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Catéchèse du projet Son et Lumière

Dans le cadre du projet "Son et Lumière" sur le thème de:"La liberté de conscience de Martin Luther à Martin Luther King", nous vous proposons ici une série de modules de Catéchèse qui sont désormais rangés dans des pages répertoriées sur la colonne d'accès de droite.
Seul le dernier module édité sera affiché dans les articles, sur la page centrale...


ATTENTION: Les rubriques consacrées au contexte historique sont désormais disponibles à l'écoute sur le site de Radio Grille Ouverte.

En effet, pour la célébration des 500 ans du Protestantisme, une série d'émissions a été conçue à partir de ces textes, enregistrés en version audio, elles sont intitulées : "95 thèses, 95 émissions". Pour les trouver, rendez-vous à l'adresse suivante : http://www.protestants2017.org/1517-95-theses-2017-95-emissions-de-radio/

Bon travail à tous!

vendredi 4 janvier 2019

Récit de Noël: Annabelle, les lucioles et l'étoile extraordinaire...

Annabelle, les lucioles et l’étoile extraordinaire…

Objectif de l’histoire :

Montrer que Dieu nous aime tels que nous sommes, et qu’il a des projets merveilleux pour chacun d’entre nous.

Récit biblique + animation / illustration :

Enfants + Personnages + Accessoires


  • Enfant 1 = une luciole nommée "Lucie": une lampe de mineur + ailes
  • Enfant 2 =  Annabelle 
  • - en tant que chenille : déguisement à prévoir (dans un long fourreau en tissu vert + des antennes)
  • - en tant que papillon : des grosses feuilles de salade à manger – goutte de rosée ? + paire d’ailes colorées + antennes
  • Enfants 3 + 4 = 2 ou 3 Libellules : des ailes bleues irisées + sac à main + maquillage + talons + miroir +
  • Enfant 5 = le Criquet (le sportif) : tenue de gymnastique + altères
  • Enfants 6 + 7 + 8 + 9 + 10 = 5 Fourmis : casque + treillis + grosse boite à transporter + plâtre pour l’une
  • Enfant 11 = Escargot (la bourgeoise): coquille + antenne + jumelles + outils de bricolage
  • Enfant 12 = Mante religieuse (le loubard / dealer) : Ailes + lunettes noires – chewing-gum ou cigare - (accent US) – billets de dollars ?
  • Enfant 13 = Coccinelle (l'intello): Lunettes d’intello – gros bouquin -
  • Enfant 14 = une luciole nommée "Lucas": Lampe de mineur – gilet de sécurité fluo jaune
  • Enfant 15= une luciole, le Père de Lucas:  Lampe de mineur – gilet de sécurité fluo jaune
  • Enfant 16 = une luciole et la Mère de Lucas : Lampe de mineur – gilet de sécurité fluo jaune
  • Enfants 17 + 18 + 19 = 3 mages d’Orient : Chameaux ? - coiffes – cadeaux (or – myrrhe – encens)
  • Enfant 20 = Joseph : Costume d'époque – chaussures abîmées – âne ? – portes d’auberges ?
  • Enfant 21 =  Marie + costume d'époque + poupée – crèche -
  • Enfant 22 + 23 + 24 + 25 + 26 =  5 bergers : Costumes de bergers – brebis ? (celle qui est perdue) - houlette
  • (2 anges : lors du récit)
  • + fermier laboureur Ailes d’anges
  • Enfant 27 = Araignée : pattes en plus des bras
  • Enfants 28 + 29 = 2 Abeilles : ailes + costume jaune rayé de noir
  • + Bébés Pots de miel + couteau suisse
  • Enfants 30 + 31 = 2 Guêpes : Cran d’arrêt ou épée + ailes + costume noir rayé de jaune


Prévoir aussi:


  • Grosse étoile lumineuse en hauteur
  • Arbre de vie + seau d’eau + bois / feu de camp
  • Photos diaporama
  • Cartes avec versets



Ouverture:

Pendant que la voix off parle, on fait défiler des « tableaux » en diaporama des 5 scènes décrites

Voix off : Lucas et Lucie étaient deux jeunes lucioles qui vivaient sous un arbre à proximité d’un village.
1. Tous les matins, comme toutes les lucioles, ils se levaient aux premières lueurs du jour pour préparer leurs lampes et se rendaient aussitôt au village pour y apporter un peu de lumière, à l’heure où les gens qui travaillent ont besoin de clarté pour démarrer leur journée.
2. Parfois c’était pour éclairer une jeune dame qui se rendait à la rivière pour y puiser de l’eau,
3. d’autres fois c’était pour guider un jeune garçon venu ramasser du bois pour faire du feu,
4. d’autres fois ils pouvaient accompagner un médecin allé soigner un vieillard malade,
5. d’autres fois encore c’était pour éclairer un fermier parti dès l’aube pour labourer son champ.

Les circonstances étaient multiples, mais ils trouvaient toujours quelque occasion pour se rendre utile à quelqu’un tout au long de la journée.
Oh, leur lumière n’était pas bien forte il est vrai, mais leur petite présence avait néanmoins son effet, et ils étaient toujours heureux de pouvoir aider ça et là ceux qui en avaient besoin.
( heureux d’apporter un peu de joie et d’espoir dans les cœurs tristes et fatigués, heureux de pouvoir apporter un peu de clarté là où régnaient les ténèbres.)

