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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

vendredi 23 juin 2017

Module 10: Martin Luther King et le réveil des consciences


ENJEUX


a. Mots-clés :

Violence, non violence, conscience, lumière du monde, justice, amour, graine, engagement.

b. Questions théologiques :

Né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929, issu de la middle-class, le pasteur baptiste afro-américain, Martin Luther King, est le leader de la lutte évangélique non-violente contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Figure majeure du XXe siècle, il reçoit à 36 ans le prix Nobel de la paix en 1964 mais il est assassiné en 1968.
Aux yeux de beaucoup, j’ai différents visages : responsable en matière de droits civiques, agitateur, fauteur de troubles, orateur. Mais, en mon for intérieur, je suis fondamentalement un homme d’Eglise, un prédicateur baptiste. C’est à la fois mon être et mon héritage, car je suis le fils, le petit-fils et l’arrière-petit-fils d’un prédicateur baptiste.

Pour comprendre les fondements de l’action de MLK, il faut repérer les 3 sources qui nourrissent sa pensée et son action :
- La théologie baptiste noire (notamment au travers des Negro Spirituals) identifie le peuple noir avec la destinée du peuple hébreu libéré de l’esclavage. Elle s’appuie sur la conviction profonde que la nature humaine totalement corrompue par le péché ne peut être libérée que par la rencontre personnelle de celui qui donne sa vie à Jésus Christ.
- Le christianisme social refuse de désincarner l’Evangile en le limitant à une démarche spirituelle strictement personnelle. Il se veut une force de transformation de la société en s’attaquant aux structures socio-économiques aliénantes.
- Et enfin la néo-orthodoxie revient aux fondements de la Réforme et notamment au salut par la Grâce seule, l’engagement social de l’Eglise se trouve recentré sur la personne du Christ.
Pour MLK, l’essentiel est donné en 1 Jean 4,8 : Dieu est amour. C’est sa nature profonde. Et l’amour de Dieu s’expérimente dans la justice qui redonne du pouvoir à ceux qui en ont été dépossédés pour leur permettre d’affronter épreuves et difficultés. Ainsi, aux yeux de MLK, l’espérance des victimes se fonde sur la certitude que Dieu est juste et qu’il intervient dans l’histoire pour mettre un terme à la souffrance de ses créatures. Par la mort et la résurrection de Jésus, il vient leur donner la capacité de lutter à ses côtés contre le péché. Pour MLK, nous sommes donc mandatés par Dieu pour résister au mal. Plus qu’un désir, la résistance non-violence est donc une mission : il s’agit de refuser de « coopérer avec le mal ». L’enjeu est vital. Il n’y a pas d’autre alternative : C’est soit la non-violence, soit la non-existence. Mais MLK fait une corrélation entre l’histoire (et les moyens employés pour résister au mal) et l’eschatologie (le but ultime visé étant la réconciliation, la rédemption). Les moyens « avant-derniers » préparent et élaborent la fin « dernière » qui les fonde. Les moyens doivent être aussi purs que la fin. Là où Gandhi utilise le terme de satyagraha (étreinte de la vérité), King parle de résistance non-violente et propose une méthode précise :
1. D’abord, il faut cesser de fuir, réapprendre l’estime de soi, se débarrasser de ses peurs pour entrer en résistance. Ce n’est donc pas une méthode pour les lâches. Cette résistance implique un gros effort, un énorme travail sur soi et une volonté tenace d’accepter la souffrance sans exercer de riposte.
2. La fin recherchée, c’est la rédemption et la réconciliation, et non l’humiliation de l’adversaire ; c’est donc beaucoup plus qu’une simple question éthique puisqu’elle vise la conversion de l’adversaire et qu’elle dévoile le Royaume de Dieu qui vient.
3. Ce n’est pas tant l’adversaire qui est l’objet de l’attaque que les forces du mal qui font de lui un adversaire ; il importe donc de toujours distinguer l’homme de son acte.
4. L’enjeu de la résistance consiste donc à réveiller la conscience de l’adversaire par des actes symboliques qui dérangent, qui mettent la pression, qui créent des situations de crise en dévoilant l’injustice d’un mécanisme. Voilà pourquoi il est essentiel que la résistance soit ouverte, publique, non-violente et qu’elle accepte de payer le prix de son refus.
5. La souffrance, fruit inévitable de l’engagement non-violent, est rédemptrice en ce qu’elle unit celui qui souffre au Christ ; en Christ, le disciple participe à la Croix en portant sa propre croix (Rom 6 ; Mt 10,38).
6. Au centre de cette méthode réside le principe de l’amour (agapé) qui n’a rien de naturel (la violence est toujours la voie de la facilité) mais qui demande une discipline rigoureuse et un entrainement intensif pour supporter la souffrance et assumer la violence reçue. (Mt 5,43-48).

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES ET TEXTES BIBLIQUES


Pour les 4-6 ans


- Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
- Prendre conscience que Dieu m’aime, Ps 139 : 1 à 4 et 14
- Comment rompre le cercle vicieux de la violence
- Comment partager l’amour de Dieu
    - « Vous êtes le sel de la terre », Mt 5 : 13 - 16
    - « Je suis avec vous tous les jours », Mt 28 : 18 – 20


Pour les 7-10 ans


- Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
- Prendre conscience que Dieu m’aime
    - Ps 139: 1 à 4 et 14
- Comment rompre le cercle vicieux de la violence
- Comment propager l’amour de Dieu
    - Parabole du semeur, Mt 13:18
    - Je suis de cep, Jn 15


Pour les 11-14 ans


- Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
- Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
- Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
     - Romains 6


Pour les 15 ans et plus


- Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
- Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
- Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
     - Romains 6



