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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

Module 7: La liberté de conscience légalisée (1789)

ENJEUX

a. Mots-clés :

loi – justice – liberté – révolution – pluralisme religieux – droits de l’homme – Rabaut Saint Etienne


b. Questions théologiques :

C’est quand même bon d’avoir le droit de vivre sans devoir s’excuser, d’avoir le droit d’exister sans devoir se justifier. C’est ce que réclame le pasteur Rabaut-Saint-Etienne à la tribune de l’Assemblée Constituante de 1789, au nom de tous ceux qui ne sont pas catholiques dans le Royaume de France : « Ce n’est pas la Tolérance que je réclame, dit-il, c’est la liberté ! » La tolérance, c’était un passe-droit. Réclamer la liberté, c’est réclamer un droit. Parce que la liberté de tous ne peut quand même pas dépendre du bon vouloir de quelques-uns, il était souhaitable que cela devienne un droit. En effet, seule la loi permet – en théorie – d’échapper aux décisions arbitraires des tyrans, aux passe-droits de quelques privilégiés qui peuvent tout s’acheter, aux pistons de ceux qui ont des relations ou qui sont bien nés… Finalement la fonction de la loi consiste à protéger les plus faibles pour leur permettre d’échapper à la loi de la jungle où les plus forts (ou les plus nombreux) gagnent à tous les coups. On reconnaît d’ailleurs la bonne santé d’une démocratie à la place qui est faite dans la loi pour donner aux minorités (et aux plus fragiles) l’égalité de droit avec la majorité (et les plus forts). C’est une manière d’être ensemble qui permet d’échapper aux égoïsmes de chacun pour garder le souci de l’intérêt général. Une sorte de « contrat social » disait Rousseau.
Et pourtant on peut se demander si la belle intention ne s’est pas un peu perdue en route… Plutôt que de tenir ensemble liberté et égalité sans les séparer comme les deux faces d’une même pièce, on a commencé à les opposer l’un à l’autre : « J’en ai envie donc j’y ai droit ! » Est-ce qu’on ne serait pas en train de vivre comme si la seule loi valable à nos yeux était celle de suivre nos désirs, nos envies et nos pulsions ? Et du coup, c’est la fraternité qui en prend un coup puisque l’égoïsme de la réussite personnelle a pris le dessus…
La loi fait donc naitre la liberté et la justice. Sans elle, pas d’interdit, pas de transgression, pas de justice. Parce qu’elle pose une limite à ne pas franchir, elle ouvre du même coup un champ du possible, un espace de liberté. Le récit de la Genèse raconte cette découverte à sa manière : Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour cultiver le sol et le garder. Le Seigneur Dieu prescrivit à l’homme :"Tu pourras manger de tout arbre du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais car, du jour où tu en mangeras, de mort tu mourras." (Genèse 2, 15-16).
Le « contrat social » proposé par Dieu avec l’être humain prend, dans la Bible, la forme d’une Alliance. Avec Noé, Abraham, Moïse, David puis Jésus, à chaque fois Dieu propose aux humains d’établir un lien, une relation qui traverse le temps et les difficultés (Jérémie 31,33-34 ou Deutéronome 30,11-20), une sorte de contrat réciproque (Exode 20,1-21), un engagement l’un envers l’autre qui comporte des droits et des devoirs (Matthieu 22,34-40 ou Jean 13,34).


c. Objectifs pédagogiques et textes bibliques


Pour les 4-6 ans


- Découvrir l’importance des règles de vie (famille, école, église, société…) : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir la volonté de Dieu, en quoi elle œuvre pour notre bonheur : Mathieu 22 : 34-40 (le plus grand commandement)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu dans notre coeur : Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre coeur)


Pour les 7-10 ans


- Découvrir l’importance des règles de vie (famille, école, église, société…) et découvrir en quoi le cadre préserve les libertés : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Prendre conscience que nous devons faire des choix et découvrir en quoi notre bonheur est lié à l’acceptation de la volonté de Dieu : Deutéronome 30 : 11-20 (choisis la vie)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu avec notre coeur Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre coeur)


Pour les 11-14 ans


- Découvrir en quoi le cadre de vie préserve les libertés : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir qu’obéir à la volonté de Dieu est nécessaire mais ne fait pas tout, découvrir que notre valeur aux yeux de Dieu n’est pas liée à notre mérite, à notre ancienneté dans la foi et/ou le service : Mathieu 20 : 1-16 (les ouvriers de la onzième heure)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu avec notre cœur : Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre coeur)


Pour les 15 ans et plus


- Découvrir en quoi notre bonheur est lié à l’acceptation de la volonté de Dieu : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir que la grâce de Dieu est gratuite et comprendre en quoi la justice de Dieu est différente de celle des hommes : Mathieu 20 : 1-16 (les ouvriers de la onzième heure)

- Jacques 2 : 1-13 (devant Dieu, il n’y a pas de différence entre les personnes)