6. Chaque soir, à la fin de leur journée, ils se retrouvaient autour de leur arbre et passaient de longs moments à se raconter toutes les rencontres qu’ils avaient faites au gré de leurs déplacements…

Dans la culture des lucioles en effet, tout le monde est convaincu que les plus grands actes d’amour se transforment en étoiles et leur donnent leur éclat.

7. En tout cas, chaque soir avant de dormir, c’est ce que Lucette, la maman de Lucas et Lucie ne manquait pas de leur rappeler pour les encourager à persévérer dans leurs gestes de bienveillance. Après cela ils priaient avec ferveur pour toutes ces personnes qu’ils avaient croisées sur leur route.



Acte 1 - Rencontre avec Annabelle la chenille


Scène 1 : Annabelle s’interroge (→ Annabelle – Lucie)

⇰ Annabelle est en train de dormir. Elle se réveille, s’étire et se dirige vers une plante pour manger

Voix off: Rampant sur les feuilles d’un framboisier, Annabelle la chenille découvre son reflet dans une goutte de rosée. Elle contemple un moment son image et commence alors à s’interroger sur sa destinée.

Annabelle : Mais quel est le sens de ma vie ? Qu’est-ce que je deviendrai plus tard ? J’ai l’impression que je passe mes journées à manger, boire et dormir.
Qu’est-ce que je mange?
Des feuilles au petit déjeuner, des feuilles au déjeuner, des feuilles au goûter, des feuilles au diner… en entrée, au plat principal et au dessert : des feuilles, encore des feuilles et toujours des feuilles… et bien sûr, le résultat de tout ça c’est que je grossis. D’ailleurs je trouve que j’ai encore pris du poids ces derniers jours, et je commence à avoir du mal à me traîner sur mes 20 pattes arrière…
Il doit bien y avoir d’autre projet pour moi que de manger sans arrêt toute la journée?

Lucie : Bonjour Annabelle. Excuse-moi, tu ne me connais pas mais je m’appelle Lucie, et je suis une luciole. Je t’ai entendu penser tout haut et réfléchir sur ta destinée.
Moi je crois que celui qui t’a créé savait ce qu’il faisait et qu’il a plan merveilleux pour toi. Des projets de paix et non de malheur…
Sois un peu patiente, et tu verras que tu as de la valeur à ses yeux.

Annabelle : Je ne sais pas. Je m’ennuie et ça me déprime. Je vais demander à d’autres insectes comment ils vivent et quelle est leur ambition dans la vie.


Scène 2 : Rencontre avec les libellules (elles font la belle, se tortillent en marchant)

⇰ Libellules jolies mais superficielles qui ne pensent qu’à s’amuser, sortir, etc.

Annabelle : Justement, voici trois libellules.
Qu’est-ce qu’elles sont belles avec leurs longues ailes fines, si transparentes qu’on y voit presqu’à travers ! Et ce bleu irisé, c’est magnifique !
Comme j’aimerais leur ressembler ! Elles paraissent si légères et insouciantes ! Je vais leur demander comment elles font pour avoir autant de « classe ».

Bonjour Mesdemoiselles Libellules. Je me disais que vous étiez magnifiques dans vos belles robes bleues… et ces ailes irisées, comme elles sont superbes ! Comment faites-vous pour être aussi jolies ?

Libellule 1 : Oh, eh bien rien de spécial, nous sommes nées comme ça et puis c’est tout. Il est vrai que cela n’est pas donné à tout le monde d’avoir des ailes aussi magnifiques, mais c’est grâce à elles que nous avons du succès. Les mâles sont prêts à se battre en duel pour gagner le droit d’être en notre compagnie.

Libellule 3 : Et nous, ça nous amuse…

Annabelle : Et que faites-vous de votre vie ?

Libellule 2 : Alors presque tous les soirs on sort pour se montrer, on va chanter, on va danser, on participe à des défilés de mode sur le lac, et le matin on est fatigué, on se repose

Libellule 3 : …Et puis on se prépare pour recommencer le lendemain !

Annabelle : Et c’est tout…rien d’autre ?

Libellule 1 : Eh bien non, notre vie se résume à cela, plaire et s’amuser. Dans la vie il faut bien profiter, s’éclater !

Libellule 2 : Ben oui quoi, qu’est-ce qu’on peut vouloir d’autre ?

Annabelle : Je ne sais pas (moi). Autre chose. Alors, amusez-vous bien…

Lucie : Tu vois, Annabelle, leur vie n’est pas si formidable qu’on pourrait le penser…

Annabelle : Tu as raison. Finalement je ne pense pas que j’aimerais être une libellule. Je vais demander à quelqu’un d’autre. Voici venir un Criquet. Je vais lui poser la question.


Scène 3 : Rencontre avec le Criquet (il fait des exercices de musculation et d’étirement, des pompes, etc.)

⇰ Profil du sportif obnubilé par son aspect physique…

Annabelle: Bonjour Monsieur Criquet. Comme vous me semblez fort et souple ! Comment faites-vous donc pour avoir une allure aussi athlétique ?