POUR ENTRER DANS L’HISTOIRE…


Ce jour où on a assassiné la conscience…
Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience. Comme ça, d’un jet de haine blanche tiré d’une Remington Gamemaster 760 calibre 30.06 équipée d’une lunette. La balle a traversé la joue droite, sectionné la colonne vertébrale pour se loger au bas de la nuque laissant un trou béant dans la mâchoire du nègre à abattre. Martin Luther King s’effondre dans une mare de sang. Le premier cercle des proches est là, paniqué, impuissant, à la rambarde du Lorraine Motel, le doigt pointé dans la direction du tireur. Ralph Abernathy, son ami, son frère, son complice des premiers jours, Andrew Young, l’activiste des droits civiques qui deviendra le 1er maire noir d’Atlanta, Hosea Williams, homme d’affaire, scientifique et philanthrope engagé dans la lutte contre la pauvreté et Jesse Jackson, le futur candidat à l’investiture démocrate pour la présidence des Etats Unis. Le monde s’effondre. Tout est perdu. On vient de tuer la conscience.
James Earl Ray, ex-tireur d’élite de l’armée en cavale depuis un an, sera arrêté 2 mois plus tard à l’aéroport de Londres Heathrow en possession de plusieurs passeports. Un coupable idéal qui avoue sur les conseils de son avocat avant de se rétracter 3 jours plus tard… Ça ne l’empêchera pas de finir ses jours en prison !
Mais il y a trop de questions sans réponse… Qui a diffusé à la radio le numéro de la chambre réservée au 1er étage du Lorraine Motel par le pasteur venu à Memphis soutenir les éboueurs en grève ? Un appel au meurtre à peine déguisé après toutes ces menaces de mort… Et puis pourquoi le seul pompier noir de service dans le secteur a été déplacé ce soir-là en laissant son poste qui surplombe la chambre 306 ? Pourquoi les policiers n’ont pas cherché dans la direction désignée par les 4 pasteurs qui venaient d’assister à l’assassinat de leur leader ? Pourquoi dès le lendemain la mairie de Memphis a fait nettoyer le terrain vague qui se trouve juste en face de l’autre côté de la rue, si ce n’est pas pour effacer toutes les traces ? Pourquoi ? Pourquoi ?!
Derrière la version officielle qui arrange tout le monde, il y a comme l’ombre d’un doute. L’ombre de la mafia notamment. Mais aussi et surtout l’ombre du très inquiétant J. Edgard Hoover, tout puissant patron du FBI depuis 1925. Craint de tous à cause des dossiers compromettants accumulés sur chacun, il la veut la peau du « nègre le plus dangereux des Etats Unis » et il est prêt à tout pour le salir, jusqu’à envoyer à sa femme des cassettes compromettantes sur les infidélités du « grand homme » avec un petit mot bien senti : King, tu es lessivé. Tous ceux qui t’ont soutenu vont savoir qui tu es réellement : une bête démoniaque et dépravée. Tu n’as plus qu’une chose à faire. Il ne te reste que 34 jours sinon la vérité de ta personnalité obscène et anormale sera dévoilée à la nation. Après J.K. Kennedy et Malcolm X, il était le prochain sur la liste et il le savait.
Tant qu’il s’occupait d’essayer d’arracher un à un les droits civiques des noirs, le FBI le serrait de près mais il restait protégé par une popularité sans pareille et il avait l’oreille du Président Kennedy. Depuis le boycott des bus à Montgomery où il avait été nommé pasteur de l’Eglise baptiste en 1954, il avait été choisi par les siens pour mener la lutte. L’esclavage avait beau avoir été aboli depuis 1865 par le 13ème amendement de la Constitution, les noirs n’étaient encore que des sous-hommes. Chaque jour les cris de leurs souffrance face aux humiliations, aux discriminations, aux injustices et aux violences subies montaient vers Dieu : Negro Spirituals, prières, larmes et colères aussi...
Le peuple noir se reconnait dans le peuple hébreu, esclave en Egypte, criant vers Dieu. Et il attend Moïse ! Alors quand le pasteur King prêche, le peuple sent la présence de Dieu à ses côtés. Oui, le racisme est un péché contre Dieu parce qu’il nie l’humanité de ceux qu’il a créé à son image. Oui, Dieu est amour : il aime tous ses enfants, noirs ou blancs, d’un même amour. Oui Dieu est justice : comme au temps de Moïse, il interviendra dans l’histoire pour libérer son peuple. Martin Luther King se sait sur les pas du Christ. Il se sent conduit, porté. Nous sommes mandatés par Dieu pour résister au mal, dit-il. Et pour cela il faut refuser de « coopérer avec lui ». Voilà pourquoi les moyens doivent être dignes de la fin. Comme l’enseignait le Mahatma Gandhi, l’enjeu est vital et il n’y a pas d’autre alternative : C’est soit la non-violence, soit la non-existence. Il n’est pas question de chercher à vaincre l’adversaire et encore moins à le détruire. C’est même le contraire : l’objectif consiste à essayer de changer son cœur pour se réconcilier avec lui. Pour cela il est nécessaire de ne pas enfermer l’autre dans ses actes. Par des actes symboliques forts, le pasteur noir va mettre l’Amérique blanche face à sa conscience : résistance non-violente, désobéissance civile, boycott, sit-in, prison, etc. à Montgomery en 55 et 56, à Albany en août 62, à Birmingham au printemps 63, à Selma en mars 65. Pas facile de rester non-violent… Mais le message est clair : seul l’amour peut vaincre la haine. Seule la lumière peut chasser les ténèbres. Alors il faut s’entraîner, rester unis et assumer les conséquences : la non-violence, ce n’est pas pour les lâches ! Parce qu’elle vient créer une tension, une crise, contester un système. Réveiller les consciences, c’est prendre la voie de la transformation des mentalités, de la conversion des cœurs, c’est changer le monde. En cette année 1963 Martin Luther King a fait un rêve et 250 000 personnes ont marché avec lui jusqu’à Washington pour l’entendre… 1964 semble être l’année de toutes les victoires avec la signature de l’acte des Droits Civiques en juillet par le nouveau Président Lyndon Johnson, et avec la consécration mondiale du Prix Nobel de la Paix en octobre.
Mais Moïse voit plus loin encore et il a le regard fixé vers la Terre Promise. Selon lui, le racisme n’est qu’une partie du problème. La misère et la guerre sont les deux autres faces du cancer spirituel qui ronge l’Amérique et le monde. L’argent dépensé pour la guerre, c’est de l’argent volé aux pauvres ! Ce sont les fondements mêmes de la société qu’il faut changer. Mais en s’attaquant à la guerre du Vietnam, Martin Luther King a perdu le soutien du Président et J. Edgard Hoover se frotte les mains. Enfin son heure est venue. Il va pouvoir tirer un trait sur cette histoire de négros communistes. Il ne manque plus qu’une occasion…
En venant à Memphis, Tennessee en ce mois d’avril 1968, King répond à l’appel des éboueurs de la ville en grève depuis que deux des leurs ont été happés par la broyeuse de la ville. Une vie d’esclave à ramasser les ordures à la main pour un salaire de misère sans limite horaire, sans congé maladie, sans syndicat pour vous défendre… Alors c’est décidé, la « Campagne des Pauvres » qui doit marcher jusqu’à Washington au printemps passera par Memphis. Un lieu idéal. Une occasion rêvée. Malheureusement… Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience.



METHODES D’ANIMATION



Tranche d’âge
Animation proposée
Matériel nécessaire
4-6 ans
Accroche : la boîte magique
Boîte profonde avec un miroir fixé au fond

Photolangage
Plusieurs photos pour faire réagir sur les émotions ressenties quand on est aimé… ou pas !

