dignité d’être humain. La violence n’est donc qu’un pêché, comme les autres, un pêché qui nous domine et auquel nous sommes asservi.
          Mais si la violence n’est qu’un pêché, c’est que nous avons le pouvoir, par la grâce de Dieu de nous en délivrer.
          Le sens des paroles de Paul est que la mort de Jésus sur la croix est justement un sacrifice qui a pour fonction de libérer l’homme de l’emprise du pêché.



          Vidéo :


          Pour poursuivre la discussion sur cette thématique, on peut regarder avec les jeunes la bande annonce du film « Tu ne tueras point » de Mel Gibson, en l’accompagnant de quelques observations sur le personnage de Desmond Doss, héros du film.
          http://www.sajedistribution.com/film/tu-ne-tueras-point.html


          Par ailleurs, la société SAJE Distribution a réalisé un dossier pédagogique qui peut servir de guide pour animer le débat. Il peut être téléchargé à l’adresse :
          http://www.sajedistribution.com/files/saje/films/Tu%20ne%20tueras%20point/DOSSIER%20PEDAGOGIQUE_v3_TNTP.pdf



          Activité : Mon oraison funèbre (à faire à la maison)

          Exceptionnellement ce travail pourra être proposé à faire à la maison (un peu comme un devoir…) pour qu’ils aient le temps d’y réfléchir et de le rédiger à leur rythme, avec leurs mots et leur style personnel (qui peut même être un peu humoristique, pourquoi pas ?). Ils le liront à une occasion ultérieure au reste du groupe.
          L’objectif ici est d’aider les participants à se projeter à la fin de leur vie… au moment de leur mort ! Habituellement la mort d’une personne est l’occasion pour ses proches et connaissances de lui rendre un dernier hommage à travers une oraison funèbre. C’est un exercice assez difficile où l’on se concentre sur ce qu’on retient de meilleur de la vie du trépassé, non seulement pour évoquer ce qu’elle représentait pour nous mais aussi pour parler de ses œuvres les plus nobles et les plus estimables, celles qui nous laisseront un souvenir heureux de lui. Exceptionnellement cette fois-ci, chacun devra rédiger son propre éloge funèbre en se mettant à la place de ceux qui le feront pour nous dans quelques années. Chacun essaiera alors de décrire tout ce qu’il aimerait que les autres retiennent de sa vie, de sa personnalité, de son témoignage, de ses actions de bienfaisance, etc.
          Vous pouvez éventuellement consulter sur internet ou imprimer quelques modèles d’éloges funèbres « types » à monter aux enfants. Voici quelques adresses pour vous orienter si besoin.
          • http://www.alloleciel.fr/guide/oraison-funebres-et-eloge-funebres
          • http://tempsreel.nouvelobs.com/abc-lettres/modele-discours/oraison-funebre-deces-enfant/deces/famille/discours.html
          (relisez-les pour éventuellement apporter quelques corrections avant de les donner en exemples).



          Temps de prière :


          Demander aux jeunes de prier pour que le « vieil homme » en eux meure réellement pour laisser toute la place à la personnalité de Christ dans leur vie.
          Pour ceux qui sont vraiment convaincus et reconnaissent l’existence du péché dans leur coeur, ne pas hésiter à démarrer un entretien interpersonnel avec eux et proposer de recevoir Christ, c’est-à-dire d’accepter qu’il soit le Sauveur mais aussi le Seigneur de leur vie.
          Cela peut se faire dans un temps de prière par le moniteur pour une conversion sincère et profonde. Cela peut se faire aussi par un temps de prière en petits groupes (binômes ou trinômes).



          Etre un témoin:


          Pour certains, ce sera peut-être aussi l’occasion de se projeter dans un engagement plus concret dans l’église, pour témoigner de tout ce qu’ils ont reçu, compris et vécu au catéchisme et dans l’église en général en devenant de « petits Christ » dans leur façon de vivre et leurs actions, comme Matin Luther King l’a fait par ses nombreux combats pour faire avancer la justice et l’équité. On peut aussi leur proposer de contribuer activement à l’épanouissement de léglise en participant aux activités où ils peuvent être utiles.




          CROIRE EN PROTESTANT



          C’est si facile d’éliminer un problème, de masquer ce qu’on ne veut pas voir en face. Il suffit de casser le thermomètre et personne ne pourra prouver que vous avez la fièvre. Il suffit de dénigrer le lanceur d’alerte, de salir celui qui se lève pour parler. Ou tout simplement il suffit de se taire, fermer les yeux et « laisser faire ». Martin Luther King disait : Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants, c’est l’indifférence des bons. Il voulait éveiller la conscience de ses adversaires pour les gagner et changer le monde. Et il en est mort.
          Est-ce qu’une histoire se termine parce qu’on fait taire celui qui la porte ? L’aventure humaine est pleine de ces histoires qui se terminent mal, de ces tragédies qui arrêtent un élan, qui brisent des rêves.
          Et si, justement, raconter cette histoire – ces histoires – n’était qu’une manière de provoquer une crise qui réveille nos consciences, un antidote au silence, un médicament contre la fatalité. Raconter ces bouts d’histoires inachevées, c’est d’une certaine manière faire le pari qu’elles ne sont pas terminées, qu’elles restent potentiellement ouvertes, comme en réserve pour quelqu’un qui accepterait de reprendre le flambeau, de relever le défi, pour les emmener plus loin, pour inventer ce qui aurait dû être et qui n’est pas – pas encore ! – arrivé. L’histoire n’est pas finie. Parce que cette histoire fait partie de notre histoire, il y a encore un futur possible. Il ne tient qu’à nous – à toi – de décider d’achever ce qui n’a été que commencé. Est-ce qu’on peut assassiner une conscience quand elle s’est réveillée ? Pas sûr… Jésus disait : Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un seau. Au contraire, on la met bien en haut pour qu’elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Vous êtes la lumière du monde !


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          ANNEXES


          Photolangage:



          Environnement









































































          Exploitation des enfants et maltraitance




















































































          Campagne d'affichage d'Amnesty International


          Elle a été réalisée sur des abris bus personnalisés, avec des arrières-plan reproduisant l'environnement naturel des abris bus: "Ca ne se passe pas ici, mais ça se passe maintenant".












































































          Inégalités des chances en fonction du sexe ou des origines géographiques et sociales
































































































































          Racisme et discrimination







































          Violences conjugales




















































































































































          La violence verbale et le harcèlement




































































































































          Tortures, exécutions et peine de mort







































































































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