Criquet : Eh bien tout d’abord je suis un régime exclusivement végétarien avec 5 fruits et légumes par jour. Ensuite les herbes que je consomme sont strictement bio et à O% de matière grasse, je prends des vitamines chaque matin, et surtout je m’accorde une bonne dose de sport chaque jour.
En ce qui me concerne c’est souvent : de la gym et de la musculation le matin, puis du saut en hauteur, accompagné de saut en longueur, et parfois je fais aussi du saut à la perche sur des brins d’herbe pour consolider le tout.
Au final ça vous fait des cuisses et des jambes en béton ! Rien de mieux pour sculpter un corps à faire pâlir les plus belles Criquettes. Je ne vais pas vous mentir : elles tombent toutes à mes pieds comme des mouches… mais je ne m’intéresse qu’aux Criquettes, bien sûr…

Annabelle: Ah oui… mais en dehors de cela, vous aussi vous vous intéressez à ceux qui vous admirent ainsi ?

Criquet : Du tout du tout. Pas le temps. Je suis bien trop occupé à travailler ce corps de rêve, sans compter que cela me coûte une fortune ! Les autres n’ont qu’à s’occuper d’eux-mêmes après tout !

Annabelle : Très bien, alors merci pour l’information, Monsieur Criquet. Au revoir.

Lucie : Comprends-tu, Annabelle, que ce monsieur ne pense qu’à son apparence, et donc à lui ? Or la Bible nous dit que tout cela n’est que vanité et poursuite de vent. Ce n’est pas cela que tu veux pour ta vie, n’est-ce pas ?

Annabelle : Non, c’est vrai, je ne souhaite pas non plus passer tout mon temps à frétiller ainsi pour le seul plaisir de me contempler.
Mais il doit bien y avoir quelqu’un qui fait autre chose que de s’occuper de lui-même.
Et si je demandais à ces fourmis qui arrivent par là ?

Scène 4 : Rencontre avec la Fourmi (marche militaire, salut militaire, repos, etc.)

⇰ Fourmis zélées dans le travail, sens de la discipline et du service envers la communauté, mais peu de considération et de sentiments pour l’individu.

Fourmi chef: Une deux, une deux, attention…droite ! Une, deux, une deux, attention, demi-tour… gauche !

Annabelle : Bonjour Monsieur Fourmi. Puis-je vous interrompre un instant ?

Fourmi chef : Oui, une minute. Attention…stop, rompez ! oui, c’est à quel sujet je vous prie ?

Annabelle : Eh bien je vous vois très dynamique dans votre marche avec vos camarades fourmis. Mais dites-moi, vous et votre garnison vous m’avez l’air très organisés ?

Fourmi chef : C’est vrai, nous sommes une garnison, mais avant tout nous sommes une équipe. Nous les fourmis avons une devise : « Un pour tous et tous pour un ! », comme chez les mousquetaires.

Annabelle : Ca m’a l’air très bien en effet, mais sinon, je peux savoir quel est le but de votre vie ?

Fourmi chef: Tout à fait : notre vie consiste à travailler, travailler, encore travailler et toujours travailler ! Du matin jusqu’au soir et du soir au matin. Pour cela, chacun a sa tâche et il y a une tâche pour chacun.
Nous apprenons très jeunes la discipline et l’obéissance, sans quoi toute organisation serait perturbée. C’est pourquoi, quand on reçoit un ordre on l’exécute, que ça nous plaise ou non.

Annabelle : Mais on dirait que l’un d’entre vous a mal au pied, il boite. Et il semble épuisé !

Fourmi boiteuse: Même pas mal ! Nous avons une mission à accomplir, et elle sera exécutée coûte que coûte. Là nous devons rapporter ce gros morceau de pain à notre base pour dans une heure, et cela sera fait en temps et en heure, croyez-moi, foi de Fourmi, et même de fourmi boiteuse !

Annabelle : Ah oui, mais si ces ordres sont inappropriés… ou injustes… ou peuvent causer la perte de l’un d’entre vous, que faites-vous ?

Fourmi: Sachez ma petite dame que chez les fourmis, on ne donne pas dans le sentimentalisme ou la contestation. On obéit sans discuter et on avance ! La rigueur et l’efficacité, il n’y a que ça de vrai !
Alors c’est reparti, bien le bonjour chez vous, le devoir nous appelle !
A mon commandement, marche ! droite, gauche, droite, gauche ...

Annabelle : Très bien monsieur, je ne vous retiens pas plus longtemps. Au revoir !

Oh, quel drôle de bonhomme. Je suis fascinée par son engagement dans son travail au service de sa communauté, mais en même temps il semble si dénué de sentiments…

Je vais aller consulter cette dame, là-bas, elle m’a l’air bien concentrée sur ce qu’elle fait.


Scène 5 : Rencontre avec l’Escargot (fait la bourgeoise)

⇰ Escargot : casanière, toujours en activité mais pour des choses futiles et vaines, ragots, repli sur soi et donc solitude

Annabelle : Bonjour, Madame l’escargot. Est-ce ici que vous résidez ?

Escargot : Mais bien sûr que non, voyons ! Quelle question ! Ne savez-vous pas que les escargots habitent un peu partout, puisque partout où elles vont, elles transportent leur maison ?

Annabelle : Oui, en effet, et cela doit être bien pratique de pouvoir déménager à tout instant et d’avoir tout le temps tout ce dont on a besoin sur place.
Mais n’est-ce pas trop lourd à porter tout ce poids ? Et que faites-vous de votre vie, je vois que vous avez du mal à avancer…

Escargot : Oh, mais si je suis si lente, c’est parce que je suis si occupée. Je passe tout mon temps dans ma maison, alors vous comprenez bien que je dois l’entretenir sans arrêt, ma maison ! Je la range, je l’agrandis, je refais la déco, je fais du bricolage, après cela je fais la poussière, je la nettoie, je la lubrifie, … bref, le travail de toute une vie, quoi !