Raconter et jouer des histoires
Extraits du livre « silence la violence » + peluches ou play mobil pour jouer l’histoire

Expériences avec le sel : être « le sel de la terre » ?
Carafe d’eau, verres, sel fin
7-10 ans
Accroche autour d’une graine
Un fruit, une graine ou un noyau de fruit (amande, noisette, noyau d’avocat, gland de chêne, noyau de cerise)

Photolangage
Plusieurs photos pour faire réagir sur les émotions ressenties quand on est aimé… ou pas !

Raconter et jouer des histoires
Extraits du livre « Silence la violence », peluches ou play mobil pour jouer l’histoire

Expériences avec le sel : être « le sel de la terre » ?
Carafe d’eau, verres, sel fin
11-14 ans
Photolangage
Photos de campagne réalisées par des associations humanitaires pour identifier les différentes formes de violence

Si j’étais… je serais… (mon patch-portrait)
Papier, crayon pour décrire (voire dessiner) la personnalité idéale pour moi
15 ans et +
Photolangage
Photos de campagne réalisées par des associations pour identifier les différentes formes de violence

Mon oraison funèbre 
Papier, crayon pour décrire la personne que je souhaite avoir été quand on parlera de moi à mes obsèques : ma personnalité et mes actes.


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ANIMATIONS PAR TRANCHES D'AGE


Enfants de 4 à 6 ans                                                                          


Objectifs de Séance


- Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
- Prendre conscience que Dieu m’aime, Ps 139 : 1-4 et 14
- Comment rompre le cercle vicieux de la violence
- Comment partager l’amour de Dieu
         - « Vous êtes le sel de la terre », Mt 5 : 13 - 16


Accroche : la boîte magique


Mettre un petit miroir au fond d’une belle boîte décorée (assez profonde), et expliquer aux enfants qu’elle est un peu magique : en effet, ’il y a un trésor caché au fond de celle-ci, mais quand on le regarde, ce trésor n’est pas le même pour tout le monde ! Attention chacun pourra le découvrir à son tour, mais il ne faudra surtout pas dévoiler son secret avant que tout le monde n’ait pu le voir ! Faire passer les enfants tour à tour pour regarder au fond de la boîte et y découvrir son reflet : c’est effectivement ce trésor qui a beaucoup de prix aux yeux de Dieu !


Le texte biblique : Psaume 139 : verset 1 à 4 et 14

On peut lire les 4 premiers versets, compréhensibles pour les enfants.
Leur demander de donner des exemples de situations qu’ils vivent au quotidien et qui sont connues de Dieu. Avec le verset 14, leur rappeller qu’ils sont des « créatures de Dieu », merveilleuses et très bien faites ! Ils grandissent grâce à l’amour de leurs parents, de leur famille et grâce à l’amour de Dieu qui est très grand et qui les dépasse. Cet amour ne dépend ni de leurs caractéristiques personnelles (qu’on soit beau, fort, gentil, intelligent ou pas !) ni de ce qu’ils ont fait ... ou pas ! L’amour de Dieu est le même pour tous, quels que soient nos qualités ou nos défauts, la richesse ou la pauvreté de notre famille, nos actes de bonté ou nos mauvaises actions passées ! Cet amour et gratuit et offert à tous, sans exception, et Dieu a un plan merveilleux pour chacun d’entre nous ! (Jér 29 :11)



Repères historiques :

Montrer une photo de Martin Luther King et expliquer brièvement son combat : à l’époque de MLK, les noirs n’avaient pas les mêmes droits que les blancs, c’est ce qu’on appelle la discrimination raciale. Donner quelques exemples de droits comme d’avoir une scolarité de qualité dans les mêmes écoles, des places assises dans les transports en commun, avoir le droit d’aller au culte dans les mêmes églises ou temples, avoir la possibilité de faire le métier que l’on veut, les mêmes salaires pour un même travail, un logement propre et confortable, etc.
MLK qui était pasteur a trouvé tout cela injuste et même que c’était un péché devant Dieu car on doit aimer et respecter toutes les personnes de la même façon. Il a lutté pour faire respecter les droits des noirs, mais sans jamais utiliser la violence car la Bible nous dit que ce n’est pas bien de se battre ni de tuer des personnes. Il est mort assassiné mais d’autres personnes ont continué son combat après lui. Il nous a montré l’exemple de la non violence.



Activité photolangage :

(voir dans les annexes)
Disposer sur la table des photos montrant différentes situations : solitude, pollution, famille, bagarre, fraternité etc ...
Demander aux enfants de les classer par catégories. Commencer par les photos qui montrent de la violence et utiliser les images pour citer les différentes formes de violence : insultes, coups, mépris... les mettre de côté.
Examiner ensuite les photos qui montrent des situations plus positives : fraternité, solidarité, générosité, amour. Demander aux enfants d’en choisir une (plusieurs enfants peuvent choisir la même) et de dire pourquoi ils l’ont choisie : Que représente l’image ? S’agit-il d’une situation vécue?



Activité : quelle version choisis-tu?

L’activité est basée sur le livre intitulé « Silence la violence » éditions Hatier, auteur Sylvie Girardet et Puig Rosado. Le principe est de proposer, pour chacune des 6 histoires ou situations racontées, trois réactions possibles.
Lire aux enfants une des histoires du livre comme par exemple « Les chameaux et le dromadaire ».
Demander aux enfants de choisir chacun l’un des personnages du récit (on peut en rajouter si besoin) et il devra s’identifier à lui pour rejouer l’histoire. L’animateur reprend alors l’histoire pour que les enfants jouent les 3 versions proposées mettant en scène des réactions ou des postures différentes. Ils peuvent pour cela s’appuyer sur des play mobil ou sur des peluches par exemple.

Histoire : les chameaux et le dromadaire ..

Il était une fois, des chameaux qui marchaient dans le désert, roulant dignement leurs deux bosses. Un des leurs s’approcha pour se joindre à eux. Mais au lieu de deux bosses, l’animal n’en possédait qu’une. C’était un dromadaire !

Comment se passera la rencontre ?
1. Version 1 : le rejet
Devant le drôle d’animal à une seule bosse, le troupeau de chameaux partit d’un seul et énome éclat de rire moqueur !
Triste et rouge de honte, le petit dromadaire repartit, solitaire, dans le désert…

2. Version 2 : accepter la différence
Les chameaux curieux et intéressés l’entourèrent amicalement : « quel est ton nom ? qui es-tu ? d’où viens-tu ? »
Ils écoutaient les récits magnifiques de dromadaire sur son pays. Une chamelle en fut charmée et le dromadaire tomba amoureux.
Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants…à une et à deux bosses !