POUR ENTRER DANS L’HISTOIRE…


Quand la Révolution est en marche…

Pour la version audio, suivre le lien Texte audio

15 frimaire An II (5 décembre 1793). Comme chaque jour, la foule a traversé les Tuileries pour se presser à la grille qui ouvre sur la place Louis XV, future place de la Concorde. De là, on peut voir plus facilement les condamnés paraître tour à tour, pour disparaître aussitôt sur le lit de bois sur lequel va commencer pour eux l’éternel repos, tête tranchée par la fameuse machine du docteur Guillotin. C’est là que Louis XVI est monté sur l’échafaud il y a presque un an déjà. Aujourd’hui, ils sont deux sur la charrette des condamnés, et dans le public, on s’interroge :
— Tiens mais c’est pas le pasteur de Nîmes celui-là ?
— Si… Rabaut-Saint-Etienne qu’on l’appelle. Encore un député qui se fait raccourcir !
— Il a même présidé l’Assemblée Nationale à deux reprises, à la Constituante et à la Convention !
— Et l’autre qui pleure à côté, c’est qui ?
— Je ne sais pas moi, il paraît que c’est celui qui l’a dénoncé au Comité de Salut Public…
— Ah… Et tu sais pourquoi ?
Ce ne sont pas ses convictions religieuses qu’on reproche au pasteur Jean-Paul Rabaut, dit Rabaut-Saint-Etienne. C’est son engagement politique. A l’Assemblée Nationale, il fait partie des Girondins. Un de ceux qui n’ont pas voté la mort du roi, un de ces bourgeois modérés qui se méfient beaucoup des émeutes du petit peuple de Paris. Liberté – Légalité – Propriété, voilà le Credo des Girondins. Du coup ils sont devenus la bête noire des Montagnards, ces ultras de la Révolution qui vocifèrent depuis les plus hautes travées de l’Assemblée – la Montagne ! – emmenés par Robespierre, Danton et Marat. Les Montagnards accusent ceux-ci de vouloir confisquer le pouvoir « dans l’intérêt des riches », tandis que les Girondins soupçonnent ceux-là de vouloir instaurer une dictature. Et entre les deux, il y a la masse des députés de la Plaine qui essaient tant bien que mal de suivre le sens du vent de l’Histoire en train de se faire dans la Terreur…
Le 2 juin 1793, la Commune de Paris a lancé une journée révolutionnaire pour exiger l’arrestation des chefs de la Gironde accusés de mettre la patrie en danger. Plus de quatre-vingt mille sans-culottes se sont massés autour de l’Assemblée Nationale cernée par cent cinquante canons. Un véritable coup d’Etat. Alors la Convention a déclaré les Girondins hors-la-loi. La plupart se sont enfuis pour essayer d’échapper à un procès expéditif devant le Tribunal Révolutionnaire. Rabaut-Saint-Etienne, lui, a réussi à se cacher 35 rue du Faubourg-Poissonnière. Mais aujourd’hui sa cavale a brusquement pris fin, dénoncé par Fabre d’Eglantine, l’écrivain poète qui est là, avec lui sur la charrette, en train de sangloter :
— Non, non, non… Je ne veux pas mourir… pas maintenant !
— Ah bon ? Tu ne « veux » pas ? C’est donc pour essayer de sauver ta peau que tu m’as vendu ? marmonne Rabaut-Saint-Etienne les dents serrées.
— Non, ce n’est pas possible, je ne peux pas mourir maintenant ! Je n’ai même pas eu le temps de finir mon poème…
Des voix moqueuses fusent de la foule :
— Ne t’inquiète donc pas, dans une semaine, des vers, tu en auras fait des milliers !
— Tiens en voilà un de poème ! Tout spécialement pour toi : « Il faut raccourcir les géants, Et rendre les petits plus grands, Tous à la même hauteur, Voilà le vrai bonheur ! »
Un grand éclat de rire secoue l’assistance ravie de la boutade et du spectacle macabre qui s’annonce : une grande fête de l’Egalité, la grande revanche de tous les humiliés…
— La guillotine a faim, il y a longtemps qu’elle jeûne !
Une à une, le pasteur monte les marches de l’échafaud, gorge nouée, la peur au ventre. Tout est allé si vite ! D’un coup sa mémoire s’affole et, comme des flashs, il se met à revivre les incroyables événements historiques auxquels il a été mêlé…
7 novembre 1787. Quelle joie extraordinaire pour tous les protestants de France quand Louis XVI avait, grâce à lui, signé l’Edit de Tolérance. Sur les conseils de La Fayette, le pasteur de Nîmes était monté à Paris pour réclamer un état civil pour les protestants. Et il avait gagné. Désormais ils ne seraient plus obligés de passer par l’Eglise catholique pour enregistrer légalement les naissances, baptêmes, mariages et enterrements…
D’un coup, sa popularité avait été énorme. Et c’est tout naturellement qu’il avait été élu 1er député de Beaucaire pour les Etats Généraux de 1789.
20 juin 1789. Quelle émotion incroyable quand, dans la salle du jeu de paume de Versailles, avec les autres députés du tiers état, il avait prêté le fameux serment de ne pas se séparer jusqu’à ce que l’Assemblée Constituante ait établi une constitution pour la France ! Le peintre David avait immortalisé ce moment historique de fraternisation entre les ennemis d’hier dans un tableau grandiose où on le voit, lui, le pasteur Rabaut-Saint-Etienne serrer dans ses bras le moine chartreux Dom Gerle devant l’abbé Grégoire.
4 août 1789. Quel moment d’exaltation quand le vicomte de Noailles et le duc d’Aiguillon avaient proposé l’abolition des privilèges de la noblesse ! En une nuit, on avait balayé l’Ancien Régime. Du passé on avait fait table rase. Quand les députés avaient proclamé l’égalité de tous devant la loi, un monde nouveau était né devant lui…
Mais son plus grand souvenir, c’était sans aucun doute ce 24 août 1789. Alors qu’il montait à l’échafaud, il se revoyait montant à la tribune. C’est là qu’était née sa réputation de très grand orateur, meilleur même que le grand Mirabeau selon certains... Son combat à lui, c’était la liberté de conscience, à ses yeux, mère de toutes les autres libertés : « La liberté, avait-il clamé, doit appartenir à tous les français également et de la même manière. Tous y ont droit ou personne ne l’a. Vos principes sont que la liberté de la pensée est un droit inaliénable et imprescriptible. Cette liberté, messieurs, est la plus sacrée de toutes ; elle échappe à l’empire des hommes ; elle se réfugie au fond de la conscience comme dans un sanctuaire inviolable où nul mortel n’a le droit de pénétrer. Messieurs, ce n’est pas la Tolérance que je réclame ; c’est la liberté. La liberté et l'égalité des droits : liberté de la religion, liberté de culte. Je ne vois aucune raison pour qu’une partie des citoyens dise à l’autre : Je serai libre mais vous ne le serez pas. Vos droits et les nôtres sont inégaux ; nous sommes libres dans notre conscience mais vous ne pouvez pas l’être dans la vôtre parce que nous ne le voulons pas… »
De ce discours passionné qui avait tant marqué les esprits est né l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