Annabelle : Alors elle doit être vraiment belle et accueillante, et vous devez y recevoir beaucoup de monde ?

Escargot : Pensez-vous, ce n’est pas possible !
Vous imaginez, ma bonne dame, que si j’invitais du monde chez moi, il faudrait que je partage mon intimité avec eux !
Moi je vois bien ce qui se passe chez les autres grâce à mes antennes télescopiques, et puis je suis abonnée à Closer pour les dernières nouvelles sur les people, mais il n’est pas question que les autres connaissent tout de ma vie, de mes secrets, de mes faiblesses, car ma maison, c’est mon jardin secret… Et ma devise c’est : « Chacun chez soi et Dieu pour tous ! »

Annabelle : Et au final, vous ne vous sentez-vous pas un peu seule ?

Escargot : Oui, je dois l’avouer, mais bon, si je dois choisir entre la solitude et le risque d’être observée, jugée, et même redevable vis-à-vis des autres, mon choix est fait…Je ne fais confiance à personne !

Annabelle : J’ai bien compris, Madame, alors je vais devoir vous laisser avec le poids de votre solitude. Au revoir !

Oh, dis-donc, quelle drôle de vie elle doit avoir, celle-là…

Lucie : Je ne te le fais pas dire, Annabelle. Est-ce qu’on peut revenir au projet de Dieu pour toi ?

Annabelle : Oui, mais attends un peu. Je vois venir une mante religieuse qu’i m’a l’air bien sûre d’elle. Peut-être qu’elle sait comment donner du sens à sa vie ?



Scène 6 : Rencontre avec la mante religieuse (lunettes noires, des billets de banque, un accent américain, etc.)

⇰ Mante religieuse qui fait du business en vendant des feuilles très spéciales aux effets stupéfiants ! sens du commerce et des affaires, cynique et malhonnête qui s’assume.

Annabelle : Excusez-moi, Monsieur. J’ai comme l’impression que vous attendez quelqu’un ?

Mante religieuse : C’est exact, je suis là pour affaires : un gros business et j’ai rendez-vous avec un grossiste qui doit me fournir en feuilles. Mais pas n’importe quelles feuilles : ce sont des feuilles stupéfiantes, si vous voyez ce que je veux dire…

Annabelle : Euh, non, pas vraiment, qu’est-ce que vous voulez dire par là ?

Mante religieuse : Ces feuilles n’ont pas très bon goût, mais elles viennent de très loin et ont des vertus très originales : elles vous transportent dans un univers de rêve et d’exotisme sans pareil... C’est pour cela qu’elles coûtent cher, mais une fois que vous les aurez goûtées, vous ne voudrez plus vous en passer tellement elles sont spéciales. Je vous en réserve un paquet ?

Annabelle : Euh, non merci, je me disais justement que je trouvais cela lassant de manger des feuilles. J’ai même décidé de changer de régime alimentaire. Je ne sais ni quand ni comment, mais merci pour votre offre…

Mante religieuse : De rien. Je reste à votre disposition si un jour vous cherchez des effets spéciaux…

Annabelle : C’est cela, Monsieur, adieu !

Oh, dis donc, il était plutôt bizarre, ce type ! Je me demande s’il est vraiment net.
Mais bon, oublions cet énergumène et cherchons quelqu’un d’autre à interroger.
Pourquoi pas cette coccinelle qui paraît très inspirée…



Scène 7 : Rencontre avec la coccinelle (elle tourne en rond au fur et à mesure qu’elle parle toute seule à haute voix, en faisant de grands gestes...)

⇰ Coccinelle : l’intellectuelle qui s’appuie sur la philosophie et la raison humaine pour trouver un sens à sa vie

Annabelle : Madame la Coccinelle, auriez-vous une minute à m’accorder, s’il vous plaît ?

Coccinelle : Oui, mais savez-vous que le temps est un traître qui charrie le présent vers le passé à mesure qu’il se présente à vous ?
Alors je vous accorde une minute, c’est déjà une portion d’éternité…

Annabelle : Je ne sais pas si j’ai bien compris votre charabia, mais je voulais juste vous demander si vous connaissez le secret pour être heureux et en paix avec soi-même.

Coccinelle : Voilà bien une vaste question philosophique. Elle a d’ailleurs intrigué et suscité l’intérêt des plus grands penseurs et mystiques de tous les siècles.
Depuis Descartes qui disait « Je pense, donc je suis » jusqu’aux questions existentielles d’aujourd’hui, la philosophie a cherché à définir ce qu’est le bonheur.
Les religions également ont exploré l’âme et l’esprit à la recherche de la transcendance, celle qui dépasse le domaine empirique.
Personnellement je serais porté à croire à la relativité intrinsèque de la notion de bonheur. En fait, ni la méditation transcendantale, ni les diverses religions à travers le monde n’ont pu proposer aux générations en quête d’absolu une réponse universelle sur la question. En ce qui me concerne, j’ai l’intuition que la satisfaction personnelle et l’extase ne peuvent avoir de sens que si on les confronte avec les attentes émotionnelles de chaque être avec sa conception plus ou moins consciente et rationnelle de l’idéal.
Et donc la théorie de la subjectivité…

Annabelle : Oh, excusez-moi, Madame, je ne comprends rien à ce que vous me racontez. Vous m’embrouillez l’esprit plutôt qu’autre chose. Je crois que je vais chercher moi-même une réponse plus simple à ma question. Excusez-moi du dérangement…

Lucie : Tu as raison, Annabelle. Nul besoin de la philosophie et de toutes ces théories compliquées pour répondre à tes questions.
Ce que tu as besoin de savoir, c’est que Dieu a prévu un plan de salut pour toi, et que cela te permettra de renaître à nouveau vers une nouvelle identité. Tu ne seras plus la même personne, les choses anciennes seront passées, et tout sera nouveau : tu seras une créature nouvelle et il t’aidera à te reconstruire progressivement. Mais il te faut être patiente et te rappeler seulement qu’il t’aime et veut ce qu’il y a de meilleur pour toi.