3. Version 3 : reconnaître que nous sommes tous différents
Les chameaux regardaient, étonnés et craintifs, cet animal à une bosse. Le petit dromadaire demanda au plus fanfaron d’entre eux de le suivre.
Ils arrivèrent devant un troupeau de dromadaires qui avaient tous une seule bosse sur le dos…et le chameau, avec ses deux bosses, ne faisait plus le fier !
Et oui, le monde est plein de « différents » !



Discussion:

Après avoir joué l’histoire, lancer la discussion avec les questions ci-dessous par exemple :
Les chameaux n’ont jamais vu de dromadaire ! comment réagir face à quelqu’un qui ne nous ressemble pas, qui vient d’un autre pays, qui n’appartient pas à notre ville, notre école ou notre famille ?

1) Le rejet : le dromadaire est rejeté par les chameaux parcequ’il n’a qu’une bosse. Que ressent-il ? as-tu déjà ressenti les mêmes émotions ? à quelle occasion ?

2) Ou alors : accepter la différence : les chameaux écoutent le dromadaire. C’est important d’écouter l’autre. On se comprend mieux, on apprend des choses, on s’entend mieux. Qui aimes-tu écouter ?

3) Ou alors : reconnaître que nous sommes tous différents : entouré de dromadaires, c’est au tour du chameau de se sentir différent des autres. Aurais-tu envie d’aller habiter sur une planète où les gens seraient différents de toi ?



Activité : à quoi sert le sel ?

Donner aux enfants un verre et le remplir avec de l’eau claire. Leur demander de la boire : Quel en est le goût ? Est-ce que c’est bon ?
Leur demander ensuite de rajouter un peu de sel dans le verre. En regardant le verre d’eau, distingue-t-on le sel ?
Leur demander ensuite de regoûter le contenu : Le goût a-t-il changé ?
Conclusion : Le sel ne se voit pas vraiment à l’œil nu, mais le gout a complètement changé ! Voilà à quoi sert le sel : quelques grains dans un liquide ou dans les aliments, et le goût est transformé !



Le texte biblique : Matthieu 5 : versets 13 à 16

Lire le texte biblique aux enfants.
Pourquoi Jésus les compare-t-il à du sel ? Bizarre…
Alors à quoi sert le sel ? En faut-il beaucoup en cuisine ? D’ou vient-il ?
Aujourd’hui ce n’est pas cher, mais à l’époque de Jésus c’était un bien rare et précieux. Dans l’expérience ci-dessus, nous avons vu qu’une petite quantité de sel peut transformer tout le goût de l’eau, et nous savons bien que le sel a le pouvoir d’apporter de la saveur aux aliments et les rendre meilleurs (à condition de bien le doser, une petite quantité suffit !).
C’est la même chose pour nous car nous pouvons changer la façon dont les gens apprécient la vie. Jésus nous compare au sel car il veut que nous prenions conscience que nous pouvons apporter du bonheur et de l’amour autour de nous grâce à des choses parfois insignifiantes: un petit sourire, un calin, un mot gentil, un cadeau, une attention, etc. Tous ces gestes anodins en apparence peuvent avoir un impact insoupçonné autour de nous alors ne nous en privons pas !
Demander aux enfants de donner des exemples de ce qu’ils peuvent faire même en étant petits ou de ce qu’ils aimeraient recevoir.



Etre un témoin:


Demander à chaque enfant de dire ce qu’il aime chez les autres enfants du groupe.

C’est la fin du parcours, donner à chaque enfant un « diplôme » qu’il montrera à sa
famille, qu’il affichera dans sa chambre pour témoigner de ce qu’il a appris cette année...



Temps de prière:


Donner une petite bougie chauffe plat à chaque enfant et se mettre en cercle.
Allumer toutes les bougies au début ou bien au fur et à mesure que l’enfant s’exprime ; on les soufflera toutes ensemble à la fin de la prière...
Les enfants peuvent parler à Dieu comme à un papa ou une maman, demander pardon, remercier ou demander quelque chose.
L’animateur s’exprime à la fin avec ses mots. Il peut confier à Dieu chaque enfant en citant son prénom, chacun étant une créature merveilleuse aimée de Dieu.




Enfants de 7 à 10 ans                                                                        


Objectifs de Séance:

- Découvrir ce que l’on ressent quand on est aimé ou pas aimé.
- Prendre conscience que Dieu m’aime
    - Ps 13: 1-4 et14
- Comment rompre le cercle vicieux de la violence
- Comment propager l’amour de Dieu
    - Parabole du semeur, Mt 13: 18
    - Je suis de cep, Jn 15



Accroche:


Apportez des graines ou des noyaux de fruits (une amande, une noisette, un noyau d’avocat, un gland de chêne, un noyau de cerise).
Demandez aux enfants de décrire ce qu’ils voient. Comment va évoluer cette graine, ce fruit ? Comment devrait-elle évoluer ?
Chaque graine est potentiellement une nouvelle plante de la même espèce, et même une multitude de plantes qui formeront un bosquet, une forêt…
Leur demander quels éléments doivent être disponibles/accessiblespour permettre à la graine de germer, et quelles conditions vont lui permettre de grandir : de l’eau, du soleil, une bonne terre....et des soins !
Il en est de même pour tout être humain. Pour grandir il a besoin de nourriture, de repos, d’activités, mais aussi et surtout d’amour !
De qui se sentent-ils aimés ? Parler des parents, de la famille, des amis....et de Dieu qui les connait tous par leur prénom !



Le texte biblique : Mattieu 13, versets 1 à 9 « la parabole du semeur »

Pour s’approprier le texte, on peut le découper en versets et demander aux enfants de reconstituer le texte. Cet exercice peut être fait avant ou après lecture par l’animateur.
1) Individuellement : chaque enfant a devant lui les versets découpés à coller dans l’ordre sur une feuille. On peut lui donner une feuille A3 avec un trait au milieu. Sur la partie gauche il écrit les numéros 1 à 9 et colle le verset correspondant à chaque numéro. Sur la partie droite il illustre le verset soit avec un dessin soit avec une iage découpée dans un magazine mis à sa disposition.

2) Collectivement : le groupe dispose sur la table de chaque verset écrit en gros sur une feuille. Il s’agit de les afficher dans l’ordre sur un panneau mural. On peut laisser de la place à côté de chaque verset pour une illustration.

Cette affiche pourra être présentée à un culte et expliquée par les enfants.




