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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

Module 5: Les droits de la conscience errante _Pierre Bayle


ENJEUX THÉOLOGIQUES


Partons à la découverte des fondements théologiques et spirituels de l’idée de « tolérance ».

· Pour Pierre Bayle, la conscience n’appartient qu’à Dieu. Elle est « en nous ce par quoi nous sommes devant Dieu seul. » (O. Abel) Elle constitue un sanctuaire inviolable puisqu’elle est en nous « la voix et la loi de Dieu ». « Tout ce qui est fait contre le dictamen de la conscience est un péché » (Rom 14,23). La liberté de conscience est donc pour Bayle d’abord et essentiellement un devoir d’obéissance à Dieu. Ce n’est pas un choix mais bien un devoir moral impératif et inconditionnel : « La conscience préfère la mort qu’être réduite à un état d’hypocrisie ou d’inexistence. »

· C’est par la lumière naturelle de la raison que l’être humain discerne la volonté de Dieu. Mais ce ne peut être qu’une vérité « pour soi » parce qu’il n’y a pas de critère objectif des vérités révélées : « Un homme peut bien croire qu’il ne se trompe point, il ne peut le savoir de science certaine » (cf. Job 33,14). Bayle affirme donc que toute vérité ne peut être que putative, une vérité de croyance. On pourrait définir la conscience selon Bayle comme un « sentiment intime de conviction sincère » (Abel), une profonde certitude intérieure (qui rappelle le témoignage intérieur du Saint Esprit dont parle Calvin) au milieu d’un océan d’incertitudes et de doutes légitimes, « une lumière qui nous dit qu’une telle chose est bonne ou mauvaise ». Suivre le dictamen de sa conscience signifie donc avant tout rester sincère vis-à-vis de ce que nous croyons être la vérité et de ne pas céder sur ce point. Obéir à sa conscience implique donc autant une obligation morale de sincérité qu’un refus de tout dogmatisme.

· En toute logique, ce devoir de sincérité entraîne une exigence de « libre examen » (cf. Rom 12,1-2) qui s’oppose à tous les arguments d’autorité (d’Église ou de tradition) pour dépasser les préjugés héritées par la naissance ou par l’éducation. Il faut s’informer, étudier, apprendre à examiner, scruter, discerner par soi-même et interpréter le sens des Écritures dans le but d’y discerner la vérité « pour soi » (cf. 1 Jn 4 en entier). Ainsi, Bayle lutte contre toute lecture littéraliste de la Bible notamment celle du « Contrains-les d’entrer » (Luc 14,3) qui justifierait l’usage de la contrainte en religion. Le devoir de « libre examen » se retrouve donc ici comme un fruit du sacerdoce universel, fondement de l’ecclésiologie protestante.

· Puisqu’il n’y a de vérité que subjective, Bayle en arrive tout naturellement à développer un argument de réciprocité selon la Règle d’Or de l’éthique (cf. Matt 7,12) : la liberté de conscience doit être accordée à tous ou elle n’est pas. C’est la loi du tout ou rien. Pierre Bayle s’insurge contre la circularité de l’argument qui affirme comme une pétition de principe : « J’ai raison donc vous avez tort » ou « J’ai la vraie religion donc vous êtes un hérétique. » Mettant l’orthodoxie et l’hérésie sur un pied d’égalité, Bayle affirme donc les « droits de la conscience errante ». C’est pour lui une maxime universalisable qui annonce ce que Kant appellera un impératif catégorique : l’erreur, si erreur il y a, ne peut être que le fruit d’une « ignorance invincible » et en aucun cas une faute morale. La faute morale serait d’agir contre sa conscience tout autant que de contraindre quelqu’un d’agir contre sa propre conscience. Cette conviction fonde théologiquement la tolérance comme un respect de la conscience morale de tous ceux qui veulent accorder leur vie à la volonté de Dieu, même au risque de se tromper.

· Partant de là, Bayle dénonce l’exclusion mutuelle des croyances. C’est l’intolérance, dit-il, qui crée le désordre et provoque les abominations et non la tolérance et le pluralisme assumé des convictions personnelles qui, eux, suscitent une réelle émulation des religions vers le Bien Commun. Fondés sur les droits des consciences individuelles, la tolérance et le pluralisme constituent donc la seule voie politique possible pour assurer la paix, l’harmonie et la concorde civile. Réfutant l’argumentation de Saint Augustin dans son commentaire de Luc 14,3, Bayle affirme alors que la contrainte (acte politique qui allie la carotte et le bâton) ne peut avoir aucune place dans le domaine de la croyance (acte religieux de l’intime conviction). Même si elle peut paraître efficace au premier abord (rappelons-nous que Bayle écrit son indignation après la Révocation de l’Edit de Nantes ayant entrainé la mort de son frère Jacob dans les prisons de Louis XIV dans un pamphlet caustique et acerbe : Ce que c’est que la France toute catholique sous Louis le Grand), l’efficacité supposée de la contrainte en religion ne saurait en aucun cas constituer un gage de légitimité. Ainsi, Bayle déconstruit le principe qui existe depuis l’empereur Constantin de l’unité d’un territoire et d’une croyance (cujus regio ejus religio) : « L’opinion est une affaire privée ; tant qu’on ne la manifeste pas par des processions pompeuses et des vacarmes qui ne sont pas essentiels à la liberté de pensée, les Autorités n’ont rien à dire. » Les rois n’ont donc aucune autorité sur les consciences et ce serait un véritable viol spirituel de prétendre contraindre ce qui n’appartient qu’à Dieu seul. Leur légitimité réside dans le maintien de la paix et de l’équité. La résistance pour motif de conscience ne relève pas de la sédition contre les Autorités (Rom 13,1) mais bien de l’obéissance due à Dieu seul (Actes 5,29).


CONTEXTE HISTORIQUE

Où il est question de l’utilité d’apprendre la tolérance.

