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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

Module 2 : La conscience tiraillée _ Calvin contre Casteillon




Mots-clés: Calvin, Castellion, débat, ouverture, peine de mort, différences, choix


LES TEXTES BIBLIQUES:


- Matthieu 5 / 13-16

Nous avons une place particulière à tenir devant Dieu et au milieu du monde.

- Jean 18: 28-38

Qu’est-ce qui nous permet de juger un homme ? La vérité de Dieu dépasse notre entendement.

- Luc 10: 25-37

La première loi est celle de l’amour. C’est celle qui dicte nos faits et gestes.



LE CONTEXTE HISTORIQUE:

 Où il est question de brûler les hérétiques…

Texte audio

Jeudi 26 octobre 1553 à 11h, la sentence du Petit Conseil de la bonne ville de Genève tombe et elle est irrévocable : « Toy, Michel Servet, condamnons à devoir être lié et mené au lieu de Champel et là, devoir être attaché à un pilotis et brûlé vif avec ton livre jusqu’à ce que ton corps soit réduit en cendres. »
Quel crime a donc commis ce médecin espagnol ? La vérité, c’est qu’il a réussi à se mettre tout le monde à dos… L’Europe entière, les catholiques aussi bien que les protestants, le considère comme un dangereux hérétique. Pourquoi ? Parce que, selon lui, la Bible ne parlerait pas d’un Dieu unique en 3 personnes — Père, Fils et Saint Esprit. A ses yeux, la Trinité ne serait qu’une invention purement humaine qu’il faut abandonner si l’on veut réconcilier juifs, chrétiens et musulmans. Le problème, c’est que d’un seul coup il remet en cause les deux piliers de la foi des chrétiens : le salut par Jésus Fils de Dieu et l’autorité incontestable de la Bible.
Condamné par la Sainte Inquisition Catholique, le protestantisme naissant ne peut pas faire moins. Question de crédibilité… On ne peut quand même pas laisser dire que les protestants ne sont pas des vrais chrétiens !
Mais qu’est-ce qui a pris à Servet d’aller en plus provoquer Jean Calvin, le grand réformateur qui règne en maître incontesté dans la très protestante Genève ? En lui envoyant son nouveau livre la « Restitution du Christianisme » a-t-il la prétention de corriger l’« Institution de la Religion Chrétienne », l’œuvre maîtresse du plus grand théologien protestant ? Dénoncé, Servet fuit l’Inquisition. Mais pourquoi va-t-il se réfugier justement… à Genève ? A-t-il seulement conscience du danger qui le guette ? Peut-être se croit-il capable de convaincre Calvin de ses erreurs ? A peine arrivé, il va même assister à son prêche ! Pauvre fou… Il est immédiatement reconnu, arrêté, emprisonné, interrogé, jugé, condamné et… conduit sur le bûcher.
On croit l’affaire réglée ? Loin de là ! A peine les cendres de ce malheureux étaient-elles refroidies, dira Théodore de Bèze, grand ami de Calvin, que l’on commença d’agiter la question, s’il est permis de faire mourir les hérétiques…
En fait, cette mise à mort scandalise Sébastien Castellion, un ancien élève de Calvin. Ces deux-là se sont connus à Strasbourg et Calvin l’a appelé à Genève pour diriger le Collège de Rive. C’est vraiment un super professeur aux méthodes pédagogiques révolutionnaires pour amener les élèves à la liberté de penser mais Calvin n’a jamais accepté de le reconnaître en tant que pasteur. Vexé, Castellion a donc rompu avec son ancien mentor… Et depuis Bâle où il enseigne le grec, il mène l’attaque La bataille s’engage et Calvin commence par se justifier…
Le conflit s’envenime. D’un côté, Calvin sent le poids de la responsabilité de l’avenir de l’Eglise peser sur ses épaules. La survie du protestantisme est entre ses mains et il sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. L’Eglise catholique n’attend qu’un faux-pas pour reprendre Genève. De l’autre, Castellion l’humaniste se sent libre. Libre de toute responsabilité, libre de poser des questions gênantes, libre de chercher, de questionner, d’imaginer de nouvelles réponses, libre d’être en avance sur son temps.