Le plus étonnant, c’est qu’au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, le même événement se produisait à la Chambre des Représentants du Congrès américain. Le 21 août 1789, le père de la toute nouvelle Constitution américaine, James Madison montait à la tribune pour faire adopter la Déclaration des Droits qu’il avait rédigée en s’inspirant de ce qui avait été fait en Virginie. Et depuis ce jour, le premier amendement proclame : « Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d'expression, la liberté de la presse... »

En cette fin du mois d’août 1789, la liberté de conscience était enfin devenue un droit reconnu pour tous.
Enfin… tant que tu gardes la tête sur les épaules ! se disait Rabaut Saint-Etienne en sentant la sienne coincée dans l’encoche, surpris lui-même par cette toute dernière pensée ironique… Juste le temps pour lui d’entendre Charles-Henri Sanson, maître exécuteur, dit « le barbier national », actionner le levier qui libère la lame.


La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 aout 1789, rédigée au début de la Révolution française, pose les bases juridiques de la nouvelle société française. Ses rédacteurs, empreints des idées des philosophes des « Lumières », affirment les droits et libertés dont doit disposer tout être humain dès sa naissance, consacrant ainsi solennellement la disparition des inégalités de l'Ancien régime. Ce texte, universellement connu, est un pilier de notre système juridique, politique et social.

Le contexte historique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est l'œuvre collective de l'Assemblée constituante, représentant la Nation depuis que les députés du Tiers-état aux Etats généraux de 1789, rejoints par des membres du clergé et de la noblesse, ont bravé les ordres du roi et juré de ne pas se séparer avant de doter le royaume de France d'une constitution.
L'adoption de cette déclaration a lieu quelques semaines après le vote, par la même assemblée, de l'abolition de tous les droits et privilèges féodaux ainsi que de tous les privilèges des classes, des provinces, des villes et des corporations, lors de la nuit du 4 aout 1789. Et elle précède la rédaction de la première constitution française, qui durera un peu plus de deux ans, avant d'être finalement adoptée le 3 septembre 1791.
Les rédacteurs de la déclaration, pétri de l'esprit des philosophes des « Lumières » se sont en partie inspirés de la déclaration d'indépendance des États-Unis de 1776

Le contenu de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen fait apparaitre, dès 1789, de nouvelles notions juridiques et politiques qui deviendront les fondations du modèle républicain français.
Parmi elles :
• L'égalité des droits entre les citoyens ;
• La reconnaissance des libertés de chacun (liberté d'aller et venir, liberté de pensée, liberté d'expression, etc.) ;
• La souveraineté de la Nation ;
• La loi, expression de la « volonté générale » et clé de voûte du système des droits de l'homme ;
• La séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) ;
• Etc.

« Ce n’est pas la tolérance que je réclame, c’est la liberté » s’exclamait Rabaut-Saint-Etienne pasteur nîmois qui participa à la rédaction de la Déclaration.

Il affirmait ainsi que seule la loi permet d’échapper aux décisions arbitraires des tyrans, que la fonction de la loi consiste à protéger les plus faibles, les minorités qui obtiennent ainsi L’égalité de droit avec la majorité, les plus forts.
De son combat naîtra l’article 10 : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »


Courte biographie
Il est le fils du pasteur Paul Rabaut, et le frère de Jacques Antoine Rabaut-Pommier et de Pierre-Antoine Rabaut-Dupuis. Il fait ses études de théologie au séminaire protestant de Lausanne. Il est consacré pasteur à Lausanne le 11 novembre 1764 et devient pasteur adjoint de son père, à Nîmes.
Rabaut Saint-Étienne s'efforce d'obtenir des droits juridiques pour les protestants français et, dans ce but, rencontre à Paris le marquis de La Fayette et le ministre de Louis XVI, Malesherbes, qui est favorable à une évolution législative en faveur des protestants. 
En 1786, Rabaut Saint-Étienne rédige un mémoire pour appuyer cette revendication. Cette entreprise est couronnée de succès et, le 7 novembre 1787, le roi promulgue à Versailles l'édit de tolérance.
Cet édit permet aux protestants de recouvrer un état-civil sans devoir se convertir au catholicisme. 
Tout en en regrettant les limites, Rabaut Saint-Étienne souligne que « La reconnaissance n’exclut point l’espérance, elle l’autorise ».
Rabaut Saint-Étienne devient député du tiers état de la sénéchaussée de Nîmes et de Beaucaire aux États généraux. Il prête le serment du Jeu de Paume et est nommé commissaire pour les conférences.
Il est élu président de l’Assemblée constituante du 15 au 28 mars 1790 et participe à l’élaboration de la constitution de 1791.
Élu dernier député de l’Aube à la Convention nationale, où il siége sur les bancs des Girondins, il devient membre du Comité de l’agriculture. À la Convention, il dénonce la violation de la loi par la Commune de Paris et propose de déclarer le roi Louis XVI coupable et de renvoyer au peuple l’application de la peine. Lors du procès du roi, il vote pour la culpabilité, pour la ratification du jugement du peuple, pour la détention pendant la guerre et le bannissement à la paix et pour le sursis.
Rabaut Saint-Étienne devient président de l’Assemblée du 24 janvier au 7 février 1793. Il est élu, le 15 mars 1793, membre de la Commission des Six chargée de surveiller le tribunal extraordinaire. Il se prononce pour la mise en accusation de Marat. Le 21 mai, il est nommé à la Commission extraordinaire des Douze, instituée pour la recherche des complots et des conspirations menaçant la représentation nationale et établit un rapport le 28 mai, justifiant l’arrestation d’Hébert.
Il est arrêté le 2 juin avec les Girondins et guillotiné le 15 frimaire an II (5 décembre 1793).