Pour la version audio, suivre le lien Texte audio

24 Mai 1685. Jacob Bayle est en grand danger. Et Pierre, son frère, sait que c’est de sa faute. Des messieurs de Montauban sont venus à la maison dans leur petit village du Carla. Marie, sa femme, enceinte de leur deuxième, a bien tenté de faire bonne figure pendant que Jacob se cachait dans le hameau voisin. Le prévôt et son escorte sont restés jusqu’à 4 heures de l’après-midi, soi-disant pour chercher un déserteur…
Comme son père avant lui, Jacob est pasteur. Il est resté au pays coûte que coûte. Subissant des pressions de plus en plus fortes pour qu’il abjure comme l’ont déjà fait tant et tant de ses coreligionnaires. Petit à petit la corde passée autour du cou du protestantisme se resserre inexorablement. Jacob sait que c’est la fin mais il tient bon. Parce que, comme l’écrira son frère, la première et la plus indispensable de toutes nos obligations est celle de ne point agir contre l’inspiration de la conscience. La conscience, expliquera Pierre Bayle, c’est comme un maître parti en voyage qui ordonne à son domestique de ne laisser entrer personne dans sa maison sauf s’il est porteur d’une attestation qu’il aura signée : le domestique doit laisser entrer ceux qui produisent cette attestation, même si ce sont des scélérats, et il doit refuser l’accès de la maison à tous ceux qui ne l’ont point, même si ce sont les enfants de son maître. Le même devoir s’impose à notre conscience : comme concierge de l’âme, elle ne doit rien y laisser entrer qu’elle ne le considère comme vrai, c’est-à-dire envoyé par Dieu. Même si l’on découvre par la suite qu’on s’est trompé. Obéir à sa conscience, ce n’est pas être rebelle à l’autorité, c’est un devoir. La conscience préfère la mort qu’être réduite à un état d’hypocrisie ou d’inexistence. Et Jacob est prêt à mourir pour ses convictions. Ses paroissiens l’ont compris à son dernier prêche quand il a repris les mots-mêmes de Anne du Bourg au moment de son supplice « Ô Dieu ne m’abandonne point, afin que jamais je ne t’abandonne ! » Dans le temple du village, tous pleuraient…
Pierre, lui, avait choisi de fuir. D’ailleurs, avait-il vraiment eu le choix ? Pendant ses études à l’Université de Toulouse, il s’était laissé convertir par les jésuites. Et puis il était revenu au protestantisme quelques mois plus tard. Désormais il faisait partie des « relaps » et il avait dû s’enfuir pour Genève. Il était rentré en France en clandestin sous le nom de « Bêle » et s’était retrouvé précepteur à Rouen puis à Paris. Et puis professeur de philosophie à Sedan jusqu’à ce que Louis XIV décide de dissoudre l’Académie protestante où il enseignait. De nouveau l’exil. Cette fois, pour de bon. La révocation de l’Edit de Nantes était en marche et rien ne saurait l’arrêter. Comme beaucoup d’autres, Pierre Bayle a trouvé refuge à Rotterdam aux Pays-Bas. Professeur de philosophie, journaliste, écrivain, il est devenu vite très connu. Trop sans doute. Ses écrits passent les frontières et agacent beaucoup à la cour du Roi de France. Régulièrement, Pierre reçoit des nouvelles de sa famille et des persécutions subies par les protestants qui le touchent personnellement.
Jacob a finalement été arrêté le 10 juin dernier. Une troupe d’archers l’a conduit à la prison de Pamiers. Et puis il a été transféré aux Hauts-Murats à Toulouse. C’est même là qu’il a appris la naissance de son second fils. Mais le 27 juin, un ordre est tombé de Paris. Le Secrétaire d’Etat à la Guerre, le redoutable marquis de Louvois en personne, a exigé son transfert au château Trompette à Bordeaux. Personne ne comprend. Qu’a-t-il donc fait pour mériter un tel acharnement ? Est-il si grand qu’il fasse de l’ombre au Roi Soleil, lui l’obscur petit pasteur d’un obscur petit village reculé du comté de Foix ? Non bien sûr, c’est sur son frère qu’on essaie de faire pression. Pierre Bayle en a bien conscience.
Et ça le révolte. Est-ce que le roi a reçu de Dieu le pouvoir de violenter les consciences ? Non ! Et si la violence et la contrainte peuvent paraître efficaces, elles n’en deviennent pas pour autant légitimes. Ce n’est pas une fonction de sa royauté, écrit-il, que de plier l’âme de ses sujets à telle ou telle opinion. A cet égard les hommes ne dépendent pas les uns des autres, et n’ont ni roi, ni reine, ni maître, ni seigneur sur la terre ! Et pourtant, même bien à l’abri dans son refuge de Rotterdam, il sait qu’il ne peut pas s’exprimer librement : ça pourrait perdre Jacob. Alors il invente des petites paraboles pour essayer de convaincre. Imaginons, dit-il, des missionnaires qui débarquent en Chine et à qui les autorités demandent ce qu’ils feront si les chinois rejettent la foi chrétienne. Si les missionnaires sont sincères, ils devront avouer qu’ils sont prêts à utiliser la contrainte. Et dans ce cas, ils seront expulsés sans délai à moins qu’ils ne dissimulent leurs intentions… Pensez-vous vraiment que ce soit la volonté de Dieu de recommander l’usage de la violence et du mensonge pour propager la foi chrétienne ? On comprend que ce genre de discours puisse agacer en haut lieu !
Pour essayer de libérer son frère, Pierre fait jouer ses relations à Paris. Il contacte Pierre Rainssaint, un ami catholique, qui à son tour contacte Paul Pellisson, le directeur de la « Caisse de Conversions », cette fameuse caisse qui soulage financièrement les difficultés et les scrupules des Nouveaux Convertis. On lui laisse entendre que s’il revenait au catholicisme, cela pourrait attendrir le Père La Chaise, le confesseur de Sa Majesté…
Mais les nouvelles de Bordeaux ne sont pas bonnes. Un dénommé Lahire, employé à la prison resté protestant dans son cœur, lui a fait savoir que Jacob était tombé malade. La fièvre étique paraît-il… Ça vous rend maigre comme un cadavre, ça ! Tout de suite, Pierre prend une caution de 250 livres chez un ami catholique. Peine perdue, l’argent arrive trop tard. Dans son cachot du château Trompette, Jacob vient de mourir. C’était le 12 novembre 1685. Il avait 41 ans et l’Edit de Nantes venait à peine d’être révoqué. Lahire assure qu’il est parti « en véritable chrétien » et que les jésuites qui l’ont visité n’ont rien obtenu de lui. Pierre, lui, est anéanti. Il se sent tellement responsable. Il aurait tellement voulu que son frère le rejoigne à Rotterdam comme convenu. Le doute l’envahit : apparemment Dieu ne veut pas que nous soyons heureux en ce monde…
Sans autre arme que sa plume, il la trempe dans le bouillonnement de son cœur pour fustiger la bêtise terrifiante de tous ces religieux qui osent proclamer « J’ai la vraie religion donc vous êtes un hérétique » comme on dit « J’ai raison donc vous avez tort ». Comment faire pour expliquer cela aux catholiques de France comme aux protestants d’Angleterre ? Ne voient-ils pas que même celui qui se trompe est sincèrement persuadé d’avoir raison et que lui aussi il a le devoir d’obéir à sa conscience ? Et pour Bayle, la liberté de conscience ne se découpe pas en morceaux : elle est pour tout le monde ou elle n’est pas. Si la multiplicité des religions nuit à un Etat, écrit-il, c’est uniquement parce que l’une des deux religions veut exercer une tyrannie cruelle sur les esprits et force les autres à lui sacrifier leur conscience. En un mot, tout le désordre vient non pas de la tolérance, mais de la non-tolérance. Si chacun avait la tolérance que je soutiens, il y aurait la même concorde dans un Etat divisé en dix religions que dans une ville où les diverses espèces d’artisans s’entre-supportent mutuellement. La tolérance est la chose la plus propre à ramener le siècle d’or et de faire un concert et une harmonie de plusieurs voix et instruments de différents tons et notes, aussi agréable pour le moins que l’uniformité d’une seule note.