OBJECTIFS DE SEANCE:



1. Découvrir l’histoire du débat entre Calvin et Castellion… une histoire qui parle d’un jugement lapidaire et d’une peine de mort : prendre position n’est pas toujours facile, cela prend parfois du temps (et en plus on peut se tromper) !

2. Il n’y a pas une pensée unique, Dieu nous invite à élargir nos opinions, nos regards : le fait de ne pas être d’accord sur tout n’empêche pas d’être frères.

3. Découvrir que les différentes religions chrétiennes ont le même fondement. La diversité ne doit pas faire peur, c’est une source d’enrichissement : accueillir la différence. La peur engendre l’intolérance, le sectarisme.

4. Découvrir que l’amour nous aide à lutter contre la violence. Tous ces sujets sont particulièrement d’actualité…



METHODES D'ANIMATION:


Tranche d’âge
Animation proposée
Matériel nécessaire
 (voir détails dans les annexes)
4-6 ans
Le cabinet du docteur
Poupées et peluches plus ou moins mal en point, pansements, bandages, etc.
7-10 ans
Jeu du killer
Débat


Approche biblique : mise en scène



Approche historique : « flanélographe »
Aucun
Portraits de « méchants » et de « gentils »

Fiche personnages de l’histoire du Bon Samaritain + personnages de Playmobils + appareil photo

Visuels à découper sur l’affaire Servet
Patafix
11-14 ans
Jeu du killer (accroche)
Débat


Approche biblique : mise en scène



Approche historique :style « flanélographe »
Aucun
Portraits de « méchants » et de « gentils »

-Fiche personnages de l’histoire du Bon Samaritain + personnages de Playmobils + -Appareil photo

Visuels à découper sur l’affaire Servet
Patafix
15 ans et +
Jeu du Marais (accroche)

Approche historique: « flanélographe » + Débat

- Théâtre - tribunal


Visuels à découper sur l’affaire Servet


Déguisements



ANIMATIONS PAR TRANCHES D'AGE:




Enfants 4 à 6 ans


A. Jeu du cabinet du docteur

Proposer aux enfants de jouer aux « docteurs » pour soigner diverses poupées et peluches plus ou moins mal en point, certaines en très bon état, que vous aurez sélectionnées et rapportées de chez vous.
L’objectif est de leur faire prendre conscience qu’il ne faut pas s’attacher à l’apparence des choses ou des gens, mais si un être petit ou fragile a besoin de nous, nous devons nous efforcer de lui apporter l’amour et le soin dont il/elle a besoin.

B. Autour du Texte Biblique

Lire et raconter l’histoire du Bon Samaritain (Luc 10 :25-37)


C. Prière

Inclure dans la séance un temps de prière.

Quelques idées :
- Merci… S’il te plait ... Pardon...
- Pour les petits, avec un support (galets qui représentent l’offrande de prière à déposer dans un lieu symbolique)





Enfants de  7 à 10 ans


Proposition 1

 

A. Jeu du KILLER:

1. Les enfants forment une ronde.
2. Un enfant est désigné pour être Détective.
3. Ce Détective sort de la salle ou s’éloigne.
4. Un volontaire est désigné pour être le Killer (tueur).
5. Le Détective revient.
6. — Le but du Détective : est de trouver le Killer (il aura trois chances).
7. — Le but du Killer : est de tuer le plus de monde possible.
8. * Pour tuer, le Killer doit faire un clin d’œil à quelqu’un. La personne tuée s’allonge alors par terre.
9. * Lorsque le Tueur est démasqué, il devient Détective et quitte la pièce.
10. * Un nouveau Tueur est alors désigné, etc.


B. Retour sur l’expérience du jeu

Dans le jeu, il est facile de « tuer » … Et dans la vraie vie?
Il y a beaucoup de violence dans les média (films, actualité, jeux vidéo …) Il y a des « méchants" et des « gentils ». On est content quand les « méchants » meurent et tristes quand ce sont les « gentils ». Mais personne n’est jamais TOUT méchant ou TOUT gentil !