Discussion:

La parole de Dieu est souvent comparée à une graine, elle est semée mais on ne sait pas à l’avance si elle va germer, grandir, murir et donner des graines à son tour. On peut demander aux enfants de donner des exemples concrets pour chaque situation décrite dans la parabole :

1- la graine mangée par les oiseaux : elle disparait, on n’a pas entendu, ou pas compris, ou pas écouté...c’est une « parole en l’air »
2- la graine dans les cailloux : elle pousse mais elle n’a pas de racine et ne peut résister aux difficultés : c’est une parole non intégrée, qui n’est pas entrée vraiment dans notre cœur. Le premier qui dit autre chose nous fait changer d’avis.
3- la graine dans les épines : elle est étouffée et ne peut grandir. Nous sommes trop préoccupés par nos soucis, nos activités et il n’y a plus de place pour Dieu chez nous.
4- la graine dans la bonne terre : elle pousse et donne du fruit : nous entendons la parole de Dieu, nous essayons de la vivre et nous la partageons avec le plus grand nombre !



Repères historiques:

(Résumé du paragraphe « Pour entrer dans l’histoire »)
Aujourd’hui 4 avril 1968, on a assassiné la conscience L’esclavage avait beau avoir été aboli depuis 1865 par le 13ème amendement de la Constitution, les noirs n’étaient encore que des sous-hommes. Chaque jour les cris de leurs souffrance face aux humiliations, aux discriminations, aux injustices et aux violences subies montaient vers Dieu : Negro Spirituals, prières, larmes et colères aussi... Oui, le racisme est un péché contre Dieu parce qu’il nie l’humanité de ceux qu’il a créé à son image. Oui, Dieu est amour : il aime tous ses enfants, noirs ou blancs, d’un même amour. Oui Dieu est justice : comme au temps de Moïse, il interviendra dans l’histoire pour libérer son peuple. Martin Luther King se sait sur les pas du Christ. Il se sent conduit, porté. Nous sommes mandatés par Dieu pour résister au mal, dit-il. Et pour cela il faut refuser de « coopérer avec lui ». Il n’est pas question de chercher à vaincre l’adversaire et encore moins à le détruire. C’est même le contraire : l’objectif consiste à essayer de changer son cœur pour se réconcilier avec lui. Pour cela il est nécessaire de ne pas enfermer l’autre dans ses actes. Par des actes symboliques forts, le pasteur noir va mettre l’Amérique blanche face à sa conscience : résistance non-violente, désobéissance civile, boycott, sit-in, prison, etc. à Montgomery en 55 et 56, à Albany en août 62, à Birmingham au printemps 63, à Selma en mars 65. Pas facile de rester non-violent… Mais le message est clair : seul l’amour peut vaincre la haine. Seule la lumière peut chasser les ténèbres. Alors il faut s’entraîner, rester unis et assumer les conséquences : la non-violence, ce n’est pas pour les lâches ! Parce qu’elle vient créer une tension, une crise, contester un système. Réveiller les consciences, c’est prendre la voie de la transformation des mentalités, de la conversion des cœurs, c’est changer le monde. En cette année 1963 Martin Luther King a fait un rêve et 250 000 personnes ont marché avec lui jusqu’à Washington pour l’entendre…



Activité:  photolangage

(voir dans les annexes)
Cette activité permet de découvrir et d’exprimer ce que l’on ressent quand on est aimé et quand on n’est pas aimé.
Disposer sur la table des photos montrant différentes situations : solitude, pollution, famille, bagarre, fraternité etc ...Demander aux enfants de les classer par catégories : commencer par les photos qui montrent de la violence et utiliser les images pour citer les différentes formes de violence : insultes, coups, mépris... les mettre de côté.
Examiner ensuite les photos qui montrent des situations plus positives : paix, amour, fraternité, solidarité. Demander aux enfants d’en choisir une (plusieurs enfants peuvent choisir la même) et de dire pourquoi. Que représente l’image ? S’agit-il d’une situation vécue ?
Certaines photos particulièrement symboliques peuvent être affichées avec le commentaire de l’enfant dessous.



Le texte biblique : psaume 139 : verset 1 à 4 et 14

On peut lire les 4 premiers versets, compréhensibles pour les enfants. Leur demander de donner des exemples de situations qu’ils vivent au quotidien et qui sont connues de Dieu. Avec le verset 14, leur rappeller qu’ils sont des « créatures de Dieu », merveilleuses et très bien faites ! Ils grandissent grâce à l’amour de leurs parents, de leur famille et grâce à l’amour de Dieu qui est très grand et qui les dépasse.



Activité : quelle version choisis-tu?

L’activité est basée sur le livre intitulé « Silence la violence » éditions Hatier, auteur Sylvie Girardet et Puig Rosado. Le principe est de proposer, pour chacune des 6 histoires ou situations racontées, trois réactions possibles. Lire aux enfants une des histoires du livre comme par exemple « Le gros cochon et le petit cochon ». Demander aux enfants de choisir chacun l’un des personnages du récit (on peut en rajouter si besoin) et il devra s’identifier à lui pour rejouer l’histoire. L’animateur reprend alors l’histoire pour que les enfants jouent les 3 versions proposées mettant en scène des réactions ou des postures différentes. Ils peuvent pour cela s’appuyer soit des play mobil, soit des peluches par exemple.

Histoire : le gros cochon et le petit cochon

Il était une fois….Deux cochons à la queue en tire-bouchon. L’un était grand, gros, rond comme un ballon. L’autre était petit, rabougri et un peu gris. Un loup du voisinage faisait très peur au petit cochon maigrichon. Face à ce loup, comment vont réagir nos deux larrons ?

1. Version 1 : menacer
Jours et nuits, Gros cochon faisait peur à Petit cochon. Sans cesse, il lui parlait du loup. Gros chochon le menaçait : Petit cochon devait lui obéir ! Sinon, à son signal, le loup allait le découper, le saler, le saucissoner …Mort de peur, Petit cochon se cachait, se taisait et obéissait à Gros cochon. Terrorisé, il maigrissait de jour en jour jusqu’à devenir un …minuscule petit cochon.

2. Version 2 : …être lâche !
Un jour, les deux cochons se trouvèrent nez à nez avec le loup, armé de son gros couteau. Terrorisé, Petit cochon supplia lâchement : « ne me saucissonez pas, je suis petit et rabougri, vous n’en tirerez rien de bon. Prenez plutôt Gros cochon, voyez comme il est rond, vous en ferez de bons jambons ! »

3. Version 3 : protéger
Comme toujours, Petit cochon tremblait de peur à chaque fois qu’il rencontrait le loup inquiétant.Gros cochon le rassura : je suis grand, gros, fort et rond comme un ballon. Je te prends sous ma protection. On a toujours besoin d’un plus grand que soi. Tous les loups du monde n’ont qu’à bien se tenir !

Après avoir joué l’histoire, lancer la discussion avec les questions ci-dessous par exemple :
Un loup fait très peur à Petit cochon qui est accompagné de Gros cochon, plus grand et plus fort que lui. La peur peut provoquer différentes réactions.