Scène 8 : Rencontre avec l’araignée (facultatif)

⇰ Araignée / artiste très inspiré
⇰ (Annabelle continua son chemin, perdue dans ses pensées. Tout à coup, elle heurta quelque chose de mou et de blanc, dans lequel elle se retrouva coincée. )
L’araignée: « Hé, tu pourrais pas faire attention, non?  » Tu as abimé le plus beau de mes grands formats, il me faudra plusieurs jours pour réparer ça .
Annabelle (se dégageant tant bien que mal) :  Heu...désolée... 
Waouh…Toutes ces toiles dentelées !...Il y en a des géantes et des minuscules, des brillantes, des perlées de rosée...quelle créativité !... quelle adresse ! Tu es vraiment une artiste ! J’avoue que ça en jette mais c’est quand même une drôle d’idée de faire de l’art avec des … (l’air dégoutée) … carcasses !
L’araignée:  Crois moi, on vient de loin pour voir ma collection. La moindre toile s’arrache à prix d'or. Mais ce n'est pas ça qui m’importe. Je veux que ceux qui voient mes œuvres en perçoivent le message profond. 
Annabelle:  Vraiment ? Et quel- est- il ? 
L’araignée: (consternée…) Voyons, ne perçois- tu pas dans l’extériorisation des émotions enfouies, le symbole d'une nouvelle démarche artistique? Laisse-toi bercer par ce doux néant qui permet l’immobilité du temps...
Viens, entre dans cet univers étrange ou le contraste et la profondeur t’étreignent doucement...
Annabelle: Ce n'est pas extérioriser mon être profond qui m’intéresse, mais c’est le changer complètement !
(Annabelle s’enfuit…)
L’araignée: Ignorante!...Profane!... Tu ne comprends rien à l’art !



Scène 9 : Lucie conseille Annabelle

Lucie : Alors tu vois, Annabelle, tu te plaignais de ta façon de vivre. Car comme tous ces gens que tu as rencontrés, tu as tes propres soucis.
Maintenant si tu te sens insatisfaite, la question est de savoir comment tu vas réagir face à tes soucis. D’après ce que je vois, au fond de toi tu aspires à une vie plus élevée…
Et bien fais confiance à Dieu, et il te révèlera son plan pour toi et quelle est ta destinée. Mais n’oublie jamais que tu restes une personne unique et que Dieu t’aime. Veux-tu le croire avec moi ?

Annabelle : Oui

Lucie : Et si tu lui parles de tes inquiétudes, de tes craintes, parle-lui, confie-toi en lui, et il saura t’entendre et te répondre. Cela s’appelle la prière.

Annabelle : Oui, je crois que tu as raison. Je me plaignais d’avoir une vie terne et sans intérêt, mais peut-être qu’en fait c’est à moi de choisir quel sens donner à ma vie.
J’ai besoin d’aller réfléchir à tout ça. Tous ceux que j’ai rencontrés m’ont montré qu’on peut orienter sa vie dans bien des directions différentes, mais quelle est celle que je veux pour ma vie ?
Ecoute, je vais aller me reposer un peu, car je sens comme une grosse fatigue m’envahir tout d’un coup. Je vais aller m’envelopper dans une bonne couverture de soie, et faire un gros somme, ça m’aidera à y voir clair. Je te retrouverai après.

Lucie : A plus tard, Annabelle ! Moi je vais en profiter pour nettoyer ma lampe, car elle doit toujours être bien brillante pour que tous ceux qui en ont besoin puissent la voir. Je reviendrai dans quelque temps !

Chanson: Ma petite lumière




Acte II - Rencontre sous l’arbre de la vie avec les autres lucioles


Scène 1 : les lucioles se retrouvent à la fin de la journée

⇰ Lucie arrive, suivie de près par Lucas (pas du même côté), puis qq autres lucioles, dont leur père et leur mère. Ils posent leurs lampes et s’installent sous l’arbre de vie en cercle autour d’un feu de camp.

Maman Luciole : Eh, bonsoir Lucie. Comment ça va ?

Lucie : Très bien merci. J’ai plein de choses à vous raconter aujourd’hui…

Maman Luciole : Ah, oui, nous sommes impatients d’écouter les nouvelles. Elles doivent être bonnes, vu le sourire que tu as sur les lèvres. Moi aussi je vous dirai ce que j’ai vécu aujourd’hui.

⇰ Lucas arrive…

Maman Luciole : Mais attends un peu, voilà Lucas qui arrive, c’est super !
Lucas, viens donc t’asseoir et écouter Lucie nous raconter sa journée. Après ce sera ton tour et moi après.

Scène 2 : Lucie raconte sa rencontre avec Annabelle + ils prient pour elle

Lucie : Alors aujourd’hui j’ai passé la journée avec Annabelle, la chenille. Elle en avait marre de sa vie, alors elle voulait rencontrer d’autres gens pour voir comment eux ils occupent leurs journées et quel est le sens de leur vie.