C. Débat: Qu’est ce qu’un méchant ? Qu’est ce qu’un gentil ?

Approche avec visuels :
Imprimer les portraits (personnages réels ou de fiction) sur feuille A4 ou A5.(Annexe)
Faire défiler les personnages un par un devant les enfants. A chaque image, ils doivent réagir en disant « gentil » ou « méchant »
On peut s’arrêter sur certains personnages et leur demander pourquoi ils pensent que celui-là est gentil ou méchant.
Inclure dans les visuels les portraits de Calvin, Servet et Castellion : Les enfants n’ont pas connaissance de ces personnages mais ils sauront se prononcer pour savoir s’ils ont l’air gentil ou méchant.


Reprise sur les visuels:
On peut parfois dire que quelqu’un est méchant ou gentil parce qu’on sait ce qu’il a fait ou n’a pas fait.
On ne peut pas ranger les personnages dans des cases « Méchants » ou « Gentils ».
Personne n’est totalement « gentil » ou totalement « méchant », ce sont surtout nos actions qu’il convient de juger et non pas les individus.

Demander aux enfants s’il leur est arrivé de faire des choses méchantes et ce qui les a poussés à les faire (il y a toujours une raison… bonne ou mauvaise…)


D. Autour du texte biblique : raconter l’histoire du « Bon Samaritain »


- Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Interroger les enfants, ils donnent leur avis
- Faire jouer la scène aux enfants en leur remettant une fiche personnage : brigand, Samaritain, le prêtre, le lévite, l’aubergiste, le blessé « comme mort » (annexe)
- Pourquoi les personnages ont-ils réagi comme ça ? Chacun peut réagir en fonction du personnage qu’il a joué. On passe les personnages les uns après les autres en s’aidant de la fiche.
- Montrer que chaque personnage avait des raisons d’agir comme il a agi et que c’est souvent la peur qui régit les actions des uns et des autres.

On peut faire jouer la scène par les enfants ou avec des Playmobils comme personnages.
- Choisir des figurines pour chaque personnage de l’histoire
- Fabriquer ou dessiner un décor
- Mettre en scène l’histoire avec les personnages
- Prendre des photos de chaque plan, on pourra ensuite faire un montage pour réaliser le film de l’histoire.


E. Un peu d’histoire : Raconter dans les grandes lignes l’affaire Michel Servet


Pour raconter l’histoire, on utilisera des visuels: (annexe)
Portraits des personnages, bulles avec ce que chacun dit ou pense, son étiquette religieuse, sa fonction…

Introduction :
Depuis les premiers Conciles (là où les chefs des églises se réunissent), on s’est mis d’accord sur les fondements de la foi chrétienne. Ceux qui ne pensent pas la même chose sont des « hérétiques ». Pendant des siècles, leurs idées vont quand même circuler de par le monde.

Dans les années 1550, Michel Servet, médecin espagnol (épingler son portrait), fait siennes quelques unes de ces idées jugées depuis longtemps comme hérétiques. Il est dénoncé et condamné par l’Inquisition (sorte de police catholique) et espère trouver refuge et surtout faire valoir ses idées auprès de Calvin.
La Trinité n’existe pas : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont des « personnes » distinctes (épingler la bulle verte : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 3)
De fait, on peut en déduire logiquement que Jésus n’est pas Dieu (épingler la bulle verte : Jésus ≠ Dieu)
Dieu est le même Dieu pour les trois religions monothéistes – Judaïsme, Christianisme et Islam (épingler la bulle verte restante)

Jean Calvin, Réformateur français vivant à Genève (épingler son portrait), ne peut pas laisser dire ça. Laisser libre cours à ces idées voudrait dire que le protestantisme naissant, déjà pas très bien vu par le catholicisme, est une hérésie et n’a donc pas le droit d’exister. Il va donc défendre les thèses du christianisme et contredire Michel Servet très sévèrement.
La Trinité est bien réelle : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont une seule et même personne. (épingler la bulle bleue : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 1) Pour expliquer ça aux enfants on peut utiliser l’exemple de l’eau : en glaçon, en vapeur ou en liquide, l’eau reste toujours de l’eau…
De fait Jésus ou Dieu, c’est pareil (épingler la bulle bleue : Jésus = Dieu)
Michel Servet, avec ses idées, met en danger le protestantisme. Il faut l’empêcher de penser ce qu’il pense et surtout il ne faut pas qu’il puisse répandre ses idées… il faut le condamner à mort… (épingler la bulle bleue restante)
Michel Servet est jugé et condamné au bucher…