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MÉTHODES D'ANIMATION


Tranche d’âge
Animation proposée
Matériel nécessaire
 (voir détails dans les annexes)
4-6 ans
Jeu sans règles
Un peu de place en extérieur …

Tablettes de la loi en pâte à sel
Pâte à sel, supports en carton rigide, rouleau à pâtisserie, crayons

7-10 ans
Jeu sur la déclaration des droits de l’homme
Questionnaire de la rubrique accroche historique

Jeu sans règles
Un peu de place en extérieur …

Reformuler les dix commandements
Texte des 10 commandements, exemples  

Tablettes de la loi en pâte à sel
Pâte à sel, supports en carton rigide, rouleau à pâtisserie
11-14 ans
Déclaration de l’être humain
Feuille A3, feutres, revues, ciseaux, colle

Reformuler les dix commandements
Texte des 10 commandements, exemples  

Théâtre
Jouer la parabole des ouvriers de la onzième heure

Jeu de lois
Articles des dix commandements, articles déclaration des droits de l’homme, (voir accroche historique)
15 ans et +
Déclaration de l’être humain
Feuille A3, feutres, revues, ciseaux, colle

Jeux de rôle
Jouer des situations à partir du texte Biblique

Jeu de lois
Articles des dix commandements, articles déclaration des droits de l’homme, (voir accroche historique)

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ANIMATIONS PAR TRANCHES D’AGE


                                     Enfants de 4 à 6ans                                      

Objectifs de Séance :


- Découvrir l’importance des règles de vie (famille, école, église, société…) : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir la volonté de Dieu, en quoi elle œuvre pour notre bonheur : Mathieu 22 : 34-40 (le plus grand commandement)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu dans notre coeur : Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre coeur)


Le texte biblique : Exode 19 et 20 : 1-21, Mathieu 22 : 34-40


Il nous semble important que les enfants sachent l’origine de la loi de Dieu. L’animateur lira pour lui-même les chapîtres 19 et 20 de l’exode, un peu complexe pour de petits enfants, et leur racontera l’histoire ci-dessous (exemple à personnaliser…)
Pour raconter l’histoire, utiliser les images proposées ci-dessous:









Dès la création du monde et des êtres humains, Dieu a instauré des règles de vie et donné des commandements. Dans ce qu’on appelle « l’ancien testament » le premier livre de la Bible, la Genèse, raconte l’histoire des premiers êtres humains sur la terre : Adam et Eve, lesquels ont désobéi à Dieu. La Bible nous raconte l’histoire de plusieurs peuples qui ont aussi désobéi à Dieu. Mais Dieu aime les hommes qu’il a créés et il leur a proposé des « alliances », des pactes de paix pour eux et les générations futures.
Le deuxième livre de la Bible, l’Exode, raconte l’histoire du peuple d’Israël, le peuple de Dieu, prisonnier et réduit en esclavage en Egypte. Dieu a vu la souffrance de son peuple et a demandé à Moïse de le faire sortir d’Egypte. C’est une longue marche qui a duré quarante ans et qui a commencé par la traversée d’un désert. A cet endroit là, Dieu appele Moïse pour lui donner la loi qui sera gravée plus tard sur des tablettes de pierre.
Cette loi s’appelle : « les dix commandements »
Dieu nous indique ce qu’il ne faut pas faire et c’est toujours vrai aujourd’hui :

Ne pas adorer (aimer) d’autres dieux que lui
Ne pas fabriquer des statues pour les adorer
Ne pas prononcer le nom de Dieu n’importe comment
Ne pas travailler un jour par semaine pour être disponible pour lui
Ne pas tuer
Ne pas tromper son mari ou sa femme
Ne pas voler
Ne pas mentir
Ne pas être jaloux des autres
Ne pas manquer de respect pour ses parents

Si on préfère, l’histoire en vidéo, vous pouvez consulter le blog de KT42 à l'adresse suivante:
http://www.kt42.fr/2016/04/videos-moise-recoit-les-10-commandements.html
ou aller à l'adresse: https://youtu.be/-2F6P0bQDUE




Plus tard, après la naissance de Jésus, le fils de Dieu, la Bible raconte l’histoire de la vie de Jésus dans le «nouveau testament » et nous parle encore des commandements les plus importants. Un jour, quelqu’un demande à Jésus (Matthieu 22 versets 34 à 40): « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? ». Jésus lui répondit « Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et voici le second commandement, qui est d’une importance semblable : Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. Toute la loi de Moïse et tout l’enseignement des prophètes dépendent de ces deux commandements »

Animation : jeu sans règle


Proposer aux enfants de faire une course de vitesse ou de jouer à « un, deux, trois, soleil » (à condition qu’ils connaissent déjà ce jeu) sans aucune consigne ni règle du jeu : tout est permis, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, comme ils veulent.
Analyser ensuite avec eux ce qui se passe : Comment jouent-ils ? L’un d’entre eux veut-il commander? Sont-ils heureux de cette façon de jouer ? Quel respect les uns pour les autres ? Qui décide qui a gagné et qui a perdu ?

Refaire la même course ou le même jeu en donnant des règles précises : position sur la ligne de départ, donner le top départ, définir la ligne d’arrivée ou pour « un, deux, trois, soleil » la ligne de départ, les consignes d’immobilité quand le conteur se retourne, à quel moment il se retourne…et analyser avec eux la différence entre les 2 façons de jouer. Qu’est ce qui est le mieux et pourquoi ?

Etablir un parallèle avec les règles de vie que Dieu nous donne.
L’animateur peut montrer à nouveau le parchemin (voir en annexe) avec les dix commandements et les redire à nouveau, demander aux enfants de les commenter ; ce sont des interdits.

Parler ensuite de la venue du fils de Dieu qui a donné deux règles très importantes.
L’animateur montre à ce moment là aux enfants la « tablette de la loi » qu’il a réalisée pour introduire l’activité « pâte à sel ».
Commenter avec eux ces deux règles : Quand faut-il les appliquer? Envers qui ? A quels endroits (famille, école…)? Pourquoi est-ce si important ? Est-ce que c’est toujours possible d’aimer son prochain ?
Expliquer aux enfants que Dieu nous aime comme nous sommes, qu’il nous appelle à progresser dans l’amour des autres et qu’il nous pardonne nos erreurs, à condition de les reconnaître et demander pardon.