1. Menacer : Gros cochon profite de la peur que le loup inspire à petit cochon pour le terroriser encore plus. On se sent très mal quand on a peur. Cela fait souffrir. Que fait Petit cochon quand Gros cochon le terrorise ? Si quelqu’un te fait peur, il faut en parler à un adulte, il t’aidera.

2. Ou alors …être lâche : Par peur d’être mangé, Petit cochon dit au loup de s’attaquer à Gros cochon. Attention, par peur on peut dénoncer quelqu’un qui n’a rien fait. Dans cette histoire le loup est-il méchant ? Il faut parfois se méfier des apparences.

3. Ou alors …protéger : Gros cochon décide de rassurer Petit cochon en le protégeant. L’union fait la force. Est-ce que tu as déjà protégé un plus petit que toi ? Ou l’inverse ?



Etre un témoin:

Demander à chaque enfant de dire ce qu’il aime chez les autres enfants du groupe.

C’est la fin du parcours, donner à chaque enfant un « diplôme » qu’il montrera à sa famille, qu’il affichera dans sa chambre pour témoigner de ce qu’il a appris cette année... Il peut personnaliser son diplôme en écrivant une phrase ou une idée forte qu’il a retenue et qui est importante pour lui.



Temps de prière :

Constituer un petit carnet de prière avec une rubrique par page. Par exemple : une rubrique pour « ma famille », une pour « mes amis », une pour « l’église », une pour « ceux que je dois apprendre à aimer », une rubrique pour « moi » (les domaines dans lesquels que je voudrais progresser, etc). Demander aux enfants d’écrire (ou de dessiner !) dans ce carnet leurs sujets de prière.




Enfants de 11 à 14 ans                                                                      



Objectifs de Séance:


- Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
- Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
- Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
    - Mathieu 27: 1-50
    - Romains 6


Accroche : Photolangage

(voir dans les annexes)
L’idée est de partir d’affiches de sensibilisation de divers organismes comme Amnesty International, l’UNICEF, l’éducation nationale, les services sociaux, etc. Une grande variété de supports visuels vous est proposée, à vous d’en choisir une douzaine et de les proposer aux enfants pour déclencher des réactions et des débats.
1- Quel est le point commun à ces images ?
2- Demander aux enfants de classer les affiches en fonction des différentes formes de violence (violence physique, verbale, conjugale, guerre, injustices sociales, racisme et discrimination, exploitation des enfants…)
3- Quels sentiments, quelles émotions ressentent-ils face à ces affiches ?
4- Qu’est-ce qui déclenche la violence ? Ils peuvent émettre des hypothèses qui seront soumises à l’avis du groupe
5- Se sont-ils déjà sentis victimes de violences ? Leur arrive-t-il d’en être aussi les acteurs (s’ils veulent bien le reconnaître) ?
6- Comment l’éviter ou la combattre ?



Le texte biblique : le récit de la Passion, Mathieu 27, 1 - 50


Constituer des groupes et distribuer le texte en photocopie (le texte peut être découpé en plusieurs parties à répartir entre les groupes)
Demander aux enfants de repérer les différentes formes de violence que le Christ a subies, en les surlignant dans le texte (utiliser différentes couleurs pour différencier les violences physiques, psychologiques, verbales, etc.)
- Violences physiques : les coups de fouet, la couronne d’épines, le vin mêlé de fiel donné à boire, les clous dans les mains et les pieds, etc.
- Violences psychologiques, morales, affectives, verbales : la trahison d’un de ses disciples, l’injuste choix du prisonnier à relâcher, l’acharnement des pharisiens, il fut dépouillé de ses vêtements, les moqueries et railleries des soldats, l’humiliation avec les crachats, les injures des passants, les provocations/défis des scribes, sacrificateurs, et magistrats, etc.



Repères historiques:

(voir plus haut)
Insister sur toutes le formes d’injustices dont étaient victimes les noirs à l’époque de MartinLuther King et qui a fait l’objet de ses combats pour que soient rétablis leurs droits au même titre que les blancs, ainsi que les droits des autres minorités, quel que soit le motif ou la base de ces injustices. Il est important de bien rappeler le contexte historique pour comprendre comment tout une population pouvait avoir institué des règles aussi drastiques pour s’assurer qu’ils préservent leurs intérêts au détriment de ceux des autres minorités.



Discussion / débat : Qui moi, pécheur ? Romains 6 : 6 - 14


L’apôtre Paul déclare dans ce passage :
« 6…notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; 7car celui qui est mort est libre du péché. » 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (…)11Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

La violence est-elle une fatalité ? Est-elle inscrite dans le code génétique de tout être humain ?
C’est ce que l’on pourrait penser : c’est en effet ce que semble nous démontrer l’actualité, parsemée quotidiennement de son lot de faits divers, de crimes, de guerres. C’est aussi ce que nous montre l’histoire de l’humanité, marquée par les « pages sombres ». Les grandes dates de l’histoire ne sont-elles pas d’ailleurs des dates de guerre ?
Tout porte à croire que l’homme porte en lui la trace d’une violence « qui lui colle à la peau ». C’est bien pour cette raison que le récit du crime d’Abel par Caïn se trouve dans les première pages de la Genèse (Genèse 4).

Face à cette triste réalité, la réponse de Paul est claire : non, la violence n’est pas une fatalité, car elle n’est pas constitutive de notre nature humaine. Bien au contraire, la violence est ce qui nous rabaisse en-deçà de notre dignité d’être humain. La violence n’est donc qu’un pêché, comme les autres, un pêché qui nous domine et auquel nous sommes asservi.
Mais si la violence n’est qu’un pêché, c’est que nous avons le pouvoir, par la grâce de Dieu de nous en délivrer.
Le sens des paroles de Paul est que la mort de Jésus sur la croix est justement un sacrifice qui a pour fonction de libérer l’homme de l’emprise du pêché.