Sébastien Castellion, un ancien élève de J. Calvin, est choqué par cette mise à mort. (épingler le portrait de Castellion)
Il est choqué parce que pour lui qui défend ardemment la liberté de pensée, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un pour ses idées (épingler la bulle orange « tuer un homme, ce n’est pas tuer une idée, c’est tuer un homme »)
Il défend l’idée que la Bible est un livre qu’il faut continuellement questionner, qu’il n’y a pas dedans des choses qu’il faudrait prendre au pied de la lettre. (épingler la bulle orange Bible = ?)


F. Débat

Débat-discussion sur la question qui nous préoccupe : a-t-on le droit de tuer quelqu’un parce qu’il ne pense pas pareil que nous ? Laisser les enfants réagir… la question est brûlante d’actualité.

On peut conclure ce temps par la lecture de Luc 6 :27-37


Proposition 2


Sortir dans notre ville ou notre village :
A la découverte d’autres confessions chrétiennes : visite commentée d’une église catholique, accueil d’autres chrétiens qui témoignent de leur foi.

G. Temps de prière

Proposer un temps de prière libre où chacun peut s’exprimer :
- Merci pour … - Pardon pour … - S’il te plaît…

Pour les petits, avec un support (galets qui représentent l’offrande de prière à déposer dans un lieu symbolique)





Enfants de 11 à 14 ans


Proposition 1:

 

A. Jeu du KILLER:

1. Les enfants forment une ronde.
2. Un enfant est désigné pour être Détective.
3. Ce Détective sort de la salle ou s’éloigne.
4. Un volontaire est désigné pour être le Killer (tueur).
5. Le Détective revient.
6. — Le but du Détective : est de trouver le Killer (il aura trois chances).
7. — Le but du Killer : est de tuer le plus de monde possible.
8. * Pour tuer, le Killer doit faire un clin d’œil à quelqu’un. La personne tuée s’allonge alors par terre.
9. * Lorsque le Tueur est démasqué, il devient Détective et quitte la pièce.
10. * Un nouveau Tueur est alors désigné, etc.


B. Retour sur l’expérience du jeu

Dans le jeu, il est facile de « tuer » … Et dans la vraie vie ?
Il y a beaucoup de violence dans les média (films, actualité, jeux vidéo …) Il y a des « méchants" et des « gentils ». On est content quand les « méchants » meurent et tristes quand ce sont les « gentils ». Mais personne n’est jamais TOUT méchant ou TOUT gentil !


C. Un peu d’histoire : le débat Calvin /Casteillon : …


Raconter dans les grandes lignes l’affaire Michel Servet. Pour raconter l’histoire, on utilisera des visuels : (annexe)
Portraits des personnages, bulles avec ce que chacun dit ou pense, son étiquette religieuse, sa fonction…

Introduction :
Depuis les premiers Conciles (là où les chefs des églises se réunissent), on s’est mis d’accord sur les fondements de la foi chrétienne. Ceux qui ne pensent pas la même chose sont des « hérétiques ». Pendant des siècles, leurs idées vont quand même circuler de par le monde.

Dans les années 1550, Michel Servet, médecin espagnol (épingler son portrait), fait siennes quelques unes de ces idées jugées depuis longtemps comme hérétiques. Il est dénoncé et condamné par l’Inquisition (sorte de police catholique) et espère trouver refuge et surtout faire valoir ses idées auprès de Calvin.
La Trinité n’existe pas : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont des « personnes » distinctes (épingler la bulle verte : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 3)
De fait, on peut en déduire logiquement que Jésus n’est pas Dieu (épingler la bulle verte : Jésus ≠ Dieu)
Dieu est le même Dieu pour les trois religions monothéistes – Judaïsme, Christianisme et Islam (épingler la bulle verte restante)