OBJECTIFS DE SÉANCE


Enfants de 4 à 6 ans                                                                                                         


- Réaliser que j’ai le droit de me tromper, l’important c’est que je sois sincère, de tout mon cœur.



Enfants de 7 à 10 ans                                                                                                       


- Accepter que sur le chemin de la foi, même en étant sincère, il est possible de faire des erreurs, mais il faut continuer à chercher.


Enfants de 11 à 14 ans                                                                                                     


- Apprendre à faire la différence entre « croire » et « savoir », entre une conviction et une connaissance irréfutable.


15 ans et plus                                                                                                                    


- Découvrir que la tolérance est fondée sur la possibilité de se tromper accordée à tous.

- Apprendre à écouter et obéir à leur propre conscience dans leur démarche de foi, afin d'être toujours vrais et sincères devant Dieu.

- Apprendre à considérer l'errance d'une personne comme une étape dans son cheminement spirituel, dans sa recherche de la vérité et de la vraie liberté.

- Qu'ils comprennent que la foi est quelque chose qu’on ne peut trouver que par le biais de notre libre volonté, en passant par les chemins du cœur et de l’esprit.

- Qu'ils comprennent donc qu'on ne peut envisager le recours à la force comme moyen possible de convaincre quelqu'un de la vérité ou comme moyen de l'amener à avoir la foi, mais il est important d'être dirigé par l'amour du prochain et par le Saint-Esprit dans notre démarche de témoignage.




LE CONTEXTE HISTORIQUE


Présentation de Pierre Bayle, son parcours, ses idées les plus importantes, notamment ce qui a déclenché sa réflexion sur la tolérance et les droits de la conscience errante.

Pierre Bayle est né en 1647 dans une modeste famille protestante dans le comté de Foix (au Carla) qui venait d’être rattaché au territoire du royaume de France au début du XVIIème siècle. Son père pasteur assure son instruction élémentaire avant de l’envoyer à l’académie protestante de Puylaurens puis à l’université de Toulouse en 1669. Là, sous l’influence des jésuites, il se convertit au catholicisme en 1670, mais il ne tarde pas à abjurer pour revenir au protestantisme quelques mois après. A Genève où il entreprend des études de théologie et de philosophie. Et c’est suite à la Révocation de l’Edit de Nantes et la mort en prison de son frère pasteur, Jacob, qu’il commence la publication des premières parties de son Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ : « Contrains-les d’entrer » (1686), ouvrage dans lequel il déploie une argumentation rationnelle en faveur du droit à la liberté de conscience et de la tolérance. Il meurt à Rotterdam en 1706.
Il pose comme un impératif de justice le devoir de respecter les autres dans leur liberté de conscience et d'accorder à ceux qui sont en recherche de vérité le bénéfice de la sincérité.
L’errance d'autrui est donc un risque à prendre pour avoir une démarche juste et respectueuse de son intégrité morale. Car même s'il se trompe, c'est pourtant à ce prix qu'on lui permettra de demeurer en accord parfait avec sa propre conscience. C'est à cette condition seulement que nous permettrons à quiconque semble être dans l'erreur de rester malgré tout intègre (ou "entier") et fidèle à ses convictions profondes.

Pour la version audio, suivre le lien Texte audio

LES MÉTHODES D'ANIMATION





Tranche d’âge
Animation proposée
Matériel nécessaire
 (voir détails dans les annexes)
4-6 ans
Les illusions d’optique
Les moutons en pompons
Quelques exemples

-       Une pelote de laine
-       Un cercle de carton
-       De la feutrine adhésive
-       Des yeux mobiles à coller
-       Des ciseaux + de la colle silicone

7-10 ans
Les illusions d’optique
L’orchestre de la diversité
Quelques exemples
De quoi fabriquer des instruments de musique à percussion (des tutoriels sont disponibles sur internet)
11-14 ans
Le sketch des marcheurs

Les anamorphoses de mots
Quelques objets à disposer au bout du parcours défini (foulard, chapeau, chaussure, etc.)
Un modèle de mot rédigé avec des lettres très allongées (de la hauteur de la feuille) et de largeur quasi normale
15 ans et +
Réécriture du poème « Si » de R. Kipling
Poème « Si » de Kipling, feuille de papier, crayon




ANIMATIONS PAR TRANCHES D'AGE



Enfants 4 à 6 ans                                                                                                   


Objectifs de Séance: 

J’ai le droit de me tromper, l’important c’est que mon cœur soit pur, de tout mon cœur.



Accroche:  les illusions d’optique

Pour aborder la problématique des divergences de points de vue sur un même support / objet d’étude, on peut partir d’une image qui n’est généralement pas perçue ou lue de la même façon par tout le monde.

Consigne: Voici une image un peu spéciale: tout le monde n'y verra peut-être pas la même chose! Dites en un mot ce que vous voyez, et justifiez votre réponse en décrivant les détails qui vous ont amené à donner cette interprétation de l'image.




Solution : soit on voit une vieille dame au nez crochu coiffée d’un fichu, soit on voit une jeune femme brune vue de profil, qui tourne la tête vers l’arrière.



Le texte Biblique: La brebis perdue - Luc 15 : 3-7


Ce récit très connu est l’occasion pour les enfants de comprendre qu’une personne peut s’égarer dans sa vie (dans un sens moral ou spirituel), mais que Dieu cherche à ramener tous les hommes, les femmes, et bien sûr les enfants à lui, dans sa « bergerie ».

Cet égarement peut amener une personne à s’éloigner de la vérité et peut concerner aussi bien un enfant né dans une famille chrétienne qu’un non chrétien.