Elle a d’abord rencontré 2 libellules super mignonnes mais coquines.

Ensuite, elle est allée voir un beau gosse de Criquet, un sportif de haut niveau très fier de sa silhouette…

Juste après elle a fait la connaissance d’une garnison de fourmis très disciplinées mais un peu esclaves de leur communautarisme.

Après ça a été le tour d’une vieille dame escargot qui était totalement centrée sur elle-même, avec sa jolie petite coquille, son confort personnel, mais qui semblait triste et seule.

Ensuite est arrivée une mante religieuse qui voulait l’inciter à consommer ses plantes exotiques un peu spéciales. Un gars un peu louche quand même…

Quand la coccinelle est passée, elle parlait de philosophie, de religions et de théories très abstraites et compliquées, le genre qui se noie dans un verre d’eau…

En dernier, elle a vu une Araignée qui était très inspirée par ses sculptures de carcasses d’insectes.

Bref, au final Annabelle a bien vu que tous ces gens qu’elle avait rencontrés confiaient leur vie dans des choses apparemment intéressantes, mais qui sont en réalité vaines et ne pourront jamais combler ce vide qu’elle ressent en elle. (verset)

Suite à cela, elle a décidé de réfléchir au plan de Dieu pour sa vie.
Elle est prête à lui faire confiance désormais et souhaiterait changer radicalement de vie. C’est ainsi qu’elle est allée se replier dans un cocon pour se reposer et réfléchir.
A mon avis, quand on la reverra elle ne sera plus la même personne, je propose qu’on prie pour elle.
(temps de prière, tête baissée)
Et toi, Lucas, comment s’est passée ta journée ?


Scène 3 : Lucas raconte en voix off sa rencontre avec les mages le matin (scène à jouer).


Lucas : Et bien moi, j’ai fait une rencontre assez intéressante aujourd’hui.
Sur la route du côté Est qui mène au village, j’ai vu trois voyageurs richement vêtus qui semblaient venir d’Orient. Ils étaient portés par des chameaux sur lesquels étaient chargés de nombreux objets précieux. Je me suis demandé où ils allaient ainsi.
Comme ils semblaient chercher quelque chose, au soir venu je les ai accompagnés pour les éclairer avec ma petite lumière jusqu’au village.
Mais au bout d’un moment, je me suis rendu compte que ce qu’ils suivaient c’est cette étrange étoile que nous avons vu briller du côté de l’Orient depuis quelques jours dans le ciel.

Lucie : Ah, oui ! Cette étoile qui brille plus que les autres ?

Lucas : C’est cela. Ma lumière semblait terne à côté de la sienne, mais j’ai quand même décidé de les suivre malgré tout. Je voulais savoir s’ils pourraient nous donner des indications sur cette merveilleuse étoile, et l’acte d’amour extraordinaire qui a pu la rendre si brillante.

Lucie : Jusqu’où es-tu allé avec eux ?

Lucas : A la fin je les ai laissés devant une auberge, mais leur périple n’est pas terminé. Ils repartiront dès l’aube demain matin.

Scène 4 : Maman Luciole a vu les bergers


Maman Luciole: C’est très intéressant.
Moi j’étais dans les prairies du coté du Septentrion ce soir juste avant de venir.
Il y avait tout un groupe de bergers qui faisaient paître leurs troupeaux en bavardant tranquillement près de leurs brebis. J’ai fait de mon mieux pour les éclairer dans la nuit, mais les brebis étaient un peu éparpillées.
Tout à coup j’en ai entendu une qui bêlait derrière un arbre, car elle s’était coincé la patte entre des branches et se sentait perdue.

Lucas : Oh, la pauvre…

Maman Luciole: Oui, je suis restée un moment avec elle le temps que son maître la trouve et vienne la récupérer là où elle était tombée.
Et puis tout d’un coup, on a entendu un ange dans le ciel. Il s’adressait aux bergers en disant : « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie: c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. »
Après cela, il y a toute une multitude d’anges qui est arrivée, louant Dieu et disant: « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! »
C’était magnifique, car la gloire de Dieu remplissait l’atmosphère tout autour d’eux. Je n’ai jamais rien vu d’aussi majestueux…
Après cela les bergers se sont tous rendus vers une étable à l’extrémité du village.
C’était aussi dans la direction de cette fameuse étoile mystérieuse…
Je suis revenue juste à ce moment-là.


Scène 5 : Papa Luciole raconte en voix off sa rencontre avec Marie et Joseph


Papa luciole : Moi aussi j’ai rencontré des gens intéressants.
Sur la route du côté Ouest du village, j’ai aperçu un couple de voyageurs qui arrivaient eux aussi de loin. Probablement pour participer au recensement obligatoire qui a été décrété depuis quelques semaines par les Romains.
Tous deux étaient modestement vêtus, l’homme avait des chaussures usées et marchait aux côtés d’une femme jeune portée par un âne. Elle était courbée, et avait du mal à se mettre à l’aise à cause de son gros ventre rond mais elle ne s’est jamais plainte.

Une fois arrivés au village, ils ont frappé à de nombreuses portes pour trouver un endroit convenable pour y dormir la nuit. Mais soit les auberges étaient déjà pleines, soit leurs propriétaires ne voulaient pas laisser entrer des gens aussi modestes dans leur établissement.
Cela m’a fait de la peine, j’aurais voulu leur trouver une place confortable quelque part, mais que peut faire une petite luciole ?