Activité : « Si j’étais… je serais… » ou : « Mon patch-portrait ! »

L’objectif ici est d’aider les participants à se projeter dans la personnalité qu’ils voudraient être . Cela passera par la description des personnalités qui les ont le plus marqués ou fascinés par leur vie exemplaire et leurs actions charitables ou qui ont fait progresser l’humanité par leur témoignage de foi et de courage.
Vous pourrez préparer ce moment en dressant une petite liste des meilleurs chanteurs, acteurs, footballeurs, hommes ou femmes politiques vivants ou morts de l’histoire, des scientifiques, des hommes d’église (etc.) que vous connaissez (ils pourront bien sûr compléter eux-mêmes cette liste séance tenante !) et qui ont accompli des choses remarquables dans leur vie. Mieux encore, il faudrait apporter une photo de chacun d’eux (mais c’est plusde travail !) pour construire un vrai montage à partir de découpage – collage de ce qui les interesse dans chaque personnalité.
Par exemple :
Si j’étais une actrice je serais Angélina Jolie parce qu’elle était jolie et a aidé à la défense des enfants pauvres.
Si j’étais un sportif, je serais Zidane parce qu’il a un jeu de jambes extraordinaire / il est rapide (etc) et qu’il s’est beaucoup occupé des enfants des quartiers défavorisés …
Si j’étais une personnalité royale je serais Lady Diana parce que c’était une femme de coeur qui a combattu contre les mines anti-personnel.
Si j’étais un grand scientifique je serais Otto Schmitt / Idriss Aberkane parce qu’il était intelligent et a développé le principe du biomimétisme.

Ils devront ensuite faire le portrait robot de leur personnalité idéale en réalisant un « patchwork » des meilleurs qualités physiques ou morales de plusieurs personnalités réunies pour en faire une seule personne !


Exemple : J’aurais (le visage) de Angélina Jolie, (les jambes / la dextérité) de Zidane., (les mains / le talent) du cuisinier Cyril Lignac, (les yeux / le regard) de Ladi Diana, (le cœur) de Mère Thérésa, (la sagesse / les jambes) de Gandhi, (la fortune / le cerveau) de Bill Gates et (le pouvoir politique / la foi) d’Abraham Lincoln, etc.



Temps de prière:


En guise de prière, proposer aux enfants de chanter le Gospel « Nobody knows the trouble I’ve seen » (version Louis Amstrong)
https://www.youtube.com/watch?time_continue=76&v=MTQJhnA46UA


Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
Nobody knows my sorrow  _ Personne ne connaît ma peine
Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
Glory, Hallelujah Gloire, Alleluiah

Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
Nobody knows but Jesus  _ Personne ne les connaît, si ce n’est Jésus
Nobody knows the trouble I've seen  _ Personne ne connaît les problèmes que j’ai endurés
Glory, Hallelujah Gloire, Alleluiah

Sometimes I'm up  _ Parfois tout va bien
Sometimes I'm down  _ Parfois ça ne va pas fort (du tout)
Oh, yes, Lord  _ Oh oui, Seigneur
Sometimes I'm almost to the ground  _ Parfois je me sens carrément abattu
Oh, yes, Lord  _ Oh oui, Seigneur

Oh, nobody knows the trouble I've seen
Nobody knows my sorrow
Nobody knows the trouble I've seen
Glory, Hallelujah

Oh, every day to you I pray  _ Oh, chaque jour j’élève vers toi ma prière
Oh, yes Lord  _ Oh oui, Seigneur
For you to drive my sins away  _ Pour que tu enlèves mes péchés
Oh, yes Lord  _ Oh oui, Seigneur

Oh, nobody knows the trouble I've seen
Nobody knows but Jesus
Nobody knows the trouble I've seen
(Glory) glory Hallelujah (hallelujah) (Lord)




15 ans et plus                                                                                     



Objectifs de Séance:


- Identifier les différentes formes de violence (verbale, physique, psychologique)
- Etre capable de prendre des engagements en cohérence avec ses convictions
- Comprendre le sens de la croix et son pouvoir face à la violence
    - Mathieu 27: 1-50
    - Romains 6


Accroche : Photolangage

L’idée est de partir d’affiches de sensibilisation de divers organismes comme Amnesty International, l’UNICEF, l’éducation nationale, les services sociaux, etc (voir en annexes sur le blog). Une grande variété de supports visuels vous est proposée, à vous d’en choisir une douzaine et de les proposer aux enfants pour déclencher des réactions et des débats.
1- Quel est le point commun à ces images ?
2- Demander aux enfants de classer les affiches en fonction des différentes formes de violence (violence physique, verbale, conjugale, guerre, injustices sociales, racisme et discrimination, exploitation des enfants…)
3- Quels sentiments, quelles émotions ressentent-ils face à ces affiches ?
4- Qu’est-ce qui déclenche la violence ? Ils peuvent émettre des hypothèses qui seront soumises à l’avis du groupe
5- Se sont-ils déjà sentis victimes de violences ? Leur arrive-t-il d’en être aussi les acteurs (s’ils veulent bien le reconnaître) ?
6- Comment l’éviter ou la combattre ?



Le texte biblique : le récit de la Passion, Mathieu 27, 1 - 50

Constituer des groupes et distribuer le texte en photocopie (le texte peut être découpé en plusieurs parties à répartir entre les groupes)
Demander aux enfants de repérer les différentes formes de violence que le Christ a subies, en les surlignant dans le texte (utiliser différentes couleurs pour différencier les violences physiques, psychologiques, verbales, etc.)
- Violences physiques : les coups de fouet, la couronne d’épines, le vin mêlé de fiel donné à boire, les clous dans les mains et les pieds, etc.
- Violences psychologiques, morales, affectives, verbales : la trahison d’un de ses disciples, l’injuste choix du prisonnier à relâcher, l’acharnement des pharisiens, il fut dépouillé de ses vêtements, les moqueries et railleries des soldats, l’humiliation avec les crachats, les injures des passants, les provocations/défis des scribes, sacrificateurs, et magistrats, etc.



Repères historiques:

(voir plus haut)
Insister sur toutes le formes d’injustices dont étaient victimes les noirs à l’époque de MartinLuther King et qui a fait l’objet de ses combats pour que soient rétablis leurs droits au même titre que les blancs, ainsi que les droits des autres minorités, quel que soit le motif ou la base de ces injustices. Il est important de bien rappeler le contexte historique pour comprendre comment tout une population pouvait avoir institué des règles aussi drastiques pour s’assurer qu’ils préservent leurs intérêts au détriment de ceux des autres minorités.




Discussion / débat : Qui moi, pécheur ? Romains 6 : 6 - 14


L’apôtre Paul déclare dans ce passage : « 6…notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; 7car celui qui est mort est libre du péché. » 8Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, 9sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. (…)11Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.

La violence est-elle une fatalité ? Est-elle inscrite dans le code génétique de tout être humain ?
C’est ce que l’on pourrait penser : c’est en effet ce que semble nous démontrer l’actualité, parsemée quotidiennement de son lot de faits divers, de crimes, de guerres. C’est aussi ce que nous montre l’histoire de l’humanité, marquée par les « pages sombres ». Les grandes dates de l’histoire ne sont-elles pas d’ailleurs des dates de guerre ?
Tout porte à croire que l’homme porte en lui la trace d’une violence « qui lui colle à la peau ». C’est bien pour cette raison que le récit du crime d’Abel par Caïn se trouve dans les première pages de la Genèse (Genèse 4).