Dieu est capable de sonder nos cœurs et nos consciences, il peut comprendre quand une personne est égarée, c’est-à-dire qu’elle a fait une erreur, un faux pas, même un péché. Dieu lui manifeste encore son amour et lui donne l’occasion de venir à lui.

Pour les enfants, on peut leur rappeler ce passage de Marc 10 : 13-16 qui montre que l’innocence, un cœur pur et la sincérité spontanée des enfants sont essentiels pour accéder aux vérités du royaume :

On lui amena des petits enfants, afin qu'il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.


A titre indicatif (sans toutefois l’aborder avec les enfants) on peut également se référer au passage de Romains 2 : 12-16:
Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l'œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour. C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Evangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

Psaume 119 : 9-11
Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d'après ta parole. Je te cherche de tout mon cœur : Ne me laisse pas égarer loin de tes commandements ! Je serre ta parole dans mon cœur, Afin de ne pas pécher contre toi.

Jacques 5 :1-20
Mes frères, si quelqu'un parmi vous s'est égaré loin de la vérité, et qu'un autre l'y ramène, qu'il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.



Être témoin:


Demander aux enfants d’apporter un témoignage sur une situation concrète où ils se sont sentis perdus, abandonnés, et sur le soulagement ressenti au moment d’être retrouvé.



Vidéo:

1. La brebis perdue (sans dialogues)
https://www.youtube.com/watch?v=Sgl-OK518Pk



2. Le récit de la Brebis perdue
https://www.youtube.com/watch?v=lWLTFw1VhjM


ou https://www.youtube.com/watch?v=2J9IuI7wGDg




Activité: Conception d’un mouton en pompon






Temps de prière:


- Utiliser un support de prière (galet ou autre) à venir déposer dans un lieu symbolique au centre du groupe

- Support verbal : pardon, merci, s’il te plait…

- Petit texte en rapport avec le thème, une phrase que les enfants peuvent apprendre par cœur pour la redire ensuite à la maison au moment du coucher avec leurs parents.

Par exemple :« Seigneur quand je suis seul dans mon lit et que j’ai peur je sais que tu es là. Ton amour me réchauffe comme le soleil et je t’aime »


Enfants de 7 à 10 ans                                                                                                       



Objectifs de Séance:

- Réaliser que même en étant sincère, je peux pourtant être dans l'erreur.
- Accepter que sur le chemin de la foi, il est possible de faire des erreurs, mais il faut continuer à chercher.



Accroche : Les illusions d’optique


Pour aborder la problématique des divergences de points de vue sur un même support / objet d’étude, on peut partir d’une image qui n’est généralement pas perçue ou lue de la même façon par tout le monde.

Consigne: Voici une image un peu spéciale: tout le monde n'y verra peut-être pas la même chose! Dites en un mot ce que vous voyez, et justifiez votre réponse en décrivant les détails qui vous ont amené à donner cette interprétation de l'image.



Solution: soit on voit une vieille dame au nez crochu coiffée d’un fichu, soit on voit une jeune femme brune vue de profil, qui tourne la tête vers l’arrière.


Question: de quel point de vue voyez-vous cette fenêtre?



Solution : soit on voit la fenêtre d’en haut, soit on la voit d’en bas…

NB : Vous pourrez trouver d'autres exemples et des solutions de lecture de cette image sur le site d'ophtalmologie appelé "ophtasurf " ici (http://ophtasurf.free.fr/illusionartp1.htm)

Conclure sur la relativité/subjectivité de nos perceptions !



Le texte biblique : Actes 9 :10-19


Lire ce récit sur la vie de Paul avant et après sa conversion.

Ce texte a été choisi pour montrer le refus de Dieu d’utiliser la contrainte et la force dans le domaine de la foi et des convictions. Dieu vient changer le cœur de Paul qui utilisait la force contre les chrétiens. C’est exactement le point de vue de Pierre Bayle face à la persécution des protestants par Louis XIV (Cf. ci-dessus : « Enjeux théologiques »).

Insister en particulier sur les changements apportés par sa « rencontre » avec Christ non seulement sur son être intérieur, mais aussi sur sa façon d’aborder les croyants d’une part, mais aussi les non croyants. Il deviendra alors un fidèle et puissant témoin de Christ et un missionnaire engagé dans la propagation de la foi.

En tant que pharisien, Paul était un notable parmi les religieux de l'époque, et un fervent défenseur de la loi et de la doctrine fondamentaliste à laquelle il adhérait. Son engagement l'a amené à combattre les chrétiens et les traquer en vue de les éliminer, ou tout au moins de les empêcher de propager leurs idées et leurs croyances en cet homme nommé Jésus qu'ils considéraient comme le Messie tant attendu par les israélites.

Sur la route de Damas, il fit une expérience majeure qui transforma sa vie, puisqu'il fut aveuglé et interpellé directement par une voix qui lui disait : "Pourquoi me persécutes-tu ?". Ayant reconnu à ce moment-là qu'il s'agissait évidemment de ce Jésus qu'il combattait de toute ses forces, il décida de suivre les instructions de cette voix afin de recouvrer la vue, et il transforma son engagement en vue de parler, partout où il le pouvait, de Jésus comme du Messie promis, et de l’œuvre qu'il avait accomplie sur la croix pour le salut de l'humanité.


Son témoignage est celui d'un homme sincèrement convaincu dans son erreur, qui a su reconnaître qu'il s'était trompé, et qui, après cette expérience marquante, s'est laissé guider par ses nouvelles convictions intérieures, le Saint-Esprit en lui. Il a réorienté son engagement et sa vie en cohérence avec sa foi en Christ.



Reprendre les éléments les plus significatifs de la biographie de Pierre Bayle et ce qui l'a amené à promouvoir la notion de "tolérance de la conscience errante" (Cf. Fichier audio ou DVD du spectacle).




Vidéo:


Présenter la fable du vent et du soleil à l’adresse suivante :
- https://youtu.be/g-tQ7qbuZ98 (version pour les plus jeunes: 7-8 ans)


ou:
- https://www.youtube.com/watch?v=qPMBdPrcp2A (version pour les 9-10 ans)



Puis faire réfléchir sur la méthode qui s'est avérée la plus efficace pour convaincre le voyageur d'enlever son écharpe : la force du vent opposée à la douceur du soleil.