Jean Calvin, Réformateur français vivant à Genève (épingler son portrait), ne peut pas laisser dire ça. Laisser libre cours à ces idées voudrait dire que le protestantisme naissant, déjà pas très bien vu par le catholicisme, est une hérésie et n’a donc pas le droit d’exister. Il va donc défendre les thèses du christianisme et contredire Michel Servet très sévèrement.
La Trinité est bien réelle : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont une seule et même personne. (épingler la bulle bleue : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 1) Pour expliquer ça aux enfants on peut utiliser l’exemple de l’eau : en glaçon, en vapeur ou en liquide, l’eau reste toujours de l’eau…
De fait Jésus ou Dieu, c’est pareil (épingler la bulle bleue : Jésus = Dieu)
Michel Servet, avec ses idées, met en danger le protestantisme. Il faut l’empêcher de penser ce qu’il pense et surtout il ne faut pas qu’il puisse répandre ses idées… il faut le condamner à mort… (épingler la bulle bleue restante)
Michel Servet est jugé et condamné au bucher…

Sébastien Castellion, un ancien élève de J. Calvin, est choqué par cette mise à mort. (épingler le portrait de Castellion)
Il est choqué parce que pour lui qui défend ardemment la liberté de pensée, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un pour ses idées (épingler la bulle orange « tuer un homme, ce n’est pas tuer une idée, c’est tuer un homme »)
Il défend l’idée que la Bible est un livre qu’il faut continuellement questionner, qu’il n’y a pas dedans des choses qu’il faudrait prendre au pied de la lettre. (épingler la bulle orange Bible = ?)

D. Débat

Débat-discussion sur la question nous préoccupe : a-t-on le droit de tuer quelqu’un parce qu’il ne pense pas comme nous ? Laisser les enfants réagir… la question est brûlante d’actualité.
Autour du Texte Biblique : L’histoire du Bon Samaritain

Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Interroger les enfants, ils donnent leur avis.

Faire jouer la scène aux enfants avec des Playmobils:
-Choisir des figurines pour chaque personnage de l’histoire
-On peut fabriquer ou dessiner un décor
-Mettre en scène l’histoire avec les personnages
-Prendre des photos de chaque plan : on pourra ensuite faire un montage pour réaliser le film de l’histoire.

OU :
Faire jouer la scène aux enfants en leur remettant une fiche personnage : brigand, Samaritain, le prêtre, le lévite, l’aubergiste, le blessé « comme mort » (annexe)
Pourquoi les personnages ont-ils réagi comme ça ? Chacun peut réagir en fonction du personnage qu’il a joué. On passe les personnages les uns après les autres en s’aidant de la fiche.
Montrer que chaque personnage avait des raisons d’agir comme il a agi et que c’est souvent la peur qui régit les actions des uns et des autres.


Proposition 2 : 

Sortir dans notre ville ou notre village :
A la découverte d’autres confessions chrétiennes : visite commentée d’une église catholique, accueil d’autres chrétiens qui témoignent de leur foi.

E. Prière.

Quelques idées :
- Merci… S’il vous plait ... Pardon...




15 ans et plus



A. Jeu du MARAIS:


But du jeu : permettre aux jeunes de s’exprimer, et d’échanger entre eux, sous forme ludique et « décontractée ».

On pousse les tables et on trace virtuellement avec de la corde ou de la craie, 1 ou 2 lignes pour séparer la salle en 2 ou 3 parties :
A droite : « je suis d’accord » - A gauche : « je ne suis pas d’accord »
Au milieu : « je ne sais pas » (si l'on veut)

L’animateur introduit le jeu, explique que le but est de permettre à chacun de donner son avis dans le respect de tous et qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il affiche une affirmation sur le mur.
Les jeunes se disposent dans un espace, en fonction de leur conviction. On a le droit de changer de place au fur et à mesure de la discussion.

Un temps d’échange permet aux différents groupes de s’expliquer, simplement. Attention à garder l’accueil des diverses opinions, avec beaucoup de bienveillance et de joie (on rit souvent !).



Quelques exemples d’affirmations :
- La peine de mort est nécessaire pour se débarrasser des parias de la société.
- Personne ne devrait avoir à risquer sa vie pour défendre son opinion.