Activité : tablettes de la loi en pâte à sel


Il est préférable d’apporter de la pâte à sel déjà prête à l’emploi pour gagner du temps ainsi qu’une tablette déjà réalisée.

Ingrédients à préparer pour la réalisation de la pâte:
2 verres de farine + un verre de sel + un verre d’eau tiède

Pour ceux qui n'en ont jamais fait, vous pouvez consulter cette vidéo qui donne des conseils:
https://www.youtube.com/watch?v=wD2JzAOQJEI


Demander aux enfants de fabriquer les tablettes de la loi, deux plaques arrondies en haut posées sur le carton rigide. Lisser la pâte avec un rouleau à pâtisserie pour réaliser de belles tablettes. Donner le texte à graver, une phrase par page :

1. J’aime Dieu
2. J’aime mon prochain

Pour les plus petits qui ne savent pas écrire, tracer légèrement les mots avec une pointe fine, ils repasseront dessus. La tablette peut être décorée avec des cœurs.
Chaque enfant repart avec sa tablette de la loi pour se souvenir de ce que Dieu lui demande.

NB : Vous pourrez ensuite présenter le fruit de ce travail à l’église, à l’occasion d’un culte.


Temps de prière :


Rappeler aux enfants les mots que l’on peut utiliser pour parler à Dieu, comme à un père :
Merci…. .Pardon……S’il te plaît……..

Utiliser un support comme des galets de prière : chaque enfant en prend un et le dépose dans un lieu symbolique au centre du groupe avec sa prière.

S’il reste de la pâte et à sel et si on a le temps, les enfants peuvent fabriquer un petit cœur, graver dessus leurs initiales et le déposer avec les galets ; ce cœur symbolise l’amour de Dieu pour l’enfant mais aussi l’amour de l’enfant pour Dieu.
Les cœurs pourront être peints à la séance suivante lorsqu’ils seront secs.




                                     Enfants de 7 à 10 ans                                   


Objectifs de Séance


- Découvrir l’importance des règles de vie (famille, école, église, société…) et découvrir en quoi le cadre préserve les libertés : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Prendre conscience que nous devons faire des choix et découvrir en quoi notre bonheur est lié à l’acceptation de la volonté de Dieu : Deutéronome 30 : 11-20 (choisis la vie)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu avec notre coeur Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre coeur)


Accroche historique : déclaration des droits de l’homme

voir l’accroche des 11/14 ans qui peut convenir


Les textes bibliques :


Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)
Il nous semble important que les enfants sachent l’origine de la loi de Dieu. L’animateur lira pour lui-même les chapitres 19 et 20 de l’exode, un peu complexe pour de jeunes enfants, et leur racontera l’histoire ci-dessous ( exemple à personnaliser…)
Pour raconter l’histoire, on peut utiliser les images suivantes:









Dès la création du monde et des êtres humains, Dieu a instauré des règles de vie et donné des commandements. Dans ce qu’on appelle « l’ancien testament » le premier livre de la Bible (appelé la Genèse) raconte l’histoire des premiers êtres humains sur la terre : Adam et Eve, lesquels ont désobéi à Dieu. La Bible nous raconte l’histoire de plusieurs peuples qui ont aussi désobéi à Dieu. Mais Dieu aime les hommes qu’il a créés et il leur a proposé des « alliances », des pactes de paix pour eux et les générations futures.

Le deuxième livre de la Bible, l’Exode, raconte l’histoire du peuple d’Israël, le peuple de Dieu, prisonnier et réduit en esclavage en Egypte. Dieu a vu la souffrance de son peuple et  demande à Moïse de le faire sortir d’Egypte. C’est une longue marche qui dure quarante ans et qui commence par la traversée d’un désert. A cet endroit là, Dieu appelle Moïse pour lui donner la loi qui sera gravée plus tard sur des tablettes de pierre. Cette loi s’appelle : « les dix commandements »

Dieu nous indique ce qu’il ne faut pas faire et c’est toujours vrai aujourd’hui :

- Ne pas adorer (aimer) d’autres dieux que lui
- Ne pas fabriquer des statues pour les adorer
- Ne pas prononcer le nom de Dieu n’importe comment
- Ne pas travailler un jour par semaine pour être disponible pour lui
- Ne pas tuer
- Ne pas tromper son mari ou sa femme
- Ne pas voler
- Ne pas mentir
- Ne pas être jaloux des autres
- Ne pas manquer de respect pour ses parents

Si vous préférez montrer l’histoire en vidéo, vous pouvez consulter le blog de KT42 (adresse: http://www.kt42.fr/2016/04/videos-moise-recoit-les-10-commandements.html)
ou aller à l'adresse suivante: https://youtu.be/-2F6P0bQDUE


Activité: Reformulation en positif des 10 commandements


Cette activité peut être faite individuellement ou en groupe. 
Donner aux enfants ou projeter les 10 commandements simplifiés et leur demander de les reformuler en positif . 
Par exemple : Je n’ai qu’un Dieu et je l’aime, je suis fidèle, je suis honnête, je respecte et je protège la vie, je suis heureux de ce que j’ai,  etc ….
Ces commandements peuvent être affichés sur une grande feuille et être présentés au culte par exemple.

Texte biblique: Deutéronome 30 : 11-20


Pour s’approprier le texte, donner à chaque enfant un verset (numéroté ou non suivant la difficulté que vous voulez donner) et leur demander de reconstituer le texte. Soit vous donnez tous les versets à chaque enfant qui va reconstruire son texte tout seul, soit chaque enfant apporte son verset à une œuvre collective.
Une fois le texte reconstitué et lu, leur demander de donner un titre à ce texte. Cet exercice permet de dégager l’idée principale et le message du texte. Il se trouve principalement dans les versets 19 et 20 : 
« choisissez la vie » et « aimez votre Seigneur »


Animation : jeu sans règle

Proposer aux enfants de faire une course de vitesse ou de jouer à « un, deux, trois, soleil » (à condition qu’ils connaissent déjà ce jeu) sans aucune consigne ni règle du jeu : tout est permis, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, comme ils veulent. 
Analyser ensuite avec eux ce qui se passe : Comment jouent-ils ? L’un d’entre eux veut-il commander? Sont-ils heureux de cette façon de jouer ? Quel respect les uns pour les autres ? Qui décide qui a gagné et qui a perdu ?