Discussion:


Ouverture sur la vie des catéchumènes par des questionnements :
Comment ce récit s'applique-t-il à moi concrètement ? Comment est-ce que je me comporte vis-à-vis de ceux qui pensent et croient différemment de moi ? Suis-je tolérant, ou est-ce que je cherche à les convaincre pour montrer que j'ai raison, que c'est moi qui suis dans la vérité alors que l'autre est dans l'erreur ?

Qu'en est-il de mon témoignage ? Est-ce que ma vie est en accord avec les idées et les principes auxquels je crois profondément ? avec la foi que je prétends avoir ? avec les valeurs que je proclame être vraies et justes ? Est-ce que ma démarche de témoignage, d'échange ou de partage avec mon prochain est motivée par l'amour et le respect de ce qu'il est et de ce qu'il croit fermement ou même de ses doutes ?

Donner quelques exemples concrets dans lesquels les catéchumènes peuvent se retrouver. Pour les plus jeunes, insister surtout sur l'accueil plus ou moins chaleureux et amical qu'ils réservent parfois à ceux qui sont différents (les handicapés, les gros, les noirs, ceux qui ne sont pas très "à la mode" dans leur habillement ou leurs jeux, etc)


Animation: L'orchestre de la diversité.


Dans un orchestre, l'harmonie viendra de la capacité de chaque musicien à écouter les autres instruments pour que tous jouent ensemble une partition merveilleuse à la gloire de Dieu, à condition que ce soit lui notre chef d'orchestre et celui qui inspire notre musique et notre recherche de la vérité.

Faire référence à Pierre Bayle qui disait que :
"Tolérer plusieurs religions permettrait de faire un concert et une harmonie de plusieurs voix et instruments de différents tons et notes, aussi agréable pour le moins que l’uniformité d’une seule voix".

Concevoir divers instruments à percussion (plusieurs modèles se trouvent sur internet)

Voici quelques exemples que vous pourrez trouver avec leur tutoriel à l’adresse suivante : http://www.teteamodeler.com/dossier/musique.asp



Chant:


Vous pourrez profiter pleinement des instruments que vous aurez fabriqués en accompagnement du chant intitulé « Je veux te louer ».
Ce chant a été choisi parce qu’il inclut des pauses musicales où les enfants peuvent soit faire des bruitages vocaux, soit utiliser leurs instruments de façon libre.

Si vous ne disposez pas du temps nécessaire à la conception des instruments, vous pouvez apporter vos propres instruments, ou inviter les enfants à faire eux aussi des bruitages vocaux.

Vous trouverez le chant à l’adresse suivante : https://youtu.be/6FNIxF32ss0




Prière:


Utiliser des supports tels que :

- Cocotte de prière (origami), tutoriel sur site web www.kt42.fr

- Cube de prière (image collée ou dessinée sur chaque face du cube)




Ou utiliser des mots clés comme : pardon, perdu, retrouvé, peur, erreur, ne pas forcer,



Enfants de 11 à 14 ans                                                                              



Objectifs de Séance:

- Apprendre à faire la différence entre « croire » et « savoir ».


Accroche : les illusions d’optique


Pour aborder la problématique des divergences de points de vue sur un même support / objet d’étude, on peut partir d’une image qui n’est généralement pas perçue ou lue de la même façon par tout le monde.

Consigne: Voici une image un peu spéciale: tout le monde n'y verra peut-être pas la même chose! Dites en un mot ce que vous voyez, et justifiez votre réponse en décrivant les détails qui vous ont amené à donner cette interprétation de l'image.



Solution : soit on voit une vieille dame au nez crochu coiffée d’un fichu, soit on voit une jeune femme brune vue de profil, qui tourne la tête vers l’arrière.

Question: de quel point de vue voyez-vous cette fenêtre?


Solution : soit on voit la fenêtre d’en haut, soit on la voit d’en bas…

NB : Vous pourrez trouver d'autres exemples et des solutions de lecture de cette image sur le site d'ophtalmologie appelé "ophtasurf " ici (http://ophtasurf.free.fr/illusionartp1.htm)

Conclure sur la relativité/subjectivité de nos perceptions !


Le texte biblique : Actes 9 :10-19


Lire ce récit sur la vie de Paul avant et après sa conversion.

Ce texte a été choisi pour montrer le refus de Dieu d’utiliser la contrainte et la force dans le domaine de la foi et des convictions. Dieu vient changer le cœur de Paul qui utilisait la force contre les chrétiens. C’est exactement le point de vue de Pierre Bayle face à la persécution des protestants par Louis XIV (Cf. ci-dessus : « Enjeux théologiques »).

Insister en particulier sur les changements apportés par sa « rencontre » avec Christ non seulement sur son être intérieur, mais aussi sur sa façon d’aborder les croyants d’une part, mais aussi les non croyants. Il deviendra alors un fidèle et puissant témoin de Christ et un missionnaire engagé dans la propagation de la foi.

En tant que pharisien, Paul était un notable parmi les religieux de l'époque, et un fervent défenseur de la loi et de la doctrine fondamentaliste à laquelle il adhérait. Son engagement l'a amené à combattre les chrétiens et les traquer en vue de les éliminer, ou tout au moins de les empêcher de propager leurs idées et leurs croyances en cet homme nommé Jésus qu'ils considéraient comme le Messie tant attendu par les israélites.

Sur la route de Damas, il fit une expérience majeure qui transforma sa vie, puisqu'il fut aveuglé et interpellé directement par une voix qui lui disait : "Pourquoi me persécutes-tu ?". Ayant reconnu à ce moment-là qu'il s'agissait évidemment de ce Jésus qu'il combattait de toute ses forces, il décida de suivre les instructions de cette voix afin de recouvrer la vue, et il transforma son engagement en vue de parler, partout où il le pouvait, de Jésus comme du Messie promis, et de l’œuvre qu'il avait accomplie sur la croix pour le salut de l'humanité.

Son témoignage est celui d'un homme sincèrement convaincu dans son erreur, qui a su reconnaître qu'il s'était trompé, et qui, après cette expérience marquante, s'est laissé guider par ses nouvelles convictions intérieures, le Saint-Esprit en lui. Il a réorienté son engagement et sa vie en cohérence avec sa foi en Christ.

Reprendre les éléments les plus significatifs de la biographie de Pierre Bayle et ce qui l'a amené à promouvoir la notion de "tolérance de la conscience errante" (Cf. Fichier audio ou DVD du spectacle).

On peut aussi lire le passage de Romains 7 : 18-20 qui met en avant son combat contre sa propre errance, contre sa tendance à faire le mal malgré son aspiration au bien :
"Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi.…"



Vidéo:


Présenter la fable du vent et du soleil à l’adresse suivante :
- https://www.youtube.com/watch?v=qPMBdPrcp2A



Puis faire réfléchir sur la méthode qui s'est avérée la plus efficace pour convaincre le voyageur d'enlever son écharpe : la force du vent opposée à la douceur du soleil.