Maman Luciole : Et alors, ils ont trouvé quelque chose ?

Papa luciole : Oui, heureusement ils ont fini par trouver tout au bout du village une petite étable où ils pouvaient au moins avoir un toit pour se protéger et un peu de paille pour se reposer la nuit.
En repartant, j’ai vu comme vous que cette étable se trouve exactement en-dessous de cette fameuse étoile qui brille de mille éclats.

Mais je crois bien que la nuit sera courte pour eux, car il me semble que la jeune femme est sur le point d’accoucher. Avec toutes les secousses occasionnées par le voyage, ce ne serait pas étonnant.

Aussi je propose qu’exceptionnellement cette nuit, nous ne restions pas sous notre arbre pour nous reposer, mais que nous allions tous les rejoindre dans l’étable pour leur apporter un maximum de lumière. Qu’en pensez-vous ?

Maman Luciole : Oui, c’est une excellente idée. Reprenons nos lampes et allons les éclairer.

⇰ Ils prennent leurs lampes et sortent tous ensemble.

Danse de la lumière




Acte 3 : Attaque des abeilles (facultatif)

⇰ Voix off : Les lucioles se dirigent vers le toit de l’étable

Abeille 1 : Halte là ! Qui va là, qui êtes-vous ?

Papa Luciole : Nous sommes des lucioles, de simples lucioles.

Abeille 1 : Où allez-vous ainsi ?

Papa Luciole : Nous venons rendre visite à des amis …

Abeille 1 : Des amis ? Ce ne sont pas les guêpes au moins, car elles sont nos ennemis ! Elles ne pensent qu’à faire la révolution pour renverser le pouvoir monarchique de leur reine, et elles voudraient qu’on fasse pareil avec notre reine !

Papa Luciole : Euh non, nous ne connaissons pas bien les guêpes.

Abeille 2 : Si vous les rencontrez, méfiez-vous ! Ce sont de vraies guerrières qui cherchent à profiter du travail des autres ! Nous on les connaît bien, parce qu’à force de faire de la politique, elles finissent par avoir faim et viennent nous piquer notre miel !
Leur place devrait être en prison, comme les Dalton ! D’ailleurs, elles ont déjà le costume qui va avec : porter du jaune avec des rayures noires, non mais n’importe quoi ! / quelle idée !

Papa Luciole : Euh, est-ce que vous ne portez pas à peu près le même motif?

Abeille 2 : Surtout pas ! Nous on porte du noir rayé de jaune, voilà toute la différence !

Papa Luciole : Ah, OK. Et vous ne faites pas de politique ?

Abeille 1 : Si, sauf que nous, nous sommes les loyaux sujets de notre majesté la Reine des Abeilles. Nous risquerions notre vie pour veiller à sa sécurité et celle de notre miel !
Mais au fait, vos amis, qui sont-ils alors ?

Papa Luciole : Les amis que nous sommes venus voir ne sont pas comme les autres.
Ils sont là pour accomplir un projet de Dieu qui dépasse notre intelligence. Ce sont des humains qui ont un enfant à naître et nous voulons être présents pour cet événement afin de leur apporter un peu de lumière.

Abeille 1 : Où sont-ils exactement ?

Papa Luciole : En fait, ils habitent dans cette étable, celle-là même où vous vous êtes installés. Votre ruche est située dans le toit de ce bâtiment qui appartient à des humains, n’est-ce pas ? Et bien eux se sont établis tout en bas, près des animaux…

Abeille 1 : Mais alors, vous connaissez ces gens-là ? Notre reine nous a informés que pour eux spécialement nous devions faire une exception et ne pas les gêner dans leur installation. Elle dit aussi qu’ils sont de sang royal, est-ce vrai ?

Papa Luciole : Qui sait, peut-être qu’on sera surpris de l’apprendre un jour ?…

Irruption de Guêpe 1 + 2 autres :
Guêpes 1 +2 : A l’attaque ! Prenez tout ce que vous pouvez comme miel ! Et allons renverser le pouvoir de leur reine ! Et viva la Révolucion !!!

Abeilles 1+2 : Au voleur, ce sont les guêpes !
(début de bagarre)

Abeille 1 : Vous n’êtes que des scélérates et des voleuses ! Vous n’aurez pas notre miel !

Guêpe 1 : Et vous, vous ne valez pas mieux, vous êtes des copieurs : vous avez copié les couleurs de notre tenue de guerre pour effrayer ceux qui vous croisent. Mais les vrais caïds c’est nous, notre dard est bien plus terrible que le vôtre! (elle la menace de son « dard »)

Papa Luciole : Arrêtez ! Vous ne pouvez pas vous battre ici, quand même !
Et en plus, est-ce que vous n’êtes pas un peu frères et sœurs ou cousines? Pourquoi cherchez-vous à vous faire du mal mutuellement ?
N’avez-vous pas vu l’étoile ? Il y a ici un grand mystère : celui de l’acte d’amour le plus merveilleux qui ait jamais existé. La création tout entière devrait s’incliner devant cet événement. Cessez donc de vous battre et venez avec nous découvrir ce qui se passe dans cette étable !

Abeille 2 : Oui, tu as raison, on a vu qu’effectivement il se passait quelque chose de très spécial ici, depuis quelque temps…Ça va, ça vient, les gens affluent d’on ne sait où…Si tu sais ce que c’est, nous on veut bien venir voir !