Refaire la même course ou le même jeu en donnant des règles précises : position sur la ligne de départ, donner le top départ, définir la ligne d’arrivée ou pour « un, deux, trois, soleil » la ligne de départ, les consignes d’immobilité quand le conteur se retourne, à quel moment il se retourne…et analyser avec eux la différence entre les 2 façons de jouer. Qu’est ce qui est le mieux et pourquoi ?

Etablir un parallèle avec les règles de vie que Dieu nous donne.
Quelles sont-elles ? Peuvent-ils en citer ? Qu’est-ce qui nous empêche de suivre ces règles ? Lesquelles sont mises en pratique autour de vous (école, famille...)? A quel moment peut-on être dispensé de les appliquer ? Qu’arrive-t-il si l’on désobéit à Dieu ? Comment Dieu répond-il à nos erreurs ? L’animateur montre à ce moment là aux enfants la « tablette de la loi » qu’il a réalisée pour introduire l’activité « pâte à sel ». 
Expliquer aux enfants que Dieu nous aime comme nous sommes, qu’il nous appelle à progresser dans l’amour des autres et qu’il nous pardonne nos erreurs, à condition de les reconnaître et de demander pardon.


Activité : Les tablettes de la loi en pâte à sel


Il est préférable d’apporter de la pâte à sel déjà prête à l’emploi pour gagner du temps ainsi qu’une tablette déjà réalisée.

Ingrédients à prévoir pour la recette :
2 verres de farine + un verre de sel + un verre d’eau tiède

Voici des indications pour réaliser la pâte à sel :
https://www.youtube.com/watch?v=wD2JzAOQJEI


Demander aux enfants de fabriquer les tablettes de la loi, deux plaques arrondies en haut posées sur le carton rigide. Lisser la pâte avec un rouleau à pâtisserie pour réaliser de belles tablettes. Puis demander aux enfants de choisir le commandement le plus important pour eux. Ils le graveront sur la première tablette. Sur la deuxième, ils vont graver un objectif personnel. (par exemple, essayer de respecter mes camarades, aimer Dieu....)

On peut prévoir suffisamment de pâte à sel pour demander aux enfants de réaliser une forme simple de leur choix (cœur, feuille, rond) et y graver dessus « choisis la vie » ou « aimes ton seigneur » ou une autre expression qui les a touchés dans le texte de Deutéronome.
Percer un petit trou dans la forme, une fois sèche, les enfants pourront l’emporter chez eux et l’accrocher dans leur chambre, la décorer ou la peindre.


Temps de prière:


Rappeler aux enfants les mots que l’on peut utiliser pour parler à Dieu, comme à un père :
Merci…. .Pardon……S’il te plaît……..

Utiliser un support comme des galets de prière : chaque enfant en prend un et le dépose dans un lieu symbolique au centre du groupe avec sa prière.




                                   Enfants de 11 à 14 ans                                   



Objectifs de Séance: 


- Découvrir en quoi le cadre de vie préserve les libertés : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir qu’obéir à la volonté de Dieu est nécessaire mais ne fait pas tout, découvrir que notre valeur aux yeux de Dieu n’est pas liée à notre mérite, à notre ancienneté dans la foi et/ou le service : Mathieu 20 : 1-16 (les ouvriers de la onzième heure)

- Comprendre comment vivre la volonté de Dieu avec notre cœur : Jérémie 31 : 33-34 (la volonté de Dieu dans notre cœur).


Accroche historique : La déclaration des droits de l’homme et du citoyen


Un peu d’histoire:

Avant la Révolution française
Avant 1789, la France était un royaume : elle était dirigée par un roi qui prenait autoritairement les décisions. La religion catholique, celle du roi était la seule autorisée, les protestants persécutés puis à peine tolérés. Certaines catégories de Français (les nobles et le clergé) étaient des privilégiés ; ils payaient peu d’impôts. Le Tiers Etat, c’est-à-dire les paysans, les ouvriers, les bourgeois, devaient payer de lourds impôts.
Des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot) et d’autres penseurs dénonçaient ces injustices. Ils proposaient une nouvelle forme de gouvernement avec des députés représentant le peuple et chargés de voter les lois. Les protestants luttaient pour pratiquer librement leur religion.

La révolution française
Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris se révolte contre les injustices. Il envahit la Bastille, Cette prison était le symbole du pouvoir absolu du roi.
Dans la nuit du 4 août, les députés abolissent tous les privilèges, le 26 août 1789, les représentants
du peuple votent la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen. Tous les citoyens deviennent libres et égaux : ils ont désormais les mêmes droits et les mêmes devoirs.




Jouons un peu

Avant 1789 : V ou F ?
  1. Les paysans ne payaient pas d’impôts.
  2. Les ouvriers étaient des privilégiés.
  3. Le Tiers Etat était accablé par les impôts.
  4. La France était dirigée par un roi.
  5. La Déclaration des Droits de l’Homme et du
  6. Citoyen a été votée le 26 août 1789.



Après 1789 : V ou F ?
  1. Les privilèges sont abolis.
  2. Tous les citoyens ont les mêmes droits.
  3. Les paysans paient davantage d’impôts.
  4. Les nobles ne paient pas d’impôts

Après chaque phrase, écris le numéro de l’article correspondant:
  1. Tous les hommes ont les mêmes droits : article…
  2. La loi doit être la même pour tous : article …
  3. Les hommes peuvent penser, parler et écrire librement : article...
  4. Chacun est libre de ses opinions religieuses : article…

Art. 1er. -Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Art. 3. -Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Art. 4. -La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 6. -La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 10. -Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. -La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.