Discussion:


Ouverture sur la vie des catéchumènes par des questionnements :

Comment ce récit s'applique-t-il à moi concrètement ? Comment est-ce que je me comporte vis-à-vis de ceux qui pensent et croient différemment de moi ? Suis-je tolérant, ou est-ce que je cherche à les convaincre pour montrer que j'ai raison, que c'est moi qui suis dans la vérité alors que l'autre est dans l'erreur ?

Qu'en est-il de mon témoignage ? Est-ce que ma vie est en accord avec les idées et les principes auxquels je crois profondément ? avec la foi que je prétends avoir ? avec les valeurs que je proclame être vraies et justes ? Est-ce que ma démarche de témoignage, d'échange ou de partage avec mon prochain est motivée par l'amour et le respect de ce qu'il est et de ce qu'il croit fermement ou même de ses doutes ?

Donner quelques exemples concrets dans lesquels les catéchumènes peuvent se retrouver. Pour les plus jeunes, insister surtout sur l'accueil plus ou moins chaleureux et amical qu'ils réservent parfois à ceux qui sont différents (les handicapés, les gros, les noirs, ceux qui ne sont pas très "à la mode" dans leur habillement ou leurs jeux, etc)



La leçon à tirer de cette vidéo peut trouver une application lorsque l’on témoigne de sa foi.

En effet :

• Soit que l’on veuille user de violence pour forcer quelqu’un à croire,
• Soit que l’on veuille lui imposer des préceptes et des règles de vie pour qu’il cesse de commettre des « péchés »,
• Soit que l’on multiplie les arguments pour chercher à le convaincre de croire en Dieu,

Cela ne sert de rien, car :

• la foi est avant tout affaire de cœur, et une conversion verbale sans l’adhésion du cœur n’est rien d’autre que du vent,
• même si la personne acceptait de changer son mode de vie, tant qu’il ne reconnait pas l’autorité de Dieu dans sa vie, le péché demeure dans son cœur et il est toujours perdu !
• le meilleur « argument » de Dieu pour tous les hommes reste son amour inconditionnel, comme le soleil a déversé sa chaleur en abondance pour convaincre le marcheur de retirer son vêtement.


Réflexion sur ce que signifie être "chrétien", et être "protestant".

On peut commencer par présenter des étiquettes avec les mots : "évangéliques", "baptistes", "presbytériens", "luthériens", "calvinistes", "apostoliques", "mennonites", "amish", "quakers", etc. pour aborder toute la diversité de l’Église universelle aujourd'hui, avec toutes les différentes dénominations qui la composent.

Montrer surtout que cette pluralité ne signifie pas que certains groupes d'églises sont dans l'erreur alors que d'autres détiendraient la vérité suprême. La vérité est plutôt une quête individuelle et collective qui se poursuivra inlassablement jusqu'au retour final de Jésus-Christ. C'est un cheminement qui se fait souvent par paliers, comme la reconstitution d'un puzzle qui peut prendre plus ou moins de temps, mais tant qu'on n'a pas totalement reconstitué l'ensemble de ce puzzle, on est encore partiellement dans l'erreur. Heureusement, Dieu, qui connait nos cœurs, sait être patient et rempli de grâce envers nous.

Montrer que pour les chrétiens qui composent l’Église en général, cette quête a été constamment entretenue et renouvelée par les défis qui nous étaient lancés par le monde, soit par les épreuves qu'il nous infligeait, soit par les positions contradictoires qu'il nous opposait. Aujourd'hui encore le monde nous interroge et nous remet sans cesse en question, il est donc important de pouvoir proclamer et justifier nos croyances et nos convictions en s'appuyant sur l'aide du Saint-Esprit et une bonne connaissance de la Parole de Dieu. C'est son étude régulière et approfondie qui va alimenter notre foi et notre espérance pour nous rapprocher le plus possible de la vérité, et c'est notre attitude de tolérance et d'amour envers ceux que nous considérons être "dans l'erreur" qui va donner du poids à notre témoignage.

La tolérance s'impose donc comme une manifestation nécessaire de notre humilité devant la vérité qui n'appartient qu'à Dieu. C'est en tolérant leurs errances qu'on leur permettra d'être cohérent avec leurs convictions profondes, et c'est en comptant sur l'action conjointe du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu qu'on leur permettra d'avancer dans leur quête vers la vérité.


Animation: Le sketch des marcheurs.

L'idée est de mettre en scène une situation fictive de diversité où il est important d'assumer sa différence tout en cherchant à convaincre ou influencer les autres par une argumentation choisie. Néanmoins cela devra se faire dans une atmosphère d'écoute attentive et respectueuse de l'autre et donc dans un esprit de paix et de tolérance.

L'animateur demande à plusieurs enfants (au moins 4 ou 5) de réfléchir à des façons de marcher "originales" pour aller récupérer un objet quelconque (un foulard sur l'armoire, une boîte par terre, un parapluie derrière une chaise, etc.). Par exemple ils peuvent choisir de marcher de côté comme les crabes, marcher accroupis comme des canards, avancer à cloche pied, etc, à l'exception bien sûr de notre façon de marcher "normale".
Ces enfants doivent faire une démonstration de leur marche devant le reste du groupe sur un parcours linéaire délimité (de 5 à 10 mètres par exemple). Chaque marcheur devra ensuite chercher à convaincre ses camarades pourquoi c'est lui qui avait la meilleure façon de marcher, en argumentant et justifiant son point de vue.

Les enfants spectateurs décideront au final qui était le plus convainquant et efficace en fonction de l'objet à récupérer.


Chant: "La meilleure façon de marcher"

On peut ensuite faire chanter ce chant qui se trouve sur "You tube" à l’adresse suivante : https://youtu.be/e9MjMwjjxaA



Voici les paroles:

Dans la troupe, y'a pas d'jambes de bois !
Y'a des nouilles, mais ça n'se voit pas ! (Variante: La démarche s'en ressent parfois !)
La meilleure façon de marcher, c'est encore la nôtre ! (Variante: Qui doit être la nôtre !)
C'est de mettre un pied d'vant l'autre ... et d'recommencer !