Face à cette triste réalité, la réponse de Paul est claire : non, la violence n’est pas une fatalité, car elle n’est pas constitutive de notre nature humaine. Bien au contraire, la violence est ce qui nous rabaisse en-deçà de notre dignité d’être humain. La violence n’est donc qu’un pêché, comme les autres, un pêché qui nous domine et auquel nous sommes asservi.
Mais si la violence n’est qu’un pêché, c’est que nous avons le pouvoir, par la grâce de Dieu de nous en délivrer.
Le sens des paroles de Paul est que la mort de Jésus sur la croix est justement un sacrifice qui a pour fonction de libérer l’homme de l’emprise du pêché.



Vidéo :


Pour poursuivre la discussion sur cette thématique, on peut regarder avec les jeunes la bande annonce du film « Tu ne tueras point » de Mel Gibson, en l’accompagnant de quelques observations sur le personnage de Desmond Doss, héros du film.
http://www.sajedistribution.com/film/tu-ne-tueras-point.html


Par ailleurs, la société SAJE Distribution a réalisé un dossier pédagogique qui peut servir de guide pour animer le débat. Il peut être téléchargé à l’adresse :
http://www.sajedistribution.com/files/saje/films/Tu%20ne%20tueras%20point/DOSSIER%20PEDAGOGIQUE_v3_TNTP.pdf



Activité : Mon oraison funèbre (à faire à la maison)

Exceptionnellement ce travail pourra être proposé à faire à la maison (un peu comme un devoir…) pour qu’ils aient le temps d’y réfléchir et de le rédiger à leur rythme, avec leurs mots et leur style personnel (qui peut même être un peu humoristique, pourquoi pas ?). Ils le liront à une occasion ultérieure au reste du groupe.
L’objectif ici est d’aider les participants à se projeter à la fin de leur vie… au moment de leur mort ! Habituellement la mort d’une personne est l’occasion pour ses proches et connaissances de lui rendre un dernier hommage à travers une oraison funèbre. C’est un exercice assez difficile où l’on se concentre sur ce qu’on retient de meilleur de la vie du trépassé, non seulement pour évoquer ce qu’elle représentait pour nous mais aussi pour parler de ses œuvres les plus nobles et les plus estimables, celles qui nous laisseront un souvenir heureux de lui. Exceptionnellement cette fois-ci, chacun devra rédiger son propre éloge funèbre en se mettant à la place de ceux qui le feront pour nous dans quelques années. Chacun essaiera alors de décrire tout ce qu’il aimerait que les autres retiennent de sa vie, de sa personnalité, de son témoignage, de ses actions de bienfaisance, etc.
Vous pouvez éventuellement consulter sur internet ou imprimer quelques modèles d’éloges funèbres « types » à monter aux enfants. Voici quelques adresses pour vous orienter si besoin.
• http://www.alloleciel.fr/guide/oraison-funebres-et-eloge-funebres
• http://tempsreel.nouvelobs.com/abc-lettres/modele-discours/oraison-funebre-deces-enfant/deces/famille/discours.html
(relisez-les pour éventuellement apporter quelques corrections avant de les donner en exemples).



Temps de prière :


Demander aux jeunes de prier pour que le « vieil homme » en eux meure réellement pour laisser toute la place à la personnalité de Christ dans leur vie.
Pour ceux qui sont vraiment convaincus et reconnaissent l’existence du péché dans leur coeur, ne pas hésiter à démarrer un entretien interpersonnel avec eux et proposer de recevoir Christ, c’est-à-dire d’accepter qu’il soit le Sauveur mais aussi le Seigneur de leur vie.
Cela peut se faire dans un temps de prière par le moniteur pour une conversion sincère et profonde. Cela peut se faire aussi par un temps de prière en petits groupes (binômes ou trinômes).



Etre un témoin:


Pour certains, ce sera peut-être aussi l’occasion de se projeter dans un engagement plus concret dans l’église, pour témoigner de tout ce qu’ils ont reçu, compris et vécu au catéchisme et dans l’église en général en devenant de « petits Christ » dans leur façon de vivre et leurs actions, comme Matin Luther King l’a fait par ses nombreux combats pour faire avancer la justice et l’équité. On peut aussi leur proposer de contribuer activement à l’épanouissement de léglise en participant aux activités où ils peuvent être utiles.




CROIRE EN PROTESTANT



C’est si facile d’éliminer un problème, de masquer ce qu’on ne veut pas voir en face. Il suffit de casser le thermomètre et personne ne pourra prouver que vous avez la fièvre. Il suffit de dénigrer le lanceur d’alerte, de salir celui qui se lève pour parler. Ou tout simplement il suffit de se taire, fermer les yeux et « laisser faire ». Martin Luther King disait : Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants, c’est l’indifférence des bons. Il voulait éveiller la conscience de ses adversaires pour les gagner et changer le monde. Et il en est mort.
Est-ce qu’une histoire se termine parce qu’on fait taire celui qui la porte ? L’aventure humaine est pleine de ces histoires qui se terminent mal, de ces tragédies qui arrêtent un élan, qui brisent des rêves.
Et si, justement, raconter cette histoire – ces histoires – n’était qu’une manière de provoquer une crise qui réveille nos consciences, un antidote au silence, un médicament contre la fatalité. Raconter ces bouts d’histoires inachevées, c’est d’une certaine manière faire le pari qu’elles ne sont pas terminées, qu’elles restent potentiellement ouvertes, comme en réserve pour quelqu’un qui accepterait de reprendre le flambeau, de relever le défi, pour les emmener plus loin, pour inventer ce qui aurait dû être et qui n’est pas – pas encore ! – arrivé. L’histoire n’est pas finie. Parce que cette histoire fait partie de notre histoire, il y a encore un futur possible. Il ne tient qu’à nous – à toi – de décider d’achever ce qui n’a été que commencé. Est-ce qu’on peut assassiner une conscience quand elle s’est réveillée ? Pas sûr… Jésus disait : Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un seau. Au contraire, on la met bien en haut pour qu’elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Vous êtes la lumière du monde !


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ANNEXES


Photolangage:



Environnement









































































Exploitation des enfants et maltraitance




















































































Campagne d'affichage d'Amnesty International


Elle a été réalisée sur des abris bus personnalisés, avec des arrières-plan reproduisant l'environnement naturel des abris bus: "Ca ne se passe pas ici, mais ça se passe maintenant".












































































Inégalités des chances en fonction du sexe ou des origines géographiques et sociales
































































































































Racisme et discrimination







































Violences conjugales




















































































































































La violence verbale et le harcèlement




































































































































Tortures, exécutions et peine de mort







































































































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