Activité: Déclaration des droits de l’être humain


Ecrire une déclaration des droits de l’être humain, soit par 2 ou 3 soit en grand groupe. Donner le contexte aux enfants. Le texte doit permettre de vivre en paix, garantir la liberté et la sécurité, répondre aux besoins fondamentaux de la personne.
Quels droits fondamentaux pour l’être humain ? En sélectionner entre 3 et 5 sur une liste fournie par le groupe. Réaliser une affiche de ces droits de l’être humain, l’illustrer avec les découpages pris sur les magazines.
Partager ensuite le texte de la déclaration de 1789. On peut ajouter le texte des droits de l’enfant.


Textes bibliques : Exode 19 et 20 : 1-21


Cette activité peut être faite individuellement ou en groupe. 
Commencer par expliquer aux enfants le contexte dans lequel les 10 commandements ont été donnés à Moïse par Dieu (voir résumé de l’histoire chez les 7/10 ans, dans la rubrique textes bibliques).
Donner aux enfants (ou projeter) les 10 commandements simplifiés et leur demander de les reformuler en "positif" . 

Par exemple :
Je n’ai qu’un Dieu et je l’aime, je suis fidèle, je suis honnête, je respecte et je protège la vie, je suis heureux de ce que j’ai etc …. 
Cette reformulation permet aux enfants de bien comprendre chaque élément de la volonté de Dieu, de se l’approprier par la reformulation, c’est un exercice plus compliqué qu’on ne le croit….on peut compléter leur réflexion par des exemples de la vie quotidienne.

Ces commandements peuvent être affichés sur une grande feuille illustrée de dessins ou découpages et être présentée au culte par exemple.


Texte biblique:  Matthieu 20 : 1-16 (Les ouvriers de la onzième heure)


Chaque enfant lit le texte dans sa Bible ou adapter la lecture au groupe : lecture collective, silencieuse...


Animation : théâtre


Demander au groupe de donner une interprétation théâtralisée du texte : on peut changer le contexte, l’époque, la langue... A travers leur interprétation, les enfants expriment leur ressenti.

Après le jeu, ouvrir la discussion, faire émerger l’idée que la justice de Dieu est différente de celle des hommes. En quoi ? Pourquoi ?

La "vraie" récompense, être sauvé, est un don gratuit de Dieu. Dans le royaume de Dieu on assistera à un complet renversement des valeurs par rapport aux trop courtes vues humaines.

On n’achète pas le salut!
Selon la logique habituelle, la rétribution est proportionnelle à l’effort fourni. Mais Jésus veut montrer que Dieu donne le salut dès lors qu’on le lui demande. Dieu n’est pas injuste mais généreux.
La parabole réprouve la jalousie de ceux qui estiment être plus méritants et qui récusent le pardon accordé à ceux qui sont nouveaux venus dans la communauté de la foi.



Temps de prière:


Rappeler aux enfants les mots que l’on peut utiliser pour parler à Dieu, comme à un père :
Merci…. .Pardon……S’il te plaît……..


Chant : « cherchez d’abord le royaume de Dieu »




                                        15 ans et plus                                             


Objectifs de Séance:


- Découvrir en quoi notre bonheur est lié à l’acceptation de la volonté de Dieu : Exode 19 et 20 : 1-21 (les dix commandements)

- Découvrir que la grâce de Dieu est gratuite et comprendre en quoi la justice de Dieu est différente de celle des hommes : Mathieu 20 : 1-16 (les ouvriers de la onzième heure)

Texte: Jacques 2 : 1-13 (devant Dieu, il n’y a pas de différence entre les personnes)


Accroche historique : déclaration des droits de l’homme


L'accroche historique peut se faire sous forme de jeu: le Jeu du poster

Le groupe constitue deux équipes ou plus selon le nombre de participants.
Les joueurs répondent à une série de 9 questions posées par l’animateur sur les droits de l’Homme et du Citoyen et son contexte historique (voir ci-dessous).
Ils peuvent consulter la documentation mise à leur disposition (contexte historique + documents jeux autres tranches d’âges). Chaque bonne réponse permet d’obtenir deux articles de la Déclaration, le but étant de la reconstituer sous forme de poster.
Les deux équipes contribuent à la constitution d’un seul poster.
Tirage au sort de 1 à 9. La réponse 1 permet d’obtenir les articles 1et 10, la réponse 2, articles 2 et 11 … seule la réponse 9 ne permet d’obtenir que l’article 9 car ils sont 17 au total.

Questions :

Avant 1789, V ou F ?
1) Les paysans ne payaient pas d’impôts.
2) Les ouvriers étaient des privilégiés.
3) Le Tiers Etat était accablé par les impôts.
4) La France était dirigée par un roi.
5) La Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen a été votée le 26 août 1789.


Après 1789 : V ou F ?
6) Les privilèges sont abolis.
7) Tous les citoyens ont les mêmes droits.
8) Les paysans paient davantage d’impôts.
9) Les nobles ne paient pas d’impôts


NB : l’animateur adaptera les questions à la composition du groupe.
ex : 5) En quelle année a été votée la Déclaration… ?
       4) Quel était le régime politique de la France en 1789



Texte biblique : Exode 19 et 20 : 1-21


Inscrire le décalogue dans son contexte : (voir plus haut avec les autres tranches d’âge)

- Synthèse de plusieurs codes contenant chacun des dizaines d’articles.
- Il scelle l’alliance de Dieu avec son peuple, celui qui ne le respecte pas rompt l’alliance.


Discussion: 

Ouvrir la réflexion par des questions:
- Trouvons-nous des points de convergence entre le décalogue et la Déclaration ?
- Trouvons-nous des divergences, des secteurs inexplorés ?