On fait alors réfléchir les catéchumènes sur le fait qu'un petit enfant ne marche pas comme un jeune adolescent, qui n'a pas la même démarche qu'un adulte ou un vieillard.
Il nous semble évident que la marche se fait en mettant un pied devant l'autre, mais cela n'a pas toujours été aussi facile tout de même. Nous voudrions tous dire aux autres comment ils devraient penser, réfléchir, se comporter, etc. parce que nous sommes tous convaincus que notre méthode est forcément la meilleure. Mais une girafe peut-elle imposer une autre façon de marcher à un canard ? ou à un kangourou ? ou même à un poisson ou un oiseau ? Ce sont des questions que l'on peut se poser.

Dans les églises, les sensibilités peuvent varier, les façons de s'exprimer également (certains sont plus expressifs que d'autres), mais la vérité reste une car Jésus nous dit :
"Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi"


On peut rajouter 2 autres versets :
"Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous." (Eph 4:1-6)

ou:
"C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients.…" (Col 1:9-11)



Activité: Création d'anamorphoses de mots, serpents de mots ou mots en miroir.


Une anamorphose de mot est une distorsion ou une déstructuration du mot qui ne permet pas de le lire correctement, sauf si l’on se place d’un certain point de vue qui donnera la “clé” pour accéder à la lecture du mot.

Montrer d’abord un exemple d'anamorphose de mot.
Exemple avec le texte "DIEU EST AMOUR"



Pour l’exemple ci-dessus, le texte devient lisible quand on positionne son regard au même niveau que le ras de la surface d'une table, sur laquelle on aura posé la page d'écriture à plat.

On peut ensuite donner à chaque enfant un “mot secret” différent (ou groupe de mots) à reproduire également sous forme d'anamorphose.
Les autres enfants devront essayer de déchiffrer le mot de leurs camarades. En collectant toutes les réponses, ils devraient pouvoir reconstituer un verset (par exemple Jean 4:24 "Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité." qui résume le fait qu'on ne peut forcer quelqu'un à croire s'il n'en a pas la conviction, on ne peut adorer Dieu que "en esprit et en vérité"!)


Les serpents de mots sont des phrases écrites sans séparation ni ponctuation entre les mots. Les enfants doivent reconstituer la phrase qui est cachée dans le serpent de mots.

Exemple avec la phrase:

(= "Dieu est esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité" )

Les mots en miroir se lisent à l'aide d'un miroir.
Exemple avec "Dieu est esprit":


Autres exemples d'anamorphoses avec des lettres disposées à des distances différentes et qui forment des mots seulement quand on les regarde d'un certain point de vue.



Voici des vidéos pleines d'ingéniosité qui jouent à fond sur les effets d'anamorphoses:
https://youtu.be/tBNHPk-Lnkk



Et celles-ci sous forme de pubs!

https://youtu.be/oVoBqunQwxg


https://youtu.be/qDtOXz2B5Xg


Prière:


Utiliser des supports tels que :

- Cocotte de prière (origami), tutoriel sur site web: www.kt42.fr

- Galets

- Cube de prière (image collée ou dessinée sur chaque face du cube)





Ou utiliser des mots clés comme : pardon, perdu, retrouvé, peur, erreur, ne pas forcer,




15 ans et plus                                                                                                 



Objectifs de Séance:


- Découvrir que la tolérance est fondée sur la possibilité de se tromper accordée à tous.

- Que les catéchumènes apprennent à écouter et obéir à leur propre conscience dans leur démarche de foi, afin d'être toujours vrais et sincères devant Dieu.

"Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité…" (Jean 4:23-24)

"Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché." (Rom 14:23)


Accroche : Les illusions d’optique

Pour aborder la problématique des divergences de points de vue sur un même support / objet d’étude, on peut partir d’une image qui n’est généralement pas perçue ou lue de la même façon par tout le monde.
Consigne: Voici une image un peu spéciale: tout le monde n'y verra peut-être pas la même chose! Dites en un mot ce que vous voyez, et justifiez votre réponse en décrivant les détails qui vous ont amené à donner cette interprétation de l'image.


 

Solution : soit on voit une vieille dame au nez crochu coiffée d’un fichu, soit on voit une jeune femme brune vue de profil, qui tourne la tête vers l’arrière.


Question: De quel point de vue voyez-vous cette fenêtre?


Solution : soit on voit la fenêtre d’en haut, soit on la voit d’en bas…

Vous n'allez pas en croire vos yeux !!! Le gris de la zone A est rigoureusement identique à celui de la zone B!



Pour le vérifier, déplacez le carré ci-après avec votre curseur et comparez les deux zones et leurs nuances de gris.


NB : Vous pourrez trouver d'autres exemples et des solutions de lecture de cette image sur le site d'ophtalmologie appelé "ophtasurf " ici (http://ophtasurf.free.fr/illusionartp1.htm)


D’autres exemples sur internet : http://www.topito.com/top-illusions-optique-impressionnantes
ou http://positivr.fr/illusions-d-optique-gif/


Conclure sur la relativité/subjectivité de nos perceptions !


Le texte biblique : Actes 9 :10-19



Lire ce récit sur la vie de Paul avant et après sa conversion.


Ce texte a été choisi pour montrer le refus de Dieu d’utiliser la contrainte et la force dans le domaine de la foi et des convictions. Dieu vient changer le cœur de Paul qui utilisait la force contre les chrétiens. C’est exactement le point de vue de Pierre Bayle face à la persécution des protestants par Louis XIV (Cf. ci-dessus : « Enjeux théologiques »).

Insister en particulier sur les changements apportés par sa « rencontre » avec Christ non seulement sur son être intérieur, mais aussi sur sa façon d’aborder les croyants d’une part, mais aussi les non croyants. Il deviendra alors un fidèle et puissant témoin de Christ et un missionnaire engagé dans la propagation de la foi.

En tant que pharisien, Paul était un notable parmi les religieux de l'époque, et un fervent défenseur de la loi et de la doctrine fondamentaliste à laquelle il adhérait. Son engagement l'a amené à combattre les chrétiens et les traquer en vue de les éliminer, ou tout au moins de les empêcher de propager leurs idées et leurs croyances en cet homme nommé Jésus qu'ils considéraient comme le Messie tant attendu par les israélites.

Sur la route de Damas, il fit une expérience majeure qui transforma sa vie, puisqu'il fut aveuglé et interpellé directement par une voix qui lui disait : "Pourquoi me persécutes-tu ?". Ayant reconnu à ce moment-là qu'il s'agissait évidemment de ce Jésus qu'il combattait de toute ses forces, il décida de suivre les instructions de cette voix afin de recouvrer la vue, et il transforma son engagement en vue de parler, partout où il le pouvait, de Jésus comme du Messie promis, et de l’œuvre qu'il avait accomplie sur la croix pour le salut de l'humanité.