Guêpes : Oui, nous aussi on veut venir. Je veux savoir qu’est-ce qui cause cette agitation. Peut-être que c’est un nouveau leader de la révolution, qui sait ? … Allons-y !



Acte 4 – Les lucioles (+ abeille + guêpe) sont en hauteur dans l’étable, et observent ce qui s’y passent


Maman Luciole : Oh, regardez comme il est mignon! Il n’a pas un poil sur la tête, mais n’a-t-on jamais vu un petit d’homme aussi adorable ? Et dire qu’il y a des gens qui ne voulaient pas les accueillir…
Ca me rappelle vous deux quand vous êtes nés… Deux superbes petites larves luisantes avec des antennes toutes fripées et pas encore d’ailes sur le dos…

Chant : Un enfant si petit

Lucas : Mais dites-moi, cet homme et cette femme devant le bébé, ce sont les 2 voyageurs que j’ai croisés sur ma route !

Maman Luciole : …Et ces 4 hommes au fond de la pièce, ce sont les bergers que j’étais venue éclairer tout à l’heure.

Papa Luciole : Eh, voyez-vous ces trois hommes, près de l’entrée principale ? Et bien ce sont les 3 voyageurs que j’avais vus sur le chemin vers Bethlehem. Ils auraient fait tout ce chemin pour assister à la naissance de cet enfant ?
Et avez-vous vu tous ces présents somptueux qu’ils ont apportés ?
- Ça, c’est un magnifique vase en or
- Ça, ça ressemble à un vase de myrrhe
- Et ça je crois que c’est de l’encens, ça sent très bon.
Tous ces cadeaux sont dignes d’un roi. Cet enfant doit donc être très spécial ! Votre reine avait raison de dire qu’il est de sang noble…

Maman Luciole : C’est tout simplement l’enfant qui a été annoncé par les anges dans les prairies tout à l’heure. En fait nous assistons actuellement aux premiers jours du Sauveur de l’humanité, vous rendez-vous compte ?
D’après ce que tu nous as raconté tout à l’heure, Papa Luciole, son premier accueil parmi les hommes n’a pas été très digne pour qu’il se retrouve dans une étable aussi modeste. Espérons que plus tard d’autres humains plus sensibles sauront l’accueillir plus chaleureusement comme l’ont fait ces mages d’Orient avec leurs merveilleux cadeaux, et ces quelques bergers qui sont venus l’adorer.

Vous vous rappelez, mes chers enfants que, pour nous encourager à faire œuvre de générosité avec nos lampes, les anciens nous répètent souvent que «les plus grands actes d’amour se transforment en étoiles et leur donnent leur éclat » ?
Et bien je comprends à présent que l’étoile d’Orient qui a guidé tous ces hommes jusqu’ici, c’est le don de Dieu pour l’humanité. Le don si précieux de cet enfant exceptionnel qui sauvera l’humanité.
Pour l’instant, nous ne savons pas encore comment cet enfant sauvera le monde, mais je sais que pour Dieu, ce don est un acte d’amour en soi, le plus puissant et le plus incroyable que l’on puisse imaginer.
La lumière de cette étoile pourra peut-être s’arrêter de briller, mais l’amour de Dieu ne cessera jamais, et la lumière portée par cet enfant redonnera de l’espoir à des milliers de gens à travers les siècles.
« Paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ».
Nous aussi, continuons de briller avec nos lampes autour de nous, pour contribuer à notre façon à la paix et à la joie du monde et à la reconnaissance de son Sauveur.

Chant : Ma petite lumière


Acte 4 (épilogue): Annabelle revient de sa mue / transformation. Elle découvre ce qu’elle est devenue et commence à témoigner de ce qu’elle a compris. Elle distribue autour d’elle les paillettes qui étaient sur ses ailes.


Annabelle : Lucie, Lucie où es-tu ?

Lucie : Oui, je suis là, Annabelle. Oh, mais comme tu as changé ! Comme tu es devenue belle et gracieuse! Comme tes ailes brillent de toutes ces paillettes ! Que s’est-il passé ?

Annabelle : Et bien c’est exactement ce que tu m’avais dit, Lucie. Quand je suis allée dans ce cocon pour réfléchir à ma vie, j’ai prié Dieu et il a changé mon cœur, et alors j’ai senti que tout en moi devenait différent. En sortant du cocon, voici que j’étais une nouvelle créature, je peux maintenant voler de mes propres ailes. En même temps j’ai pris confiance car désormais je ne vis plus seulement pour moi-même, mais je veux vivre par lui et pour lui. Je sens que mon cœur est débordant d’amour, c’est un sentiment merveilleux !

Lucie : Et que vas-tu faire de toutes ces belles choses qui ornent tes ailes ?

Annabelle : Ce sont des dons que j’ai obtenus sans aucun effort, comme toutes ces paroles d’encouragement et ces conseils que tu m’as donnés.
Je veux moi aussi donner de ce que j’ai reçu, témoigner de ce que j’ai vécu et partager ces trésors de connaissance au sujet de Dieu. Je veux moi aussi pouvoir apporter un peu de lumière autour de moi à ma façon.

Chant : Pour moi, Seigneur, je ne demande rien


Et vous, cher public, voulez-vous recevoir la lumière et les trésors de Dieu ?
Ça sera notre don pour vous en ce temps de Noël. Recevez-les comme venant de la part de Dieu.

⇰ Annabelle distribue à l’assemblée des cartes brillantes contenant des versets bibliques.


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