Aborder l’importance de l’acceptation de la loi de Dieu pour notre bonheur.
Etablir un parallèle entre chacun de nous et le peuple d’Israël qui est maître de son destin. Le choix pour la vie et le bonheur implique l’amour de Dieu et la fidélité à sa volonté, telle qu’elle s’exprime dans la loi. Accueillir et mettre en pratique la loi de Dieu est à la portée de tous. Son étude n’est pas réservée à des spécialistes.


Activité : une déclaration de l’être humain pour aujourd’hui


Ecrire une déclaration de l’être humain, soit par 2 ou 3, soit en grand groupe.
Le texte doit permettre de vivre en paix, garantir la liberté et la sécurité, répondre aux besoins fondamentaux de la personne.
Quels droits fondamentaux pour l’être humain ? En sélectionner entre 3 et 5 sur une liste fournie par le groupe. Réaliser une affiche de ces droits de l’être humain et l’illustrer avec des découpages pris sur des magazines.
L’affiche peut être présentée et expliquée par les jeunes lors d’un culte.


Texte biblique : Matthieu 20 : 1-16


Lecture du texte : adapter cette lecture à la composition du groupe, lecture partagée, silencieuse…


Animation : théâtre


Demander au groupe de donner une interprétation théâtralisée du texte. Le contexte, l’époque, la langue peuvent être modifiés.
Il s’agit de faire exprimer un ressenti de la part de ceux qui ont découvert cette parabole.

Après le jeu, ouvrir la discussion, faire émerger l’idée que la justice de Dieu est différente de celle des hommes. En quoi?  Pourquoi ?
La "vraie" récompense, être sauvé, est un don gratuit de Dieu. Dans le royaume de Dieu on assistera à un complet renversement des valeurs par rapport aux trop courtes vues humaines.

On n’achète pas le salut !
Selon la logique habituelle, la rétribution est proportionnelle à l’effort fourni. Mais Jésus veut montrer que Dieu donne le salut dès lors qu’on le lui demande. Dieu n’est pas injuste mais généreux.
La parabole réprouve la jalousie de ceux qui estiment être plus méritants et qui récusent le pardon accordé à ceux qui sont nouveaux venus dans la communauté de la foi.


Texte biblique : Jacques 2 : 1-13


Lecture et commentaire du texte, échange d’idées : devant Dieu il n’y a pas de différence entre les personnes.
Importance de défendre les plus faibles et de prendre soin des autres.
La loi du Royaume est la loi « royale », la plus importante (V8). Elle résume toutes les autres. L’amour du prochain n’est pas une partie, mais le résumé de toute la loi. Si le prochain n’est pas respecté dans un domaine précis, la loi entière ne l’est pas.


Animation : Jeu de rôle

Par petits groupes, les participants recherchent des situations, les interprètent et les font examiner par les autres au regard de la justice de Dieu et de celle des hommes.

Une série de situations préparées par les animateurs peut être proposée pour accélérer le déroulement de l’activité (respect des plus pauvres, justice, injustice, discrimination, rejet suivant l’apparence, l’antériorité dans le groupe...)

Etre témoin :

Demander aux participants des témoignages sur des situations d’injustice qui peuvent les heurter.

Prière : sous forme de chant

« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice »





CROIRE EN PROTESTANT


Révolution rime avec Réformation, parce que dans les deux cas il s’agit d’une rupture avec ce qui a été sans possibilité d’un retour en arrière. La révolution politique qui succèdera à la révolution religieuse peut ainsi apparaître comme sa conséquence lointaine. Luther, lorsqu’il se met personnellement à l’écoute de la parole de Dieu, alors qu’il refuse l’enseignement dogmatique de l’Eglise, se dispose à douter tôt ou tard de l’autorité du prince. « Si l’on peut obéir sans péché, il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Martin Luther)
La Réforme, en incitant l’individu à trouver dans sa lecture personnelle de la Bible son chemin de foi, a rendu le pouvoir à chaque homme. L'éthique protestante qui se présente comme une éthique de la responsabilité, est en capacité d’agir comme un frein, face à un régime autoritaire qui désirerait peser sur les consciences. En terre protestante aucune institution, aussi élevée soit-elle, ne peut parler au nom de la représentation démocratique de la communauté. A chacun d’exercer sa responsabilité pleine et entière. Le principe de la démocratie sera très tôt appliqué dans l’église réformée avec le vote d’une Discipline (1559) qui prévoit la désignation de tous les ministres et représentants par élection. Ajoutons le refus de l’épiscopat, l’égalité du corps pastoral, l’autorité du Conseil des Anciens…l’organisation même du protestantisme apparaît donc dès le début comme quelque peu subversive. « Le protestantisme nous donna la République, l’idée, la chose et le mot » (Jules Michelet).
La Réforme porte en elle le ferment de la rébellion contre l’ordre établi dans la mesure où les huguenots placent le pouvoir d’un Dieu (que l’on tutoie) au-dessus de pouvoir du roi. Voilà qui encourage une propension à nier l'autorité de l'Etat, à se méfier des pouvoirs en place et à résister aux abus de l'absolutisme. En 1857, un ministre de la Justice du second Empire dénoncera dans les réformés « une population qui ne reconnaissant pas, en religion, le principe d'autorité n'est donc pas disposée à le respecter dans l'ordre politique». Le Dieu de la Bible est le Dieu Créateur. Mais si Dieu aime sa création, l’homme en est responsable. Appelé à travailler dans le monde, il se doit de le respecter, de l’aimer et de le transformer afin d’assurer le bonheur du plus grand nombre. Ce principe fondera l’engagement des révolutionnaires protestants. D’après Marianne Carbonnier Burckard, le rejet des pratiques païennes et le retour à l’enseignement de la Bible tel qu’il a été demandé par les réformateurs, entraîne « une révolution mentale, le déracinement des habitudes, des comportements ancestraux et l'exil de l'univers sacré traditionnel… » Bref, cette spécificité protestante à s’adapter pour se couler dans le moule de la modernité explique sans doute l’engouement pour les idées nouvelles, et dans le même temps, la méfiance marquée à l’égard de tous les conservatismes.

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