B. Retour sur l’expérience du jeu


… chacun doit pouvoir s’exprimer librement sur son ressenti, ses émotions, ce qui lui a paru difficile, facile…



C. Un peu d’histoire : Le débat Calvin -Castellion



- Raconter dans les grandes lignes l’affaire Michel Servet

Pour raconter l’histoire, on utilisera des visuels : (annexe)
Portraits des personnages, bulles avec ce que chacun dit ou pense, son étiquette religieuse, sa fonction…

Introduction :
Depuis les premiers Conciles (là où les chefs des églises se réunissent), on s’est mis d’accord sur les fondements de la foi chrétienne. Ceux qui ne pensent pas la même chose sont des « hérétiques ». Pendant des siècles, leurs idées vont quand même circuler de par le monde.

Dans les années 1550, Michel Servet, médecin espagnol (épingler son portrait), fait siennes quelques unes de ces idées jugées depuis longtemps comme hérétiques. Il est dénoncé et condamné par l’Inquisition (sorte de police catholique) et espère trouver refuge et surtout faire valoir ses idées auprès de Calvin.
La Trinité n’existe pas : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont des « personnes » distinctes (épingler la bulle verte : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 3)
De fait, on peut en déduire logiquement que Jésus n’est pas Dieu (épingler la bulle verte : Jésus ≠ Dieu)
Dieu est le même Dieu pour les trois religions monothéistes – Judaïsme, Christianisme et Islam (épingler la bulle verte restante)

Jean Calvin, Réformateur français vivant à Genève (épingler son portrait), ne peut pas laisser dire ça. Laisser libre cours à ces idées voudrait dire que le protestantisme naissant, déjà pas très bien vu par le catholicisme, est une hérésie et n’a donc pas le droit d’exister. Il va donc défendre les thèses du christianisme et contredire Michel Servet très sévèrement.
La Trinité est bien réelle : Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont une seule et même personne. (épingler la bulle bleue : Dieu + Jésus + Saint-Esprit = 1) Pour expliquer ça aux enfants on peut utiliser l’exemple de l’eau : en glaçon, en vapeur ou en liquide, l’eau reste toujours de l’eau…
De fait Jésus ou Dieu, c’est pareil (épingler la bulle bleue : Jésus = Dieu)
Michel Servet, avec ses idées, met en danger le protestantisme. Il faut l’empêcher de penser ce qu’il pense et surtout il ne faut pas qu’il puisse répandre ses idées… il faut le condamner à mort… (épingler la bulle bleue restante)
Michel Servet est jugé et condamné au bucher…

Sébastien Castellion, un ancien élève de J. Calvin, est choqué par cette mise à mort. (épingler le portrait de Castellion)
Il est choqué parce que pour lui qui défend ardemment la liberté de pensée, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un pour ses idées (épingler la bulle orange « tuer un homme, ce n’est pas tuer une idée, c’est tuer un homme »)
Il défend l’idée que la Bible est un livre qu’il faut continuellement questionner, qu’il n’y a pas dedans des choses qu’il faudrait prendre au pied de la lettre. (épingler la bulle orange Bible = ?)

D. Débat

Débat-discussion sur la question nous préoccupe : a-t-on le droit de tuer quelqu’un parce qu’il ne pense pas pareil que nous ? Laisser les jeunes réagir… la question est brûlante d’actualité.


E. Autour du Texte Biblique : étude de Jean 18 :28-38


Qui a tort, qui a raison ? Qui est « méchant », qui est « gentil » ?

On peut prendre le temps de repérer tous les protagonistes de l’histoire : qui sont-ils, quel est leur rôle, quelle est leur fonction dans la société de l’époque…

Regarder de plus près le v.31: chacun dit ce qu’il en pense.
Pilate leur dit: « Prenez-le vous-même et jugez-le selon votre loi. »
« Nous n’avons pas le droit de condamner quelqu’un à mort », répondirent-ils.

Mise en place du tribunal : distribution des rôles et mise en scène. Si on a des déguisements, du maquillage, des perruques… c’est le moment de les utiliser !