Son témoignage est celui d'un homme sincèrement convaincu dans son erreur, qui a su reconnaître qu'il s'était trompé, et qui, après cette expérience marquante, s'est laissé guider par ses nouvelles convictions intérieures, le Saint-Esprit en lui. Il a réorienté son engagement et sa vie en cohérence avec sa foi en Christ.

Reprendre les éléments les plus significatifs de la biographie de Pierre Bayle et ce qui l'a amené à promouvoir la notion de "tolérance de la conscience errante" (Cf. Fichier audio ou DVD du spectacle).


Vidéo: Le vent et le soleil  

Vous pourrez trouver cette fable à l’adresse suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=qPMBdPrcp2A




Puis faire réfléchir sur la méthode qui s'est avérée la plus efficace pour convaincre le voyageur d'enlever son écharpe : la force du vent opposée à la douceur du soleil.


Discussion:

Ouverture sur la vie des catéchumènes par des questionnements :

Comment ce récit s'applique-t-il à moi concrètement ? Comment est-ce que je me comporte vis-à-vis de ceux qui pensent et croient différemment de moi ? Suis-je tolérant, ou est-ce que je cherche à les convaincre pour montrer que j'ai raison, que c'est moi qui suis dans la vérité alors que l'autre est dans l'erreur ?

Qu'en est-il de mon témoignage ? Est-ce que ma vie est en accord avec les idées et les principes auxquels je crois profondément ? avec la foi que je prétends avoir ? avec les valeurs que je proclame être vraies et justes ? Est-ce que ma démarche de témoignage, d'échange ou de partage avec mon prochain est motivée par l'amour et le respect de ce qu'il est et de ce qu'il croit fermement ou même de ses doutes ?

Donner quelques exemples concrets dans lesquels les catéchumènes peuvent se retrouver. Pour les plus jeunes, insister surtout sur l'accueil plus ou moins chaleureux et amical qu'ils réservent parfois à ceux qui sont différents (les handicapés, les gros, les noirs, ceux qui ne sont pas très "à la mode" dans leur habillement ou leurs jeux, etc)

La leçon à tirer de cette vidéo peut trouver une application lorsque l’on témoigne de sa foi.

En effet :

• soit que l’on veuille user de violence pour forcer quelqu’un à croire,

• soit que l’on veuille lui imposer des préceptes et des règles de vie pour qu’il cesse de commettre des «péchés»,

• soit que l’on multiplie les arguments pour chercher à le convaincre de croire en Dieu,

Cela ne sert de rien, car :

• la foi est avant tout affaire de cœur, et une conversion verbale sans l’adhésion du cœur n’est rien d’autre que du vent,

• même si la personne acceptait de changer son mode de vie, tant qu’il ne reconnait pas l’autorité de Dieu dans sa vie, le péché demeure dans son cœur et il est toujours perdu !

• le meilleur « argument » de Dieu pour tous les hommes reste son amour inconditionnel, comme le soleil a déversé sa chaleur en abondance pour convaincre le marcheur de retirer son vêtement.



Réflexion sur ce que signifie être "chrétien", et être "protestant".
On peut commencer par présenter des étiquettes avec les mots : "évangéliques", "baptistes", "presbytériens", "luthériens", "calvinistes", "apostoliques", "mennonites", "amish", "quakers", etc. pour aborder toute la diversité de l’Église universelle aujourd'hui, avec toutes les différentes dénominations qui la composent.

Montrer surtout que cette pluralité ne signifie pas que certains groupes d'églises sont dans l'erreur alors que d'autres détiendraient la vérité suprême. La vérité est plutôt une quête individuelle et collective qui se poursuivra inlassablement jusqu'au retour final de Jésus-Christ. C'est un cheminement qui se fait souvent par paliers, comme la reconstitution d'un puzzle qui peut prendre plus ou moins de temps, mais tant qu'on n'a pas totalement reconstitué l'ensemble de ce puzzle, on est encore partiellement dans l'erreur. Heureusement, Dieu, qui connait nos cœurs, sait être patient et rempli de grâce envers nous.

Montrer que pour les chrétiens qui composent l’Église en général, cette quête a été constamment entretenue et renouvelée par les défis qui nous étaient lancés par le monde, soit par les épreuves qu'il nous infligeait, soit par les positions contradictoires qu'il nous opposait. Aujourd'hui encore le monde nous interroge et nous remet sans cesse en question, il est donc important de pouvoir proclamer et justifier nos croyances et nos convictions en s'appuyant sur l'aide du Saint-Esprit et une bonne connaissance de la Parole de Dieu. C'est son étude régulière et approfondie qui va alimenter notre foi et notre espérance pour nous rapprocher le plus possible de la vérité, et c'est notre attitude de tolérance et d'amour envers ceux que nous considérons être "dans l'erreur" qui va donner du poids à notre témoignage.

La tolérance s'impose donc comme une manifestation nécessaire de notre patience et de notre grâce envers eux. C'est en tolérant leurs errances qu'on leur permettra d'être cohérent avec leurs convictions profondes, et c'est en comptant sur l'action conjointe du Saint-Esprit et de la Parole de Dieu qu'on leur permettra d'avancer dans leur quête vers la vérité.

Pour un groupe assez avancé, on peut aborder la question des limites de la tolérance : Qui puis-je appeler mon "frère" (ou ma "sœur") dans la foi, et qui ne l'est pas ? Sur quels critères va-t-on se baser pour répondre à cette question ? Jusqu'à quel point puis-je envisager de collaborer dans l’œuvre de Dieu avec quelqu'un qui ne partage pas totalement les mêmes croyances / convictions que moi ?

Voici, pour alimenter la réflexion, une citation de Saint Augustin qui peut être intéressante à méditer sur le thème de la tolérance :
« A force de tout voir l’on finit par tout supporter…
A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter…
A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! »


Activité: Slammer à partir du poème « Si… » de R. Kipling.


Voici le poème de Rudyard Kipling, daté de 1910, intitulé "If", tiré du site de calligraphie et d'enluminure de "Guérande" ici).

 

Le texte de "Si…"

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.


Consigne:

Rédiger un slam (avec rythme et accompagnement musical) d’un père à l’attention de son fils sur l'attitude à adopter vis-à-vis de ceux qui sont différents et pensent différemment de nous.
On peut éventuellement imposer des mots-clés comme : Vérité / Erreur, Accepter / Refuser, Sincérité, Sévérité, Faible / Fort, Conscience, Respect / Violence, etc.



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