On peut rejouer le texte biblique de la manière la plus fidèle possible ou bien extrapoler :

→ l’occasion de faire ressortir tout ce que l’on sait sur le personnage de Jésus (miracles, guérisons, ce qui l’a mis en colère, ce qui l’a réjoui…) ainsi que sur les maitres de la loi (complots, conservatisme voire ultra conservatisme, colères…)

On peut filmer pour garder un souvenir !


F. Retour sur expérience vécue

… chacun doit pouvoir s’exprimer librement sur son ressenti, ses émotions, ce qui lui a paru difficile, facile…

G. Prière

Inclure dans la séance un temps de prière.
Quelques idées :
- Merci… S’il vous plait ... Pardon...

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ANNEXES

Méchant ou Gentil?















Le débat théologique














Le Bon Samaritain: fiches personnages


La Parabole du « Bon Samaritain »
Le lévite et le prêtre effectuent des tâches différentes dans le Temple de Jérusalem (le temple est l’endroit où allaient prier les juifs). Ils se disent très respectueux de la Loi de Dieu, or la Loi leur interdit de toucher un cadavre (spécialement le prêtre) et le sang car ils ne pourront plus servir au temple. Alors quand ils voient cet homme blessé sur la route, ils n’osent pas
s’approcher. C’est donc par respect pour la Loi qu’ils laissent l’homme blessé au bord de la route. Ils observent la Loi à la lettre même si pour cela il laisse un homme blessé au bord du chemin. Mais il leur manque quelque chose : l’amour du prochain.
Et c’est un samaritain, c’est-à-dire un homme qui vient de Samarie le pays d’à côté, c’est-à-dire un étranger et un païen (un non juif que les habitants de Palestine méprisaient parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu) qui prend l’initiative de soigner le blessé et de le transporter dans une auberge. Il va même jusqu’à donner de l’argent à l’aubergiste pour que celui-ci prenne soin
de lui. Il a fait tout cela pour un étranger.
Jésus veut ainsi montrer qu’obéir aveuglement à la Loi peut empêcher de pratiquer le commandement suprême de l’amour. Le plus important ce n’est pas de respecter scrupuleusement la Loi mais d’aimer son prochain. Ici, le lévite et le prêtre auraient dû s’approcher de l’homme pour voir s’il était vivant ou mort et lui porter secours.
·Jésus demande « qui a été le prochain de l’autre ? » c’est-à-dire qui a le mieux aimé l’autre. C’est bien sûr l’homme de Samarie, le païen, le Bon Samaritain qui a fait ce que lui dictait son coeur et qui a porté secours à l’homme blessé. Jésus a retourné la question « qui est mon prochain ? » en « de qui te montres-tu proche ? » La question n’est plus qui ? Mais comment « aimer » les autres ?
Jésus nous dit que ce qui est premier c’est l’amour du prochain.



Pour jouer la scène, il faudra :
– 1 narrateur (lecture du texte dans la Bible)
– 3 brigands
– 1 blessé
– 1 Samaritain
– 1 Lévite
– 1 prêtre
– 1 aubergiste

3 BRIGANDS
Ils vivent de ce qu'ils trouvent à dépouiller sur les voyageurs...
Tout ce qui les intéresse, c'est l'argent...


LE BLESSÉ
On ne sait rien de cet homme, sauf qu'il traverse un désert que l'on sait infesté de brigands... une route longue de 25 kms. Il est attaqué et dépouillé de tout ce qu'il possède ; il est laissé « comme mort » sur le bord du chemin.


Le PRETRE
Il s'occupe du temple de Jérusalem. Il est très respectueux de la Loi. Et dans la LOI, il est bien dit que si il touche un mort, il devient impur et il ne peut plus travailler.


Le LEVITE
Il occupe une fonction importante au Temple de Jérusalem. Il lit la LOI et la connait parfaitement. Si il touche un mort, il devient impur et ne peut plus travailler.


Le SAMARITAIN
Il vient de Samarie, le pays d'à coté. C'est donc un étranger, un païen. Comme il n'est pas Juif et qu'il n'adore pas Dieu de la même façon il est méprisé par les Juifs.


L'AUBERGISTE
Il reçoit de l'argent en échange des soins qu'il va apporter au blessé. C'est son métier.


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